Équipes de France Jeunes
Dans la catégorie U18, l’Équipe de France féminine a remporté 13 médailles lors des 14 dernières compétitions et disputé 9 finales ! Une régularité exceptionnelle malgré les générations qui se succèdent et qui ferait presque passer ces succès pour une évidence. "C’est une ambition qu’on doit avoir par rapport aux moyens donnés par la FFBB et à notre vivier", pointe du doigt leur entraîneur, Vincent Bourdeau. "Je ne vais pas faire mon Guy Roux mais ce n’est pas automatique. Nous sommes les chassées." Un statut à prendre en compte, tout comme l’absence de deux joueuses référentes de la génération 2007, Aïnoah Risacher et Sarah Cisse, qui disputeront la Coupe du Monde U19 cet été. "Nous avons tranché ces sujets très tôt. C’était clair et net. Le choix a été validé par la DTN et on peut donc se concentrer sur les présentes qui ont beaucoup de talent."
L’ancien entraîneur au Pôle France va donc s’appuyer sur un groupe où figurent six championnes d’Europe U16 en 2023 et quatre finalistes de l’Euro U16 2024. Une ossature solide et des joueuses qui ont brillé individuellement dans ces compétitions, à l’image de Kathy-Emma Otto (MVP 2024), Emma Broliron ou Justin Loubens. Les trois pensionnaires du Pôle France ont joué des rôles importants en Ligue Féminine 2 avec des temps de jeu compris entre 23 et 25 minutes et leur évolution ces derniers mois devrait faire d’elles des leaders. Broliron par sa capacité unique à enflammer une rencontre, Loubens pour la sûreté de son tir extérieur et Otto pour son talent multi-facettes. "Le piège serait de se dire qu’on doit attendre en U18 la même chose qu’en U16", met cependant en garde Vincent Bourdeau. "L’histoire d’une équipe est importante tout comme l’expérience qu’elles ont engrangée. Mais en 2023 par exemple ce n’était pas une compétition où le groupe avait survolé la concurrence. Et nous sommes face à une génération assez dense sur le plan européen."
Une densité qui, justement, pourrait faire la force d’un groupe qui n’a sans doute pas d’élément capable de se montrer dominateur sur la scène continentale mais dont l’addition des forces pourrait s’avérer redoutable : "c’est une génération qui a su mettre en avant sa force collective par le passé. Cette équipe ne reposera pas sur une ou deux joueuses. C’est dans l’air du temps avec le succès du PSG. Nous allons être en recherche de complémentarités", précise l’entraîneur du groupe. "Je suis serein par rapport à cette campagne. Le basket ne m’inquiète pas plus que ça. Le questionnement c’est quelles complémentarités trouver et faire en sorte que le groupe possède une cohésion opératoire avec des joueuses épanouies dans leur registre."
Les U18 pourront compter sur un apport capital des centres de formation féminins. Près du cercle, le duo d’intérieures Lana Bentoumi-Claire Dalstra avait ainsi pesé sur les débats lors de la Coupe du Monde U17. Et le potentiel d’Alicia Tournebize continue d’interpeler même si la pivot de Bourges n’a pu l’exprimer au niveau international. "Elle n’est pas fait l’Euro U16 parce qu’elle était blessée, elle a fait une Coupe du Monde U17 en demi-teinte alors qu’elle était malade. Cette saison était intéressante même si elle est très ciblée par ses adversaires", note Vincent Bourdeau à propos d’une jeune femme appelée à participer au début de préparation de l’Équipe de France A.