Basket 3x3

Toulouse 3x3 : Une première saison fondatrice sur le World Tour

Par Tom Thuillier|Aujourd'hui
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Pour sa première année d’existence, Toulouse 3x3 a relevé le défi du très haut niveau en s’installant durablement sur le circuit mondial. Entre adaptation, résultats solides, nouveaux repères et projection vers le cycle olympique, les Stormers ont posé les fondations d’un projet destiné à accompagner la montée en puissance du 3x3 français.

Une année de transition et d’adaptation

L’année 2025 aura été celle d’un changement profond pour un collectif qui a dû apprendre à fonctionner comme une véritable équipe professionnelle. Installation à Toulouse, nouvelle organisation quotidienne, infrastructures inédites… Les joueurs ont dû apprivoiser un cadre totalement renouvelé. Hugo Suhard résume parfaitement cette transition : « On a tous déménagé, on vit au même endroit et on a dû construire une nouvelle manière de travailler. C’est une première année où tu découvres beaucoup de choses, mais où tu progresses beaucoup aussi. »

Un constat partagé par Paul Djoko, pour qui cette première saison dans un nouveau format est synonyme d’adaptation réussie : « L’adaptation s’est plutôt bien passée, malgré les nouveautés dans notre fonctionnement. Sportivement, je parlerais d’une année encourageante. On est forcément un peu frustrés par certains résultats, mais il faut se rappeler qu’on était sur l’année une d’un nouveau projet. » Une saison encourageante donc, mais surtout fondatrice pour la suite.

Malgré ces ajustements indispensables, Toulouse a réalisé une saison très positive : victoire au Masters d’Amsterdam, deux titres en Challenger (Lusail et Orléans), plusieurs participations aux phases finales, près de 180 000 $ de prize money accumulés tout au long du circuit mondial, et surtout une qualification pour le World Tour Final de Manama. Une performance que Franck Séguéla tient à replacer dans son contexte : « On s’est enfin lancés de façon indépendante sur le World Tour, et on fait toujours partie des meilleures équipes au monde. » Le numéro un français insiste d’ailleurs sur la dynamique collective : « On termine la saison dans le top 10 mondial, avec des joueurs dans le Top 20 mondial. C’est important. »

L’équipe n’a cependant pas échappé à quelques périodes plus compliquées, notamment durant l’été, marquées par plusieurs éliminations en quarts de finale. Djoko en livre une lecture lucide : « C’est un mélange de beaucoup de choses : parfois on n’était pas au niveau, parfois on manque un peu d’adresse, parfois on tombe sur meilleur. Et certaines balles charnières qui basculaient pour nous l’an dernier n’ont pas tourné dans notre sens cette saison. » Malgré ces moments frustrants, Toulouse a su rester compétitif et signer une fin de saison solide. Le quart de finale décroché au World Tour Final en témoigne. « Ce n’est pas ce qu’on voulait, reconnaît Séguéla, mais il faut rester positif : toutes les équipes ne sont pas capables d’être là. »

Un rôle structurant pour le 3x3 français

Au-delà des résultats, Toulouse a assumé un rôle majeur pour la structuration du 3x3 en France. Une mission que les joueurs embrassent pleinement. « Être la locomotive du 3x3 en France, c’est quelque chose qu’on recherche. On sait qu’on est exposés, donc il faut performer. Mais la bienveillance de ceux qui nous suivent nous pousse à donner le meilleur. », confie Séguéla.

Cette stature nationale, la Direction Technique Nationale la confirme. « Toulouse, comme nos autres équipes professionnelles, constitue le premier réservoir de l’Équipe de France », souligne Yann Julien, Directeur adjoint de la Performance et des Équipes de France en charge du 3x3. « La qualification au World Tour Final deux années de suite montre la progression du 3x3 français. Notre volonté est désormais d’accompagner plusieurs collectifs vers le très haut niveau ». Avec l’émergence parallèle de Bordeaux Ballistik, Élancourt Région Île-de-France ou encore Ermont Senef, le 3x3 français s’inscrit désormais dans une dynamique de plus en plus structurée. Une évolution particulièrement bienvenue à la veille du lancement du cycle olympique vers Los Angeles 2028, qui débutera le 1er décembre 2025.

Pour Toulouse, cette saison 2025 restera comme celle de la construction : des repères posés, un bilan solide, une place dans le Top 10 mondial, des victoires marquantes et une qualification pour la finale mondiale. Autant d’éléments qui constituent une base prometteuse pour aborder 2026 avec ambition et détermination.