Basket 3x3

Joran Hamon : « Deux victoires d'étapes d’affilée, c’est un petit exploit »

Par Tom Thuillier|Il y a 1 jour
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Ancien joueur de Nantes ATC désormais membre de l'équipe de Cheverny, Joran Hamon (21 ans, 1,96m) aborde un nouveau chapitre de sa carrière en se consacrant pleinement au 3x3. Au sein d’une équipe ambitieuse le natif de Rennes a signé ses deux premiers succès sur le circuit national et rêve désormais plus grand.

Vous avez enchaîné plusieurs tournois ces dernières semaines. Comment jugez-vous votre dynamique actuelle ?
On a enchaîné pas mal de tournois depuis le début de la saison. La semaine avant l’étape du Pouliguen, on a fait une très bonne semaine de travail avec l’équipe. Je pense que nous sommes parvenus a trouvé nos automatismes assez rapidement, ce qui nous a permis de remporter notre première étape sur le circuit au Pouliguen. Nous avons ensuite pris une semaine de repos, parce qu’on sortait d’un mois intense, puis nous sommes allés disputer l’étape de Salon-de-Provence où on a su mettre l’intensité qu’on voulait. C’était une journée compliquée, mais on a réussi à aller chercher une deuxième victoire d’affilée. C’est un petit exploit pour nous, et on est très fiers de ça.

Quel regard portez-vous sur le niveau du circuit national Superleague aujourd’hui ?
C’est ma troisième saison sur le circuit, et je trouve qu’il y a de plus en plus d’équipes compétitives. Je me rappelle qu’à mes débuts, dans chaque poule, il y avait une équipe qu’on voulait vraiment éviter. Aujourd’hui, il n’y a plus de poule facile. On regarde le tirage et on se dit que toutes les poules sont compliquées. Il n’y a plus aucune équipe qu’on considère comme un cadeau.

Quelles différences ressentez-vous entre la Superleague et une étape du World Tour ?
Notre premier tournoi international était un Challenger (à Hongcheon en Corée du Sud), et franchement, c’est un autre monde. On a énormément progressé depuis, mais ça nous a permis de voir le niveau d’exigence du très haut niveau très vite. Je dirais que la première différence, c’est l’intensité, et surtout la régularité des équipes pendant les dix minutes de jeu. Sur un Challenger, l’intensité ne retombe jamais, sur la Superleague le rythme varie un peu plus. Une deuxième différence c’est que sur le circuit national nous pouvons jouer jusqu’à 5 matchs dans la journée, alors qu’en Challenger c’est au maximum 3. Donc l’intensité se gère différemment aussi.

Quels sont vos objectifs avec Cheverny pour la suite de la saison ?
Le but c’est de se qualifier pour l’Open de France. On va aussi essayer d’aller chercher des places sur des Challengers. On est inscrit sur des Lite Quests pour tenter d’accrocher des qualifications en Q-Draw ou Main Draw de Challenger. On n’a pas vraiment d’objectifs chiffrés cette année, c’est vraiment une saison de découverte pour notre équipe. Le fait d’avoir remporté déjà deux étapes du circuit national, c’est une surprise, même pour nous.

Et toi, personnellement, où te situes-tu dans ce projet ?
Je me sens bien. Je suis bien entouré, avec de supers joueurs autour de moi. L’objectif, c’est de continuer à bosser ensemble jusqu’à la fin de saison en novembre. Aujourd’hui je suis à 100% engagé dans ce projet 3x3.

Et l’Équipe de France ? C'est quelque chose que tu envisages ?

Je suis encore jeune j’ai 21 ans. Cette année c’était peut-être un peu tôt pour moi, je ne suis pas encore assez référencé sur le circuit. Je me donne un an pour performer et espérer intégrer la sélection nationale U23. Au-delà de ça, j’ai eu la chance de m’entraîner avec l’équipe professionnelle de Toulouse. Cela m’a permis de voir le niveau d’exigence en me confrontant aux meilleurs joueurs actuels. Franchement, ça donne envie de tout faire pour atteindre leur niveau et l’Équipe de France.

Le 3x3, c’est un vrai engagement. Il y a-t-il une forme d’appréhension à s’engager à 100% dans la discipline ?
Oui, ça peut faire un peu peur. C’est un vrai saut à faire parce que c’est un écosystème particulier, très différent du 5x5. Mais ça fait quelques années maintenant que les projets comme Paris - ensuite devenu Toulouse - existent, et ça fonctionne. Et puis on a vu des exemples rassurants : des joueurs comme Vincent Fauché ou Alexandre Aygalenq se sont lancés à fond dans le 3x3, puis sont revenus au 5x5 à un excellent niveau. Aujourd’hui, ils performent complétement dans leurs championnats respectifs. C’est la preuve qu’on peut faire ce choix sans se fermer de portes.