L’Islande, petit poucet de la poule D, n’a remporté aucun match dans son histoire à l’EuroBasket. Pour sa première participation, en 2015, comme pour sa deuxième, en 2017, elle était repartie avec cinq défaites en autant de rencontres. A Katowice, la terre de glace a pourtant été compétitive lors de toutes ses sorties et menait encore de cinq points contre la Belgique à deux minutes de la fin avant de s’effondrer. La Pologne a également été longtemps bousculée avant de s’imposer. Le monumental pivot Tryggvi Hlinason (2,15 m) est la pierre angulaire du groupe (16,3 pts à 75,0%, 12,0 rbds, 2,5 blks) avec l’expérimenté meneur Martin Hermannsson (12,0 pts, 5,8 pds). Les Islandais n’ont plus rien à jouer à l’EuroBasket mais les milliers de supporters qui les accompagnent rêvent d’enfin vivre un succès.
La France et l’Islande n’ont eu l’occasion de se croiser qu’à deux reprises dans l’histoire, en 1987 et 2017. Il y a huit ans, en Finlande, les Bleus avaient signé leur plus gros carton offensif à l’EuroBasket (115-79). Il faudra de nouveau faire preuve du plus grand sérieux et compter sur des rotations moins sollicitées face à la Pologne. "On a un jour pour se reposer", positive Elie Okobo. "Des joueurs ont joué beaucoup d’autres beaucoup moins et on a l’équipe pour maintenir un maximum d’intensité. Dès qu’on a l’opportunité il faut tuer l’adversaire pour ne pas lui donner d’espoir."
Les Islandais ont justement espéré à quatre reprises et Guerschon Yabusele a résumé le sentiment général avant la dernière journée. "Désolé de le dire comme ça, mais l’important c’est de ne pas faire les cons." L’Équipe de France a démontré qu’elle savait réagir dans l’adversité, elle doit, à un horaire inhabituel pour elle (14h), maintenir son standing dans une ambiance plus calme. "La réaction est une grosse satisfaction après une grosse déception. Nous n’avions pas joué avec l’énergie qui nous caractérise d’habitude. Cela veut dire que les joueurs ont de l’orgueil", note Freddy Fauthoux. "La qualification est acquise dans les trois premiers. La suite on verra. Est-ce qu’on a vraiment l’ambition de choisir notre adversaire ? Je ne crois pas."
En jouant en premier, les Bleus devront ensuite patienter pour connaître leur classement dans la poule puis leur adversaire en huitièmes. Une victoire contre l’Islande couplé à un succès de la Slovénie sur Israël leur offrirait la première place de la poule. Si les Israéliens s’imposaient tout porte à croire que la troisième place échouerait aux hommes de Freddy Fauthoux, qui ambitionne sans doute de répartir à nouveau les temps de jeu après avoir réduit sa rotation contre la Pologne. "On a la chance d’avoir 11 mecs qui jouent en EuroLeague ou en NBA. Donc ils peuvent rentrer à n’importe quel moment."