LF2

Preview LF2 - Saison 2025/2026

Un challenge au sommet pour Rouen Bihorel

Par Thomas Puentes|Aujourd'hui
Preview   Rouen Bihorel
© Maëva Parmentier / Rouen Métropole Bihorel Basket
De la NF2 à la LF2 en seulement deux saisons : le Rouen Métropole Bihorel Basket a signé une ascension spectaculaire, ponctuée par une finale de Trophée Coupe de France historique remportée la saison passée. Pour sa première saison à ce niveau de compétition, le club normand mise sur un groupe profondément renouvelé mais soudé, avec un objectif clair : se maintenir et grandir étape par étape.

Si vous deviez faire un bilan global de votre saison passée en NF1, comment la décririez-vous ?

C’était pour nous une première saison en Nationale Féminine 1, donc une vraie année de découverte. La première partie de saison a servie à trouver nos repères, mettre en place une hiérarchie, définir un rythme collectif. Ensuite, sur la deuxième partie de saison, les choses se sont mises en place et nous avons déroulé. La fin de l’année a été remarquable : nous avons enchaîné les victoires, disputé une finale de Coupe de France à Bercy, une première dans l’histoire du club et terminé sur une dynamique très positive. C’était donc une saison de progression continue, où nous avons fini très fort.

Quel point positif retenez-vous surtout ?

Le sportif, quoiqu’il en soit la victoire en Coupe de France restera gravée dans l’histoire du club. Mais au-delà du sportif, je retiens surtout l’engouement créé autour de l’équipe. À l’Accor Arena, nous étions suivis par de nombreux supporters venus nous encourager. Cette ferveur est une grande satisfaction, c’est l’engouement que nous avons créé que je retiendrais surtout.

Quels enseignements principaux avez-vous tiré de cette saison ?

Notre capacité d’adaptation est sans doute notre plus grand point fort. Nous avons su réagir face à toutes les situations. En revanche, il faut encore structurer le club. Nous sommes jeunes : il y a deux ans seulement, nous étions en Nationale Féminine 2. Nous travaillons donc à professionnaliser le projet, mais cela demande du temps, ce qui est logique.

Avec cette accession en Ligue Féminine 2, comment abordez-vous ce nouveau challenge ?

Nous l’avions un peu anticipée, mais sans certitude car le temps avançant la probabilité que cela arrive était de plus en plus mince. Maintenant, sportivement, elle est méritée car nous sortons d’une grosse saison. Aujourd’hui, c’est surtout un contre-la-montre : notre premier match officiel arrive à grand pas, donc nous faisons tout pour être prêts. C’est un vrai défi mais aussi une grande excitation. Pour le club, c’est une première d’atteindre le niveau professionnel chez les féminines. On a envie de voir ce qu’on vaut.

Quels aspects de votre expérience passée pourront vous servir en LF2 ?

Les habitudes de travail, la connaissance de l’environnement et surtout une grosse capacité de travail pour élever notre niveau.

Quels mouvements avez-vous opérés à l’intersaison ?

Beaucoup de changements. Initialement, nous avions bâti un effectif pour la Nationale Féminine 1, mais le règlement de LF2 impose d’avoir quatre joueuses de moins de 23 ans, ce que nous n’avions pas. Nous avons donc dû modifier à nouveau l’effectif. Au total, 70 % du groupe est renouvelé. L’ossature restante, environ 30 % nous apporte sa connaissance du projet de jeu et transmet son vécu aux nouvelles recrues.

Comment avez-vous ciblé votre recrutement ?

D’abord en répondant aux obligations réglementaires. Ensuite, nous avons cherché des joueuses complémentaires, mobiles, capables de contribuer des deux côtés du terrain et de jouer sur plusieurs postes. L’idée est d’avoir de la polyvalence pour s’adapter aux différentes situations.

Êtes-vous satisfait de ce recrutement ?

Oui, pleinement. D’abord sur l’aspect humain : nous avons constitué un groupe de bonnes personnes, ce qui est précieux. Ensuite sur le plan basket : les profils correspondent à l’identité de jeu que nous voulons développer.

Avez-vous atteint vos objectifs dans la construction de l’effectif ?

Nous les avons atteints avec nos moyens. Bien sûr, avec un budget illimité, nous aurions peut-être fait différemment. Mais dans le contexte, une validation en Ligue Féminine 2 tardive et des contraintes réglementaires, nous sommes très satisfaits du recrutement.

Pouvez-vous nous présenter votre groupe ?

Bien sûr.

Nous avons donc un groupe de 11 joueuses équilibré entre jeunesse et expérience.

Parmi elles, quelle joueuse sera particulièrement à suivre ?

Je préfère mettre en avant le collectif. Mais si je dois citer un nom, je pense à Jade Marmillod. C’est une joueuse talentueuse, qui a beaucoup à prouver et qui pourrait exploser cette saison.

Et concernant vos cadres, quel rôle attendez-vous d’elles ?

Nous avons quatre joueuses expérimentées : Marie-Bernadette Mbuyamba, Jenny Fouasseau, Sabrine Bouzenna et Ludivine Marie. Je compte sur elles pour apporter sérénité et rigueur, cadrer le groupe et être performantes sur le terrain.

Quelle identité de jeu souhaitez-vous mettre en place ?

Nous voulons jouer avec intensité, imposer un rythme élevé et être conquérants. Défensivement, cela veut dire agresser l’adversaire ; offensivement, relancer vite, partager le ballon et multiplier les solutions.

Quelles sont vos premières impressions sur ce groupe durant la préparation ?

Les impressions sont encore récentes, car j’ai l’équipe au complet depuis peu. Mais je sens une bonne énergie, une vraie cohésion et une envie de s’imprégner du projet. C’est très positif.

Quels objectifs fixez-vous pour cette saison ?

L’objectif principal, c’est le maintien. Compte tenu du contexte, ce serait irréaliste de viser plus haut pour l’instant. Il faut se rappeler que, il y’a seulement deux ans nous étions en Nationale 2, il ne faut pas griller les étapes. Mais si nous nous maintenons rapidement, alors nous pourrons regarder plus haut.

Et à plus long terme ?

Le projet du club est clair : atteindre le plus haut niveau possible. Cela demandera du temps et des moyens, mais nous avançons étape par étape.

Où situez-vous votre équipe par rapport au championnat ?

Aujourd’hui, nous sommes des outsiders. Le contexte nous place dans ce rôle. Mais idéalement, après avoir assuré le maintien, pourquoi ne pas viser une 8e place qualificative pour les playoffs ? Ce serait extraordinaire. Mais notre objectif premier de de se maintenir.

Pour démarrer sa saison, Voiron se déplacera sur le parquet du Havre le samedi 27 septembre prochain. Pour consulter le calendrier complet de la saison régulière du RMBB, cliquez ici.

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