Équipe de France masculine

Preview France-Pologne : en quête de rebond

Par Julien Guérineau|Aujourd'hui
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Mardi soir à 20h30 (en direct sur TFX et beIN SPORTS 1), face à une équipe polonaise invaincue, en confiance et qui évolue à domicile, les Bleus vont chercher à relever la tête après leur défaite frustrante contre Israël.

Le format d’un EuroBasket ne permet pas de ressasser les mauvais souvenirs d’une soirée cauchemardesque. Quelques heures après leur revers contre Israël sur un écart qui pourrait avoir des conséquences pour l’avenir, les Bleus ont vite basculé sur la préparation du match face à la Pologne, qui a su profiter du soutien populaire de Katowice pour prendre seule la tête de la poule D. Trois ans après leur demi-finale surprise à l’EuroBasket 2022, les hôtes des lieux rêvent d’un nouvel exploit. Ils comptaient y parvenir avec l’apport de Jeremy Sochan, coéquipier de Victor Wembanyama aux Spurs, mais la blessure de ce dernier en préparation a laissé le champ totalement libre au naturalisé Jordan Lloyd. Le shooteur de Monaco est en lévitation depuis le début de la compétition (28,3 pts, 61,9% de réussite à trois-points) et avec le complet Mateusz Ponitka (23,7 d’évaluation) et des intérieurs immenses et solides (trois joueurs à plus de 2,13 m), il forme un groupe hiérarchisé et en pleine confiance.

L’Équipe de France a donc pleinement conscience qu’elle va devoir afficher un visage plus conquérant et solidaire que dimanche soir pour espérer rebondir. "On savait que la Pologne chez elle serait difficile à jouer. L’atmosphère qui va régner sera un élément à appréhender, le combat qui va nous être proposé", prévient Frédéric Fauthoux. "Ces situations sont à double tranchant. Soit on ne récupère pas de la déception, soit on affiche une cohésion totale parce qu’on sait ce qui va nous attendre." Lundi, les Bleus ont enchaîné musculation, vidéo puis entraînement dans la soirée après un point presse où chacun a assumé ses responsabilités et regretté que la frustration ait pris le dessus dans les dernières minutes. "C’est important qu’on soit unis", a insisté Guerschon Yabusele. "J’ai parlé aux gars. Je leur ai dit que c’était de ma faute en premier. Mes attitudes n’étaient pas forcément les bonnes sur le terrain, j’ai montré beaucoup de frustration. Mais je leur ai dit que cette équipe-là, je n’aurais pas rêvé mieux."

Maladroite, piégée par une zone match-up israélienne dont ils n’ont jamais trouvé les points faibles, l’Équipe de France veut retrouver une dynamique plus en rapport avec ses forces. "Avec le recul je trouve que nous ne sommes pas rentrés dans les attitudes par rapport à notre identité de joueurs et d’équipe. Nous étions trop attentistes", regrette Frédéric Fauthoux. "Je ne veux pas faire le professeur mais c’est un apprentissage, pour le staff comme pour les joueurs… Nous avons une équipe qui doit être tournée vers le partage et la cohésion totale. Et là-dessus il faudra que 2-3 joueurs sortent du lot."

Après Sylvain Francisco, la France n’a pas trouvé le joueur capable de la sortir de l’ornière dimanche et ses pourcentages de réussite à trois-points, une donnée primordiale alors que les équipes veulent contrer son potentiel athlétique et ses capacités d’agresser le cercle, demeurent trop faibles. "Ce sont tous des joueurs de talent et en général ce sont des joueurs adroits. Parfois c’est une question de déclic", note leur entraîneur qui espère que ce dernier interviendra dès mardi soir.