Le premier match d’un EuroBasket. Le premier test contre une superstar. Les Bleus avaient pour l’instant passé avec assurance les différents défis qui leur étaient proposés. Dimanche, 24 heures après avoir renversé la Slovénie grâce à un quatrième quart-temps de feu, ils ont sombré dans le dernier acte face à Israël.
Devant de nombreux supporters israéliens venus soutenir leurs joueurs, les Bleus ont mis cinq minutes à prendre la mesure de leur adversaire. Avec une nouvelle fois une étincelle venue du banc. Sans adresse, ils ont trouvé en Zaccharie Risacher et Jaylen Hoard les scoreurs capables de débloquer la situation. Les deux compères ont rendu une copie parfaite au premier quart-temps (16 pts à 7/7) et rapidement fait exploser une équipe d’Israël en difficulté pour trouver des positions ouvertes en attaque et punie par la vitesse tricolore (20-10, 9’). Mais en adaptant sa défense le coach Ariel Beit-Halahmy parvenait à replacer les Bleus sur demi-terrain pour leur imposer une terrible traversée du désert offensive. Cinq points seulement en plus de six minutes avec, en prime deux créateurs comme Elie Okobo et Théo Maledon bloqués sur le banc avec deux fautes trop rapides (25-26).
L’accès au cercle verrouillé, la tentation de tirer de loin tournait vite à l’obsession et sans grande réussite (3/13 à trois-points à la pause). Engluée dans une match-up zone parfaitement en place, la cavalerie légère de Frédéric Fauthoux avait perdu son terrain d’expression préféré, son agressivité et son rythme. La mi-temps tombait à point-nommé pour parler tactique mais les 15 minutes de break ne perturbaient pas des Israéliens désormais persuadés de pouvoir signer un exploit. Yam Madar, vrai talent estampillé EuroLeague, épaulait à la perfection la star NBA Deni Avdija et il fallait, de nouveau, l’entrée de Jaylen Hoard, pour éviter aux Bleus de se trouver en trop fâcheuse posture (38-42).
L’intérieur du Maccabi Tel-Aviv excelle dans le jeu sans ballon et sa disponibilité ligne de fond lui a permis de faire grimper son compteur points. Sans pour autant parvenir à débloquer une situation de plus en plus stressante. La lumière venait finalement d’Okobo en toute fin de troisième quart-temps avec deux tirs primés salvateurs, dont un avec la faute.
Le gaucher fan de James Harden remettait le couvert pour lancer le quatrième quart-temps mais alors qu’on pensait le plus dur passé, un 0-11 signé Avdija et Madar en 120 secondes plaçait la France dans les cordes (59-66). Elle ne se relèvera pas de cette terrible série, restant aphone la plus grande partie d'un money-time à l'opposé de ce qu'elle avait pu proposer samedi soir. Plus préoccupant, elle offrait nombre de paniers faciles et se mettait en difficulté dans la perspective d'une égalité à trois qui pourrait décider du classement final.
La défaite, dure à encaisser, ne remet pas en cause la qualification pour les huitièmes de finale, mais va rendre plus délicate la conquête de la première place. Celle-ci n'est plus entièrement entre les mains des Bleus.