Équipe de France Jeunes
Dominatrice tout au long de la compétition en 2024 (6 victoires sur un écart moyen supérieur à 36 unités), l’Équipe de France U16 avait calé en finale face à la surprenante Finlande. Un crève-cœur pour les troupes de Vincent Bourdeau. Un an plus tard, c’est Julien Egloff qui guidera un groupe dont la constitution pousse forcément à l’optimisme. "De nombreuses joueuses évoquent leur volonté d’être championnes d’Europe et c’est normal puisqu’il y en a quatre qui ont perdu en finale de deux points l’an passé", expose-t-il. "Mais pour avoir cette nouvelle opportunité, il y a tout un chemin à construire dont il faudra respecter les étapes. On annonce vite des objectifs très élevés. Mais ensuite il faut mettre la rigueur nécessaire au quotidien."
L’entraîneur du Pôle France souligne cependant "l’homogénéité" et "la grosse qualité de travail" de ses ouailles, qu’il connaît sur le bout des doigts. 10 des 12 sélectionnées évoluent ainsi dans la structure fédérale, la garantie d’un collectif déjà en place et d’automatismes qui ne sont pas à construire. Autre avantage des U16, elles auront bénéficié d’un stage à Poitiers et d’une participation au FOJE (Festival Olympique de la Jeunesse Européenne) fin juillet en Macédoine avant d’aborder la préparation au championnat d’Europe. Une période qui a permis au staff technique de faire le point sur les éléments des centres de formation "Les places étaient chères pour les joueuses venues de l’extérieur", explique Julien Egloff qui se reposera sur des principes intangibles : défendre fort, courir, la présence dans les transitions. "Tout cela coûte de l’énergie et on aura besoin de rotations."
La hiérarchie devrait cependant s’établir avec facilité si les joueuses présentes l’été dernier confirment leurs prédispositions. Les quatre concernées passaient entre dix minutes et treize minutes en moyenne sur le terrain et devront donc basculer de joueuses de rôle à joueuses majeures. Pourtant limitée par une blessure, Camille Sevaux avait été la plus en vue avec une production remarquable compte tenu de son temps de jeu : 6,7 points et 5,4 rebonds. La jeune femme était, par ailleurs, la meilleure marqueuse du PFBB en Nationale 1 cette saison. Kendra Bissa, qui avait participé à la compétition avec deux ans d’avance (!), Maellyne Ravin et Louane Foirest sont les autres mousquetaires présentes dans la sélection.
Toutes ont en commun d’évoluer pendant la saison dans un championnat NF1 particulièrement relevé. Les jeunes pousses du Pôle France n’ont gagné que deux rencontres en sept mois et pas une joueuse n’a dépassé les 10 points de moyenne. Mais la dureté de l’opposition a permis à des éléments qui sortaient des pôles espoirs de franchir un cap et de gagner en sérénité lorsqu’elles retrouvent des adversaires de leur âge. "C’est dur la NF1 ! C’est un championnat qui prépare à dominer dans une catégorie jeunes. Il nous challenge en permanence. Défensivement par exemple nous avons réussi à rivaliser. Si on retire les points encaissés sur nos balles perdues, nous sommes fortes. Et c’est la grande qualité de cette équipe. La philosophie est déjà en place." Une semaine après la fin du championnat, les U16 ont ainsi tenu tête aux U19 chinoises en préparation de la Coupe du Monde avec les mêmes recettes qu’en NF1. "On ne va pas changer notre manière de jouer", sourit Julien Egloff.
S’il indique qu’il va "laisser explorer les joueuses offensivement", l’entraîneur des U16 annonce un rythme élevé avec de nombreux changements en attendant de déterminer si, comme Kathy-Emma Otto ou Aïnoah Risacher, les deux dernières MVP de la compétition, les Bleuettes 2025 possèdent des joueuses au-dessus du lot sur la scène continentale. "A-t-on des tops joueuses européennes ? Elles se révéleront pendant la compétition. Globalement on doit être dans nos standards d’aller chercher un podium. C’est une génération qui a le potentiel d’y prétendre."