Equipe de France féminine
Quinze jours se sont passés depuis votre titre de championne de France avec Basket Landes. Cela vous paraît déjà être loin ?
Au contraire, j’ai l’impression que c’est encore super frais. Dans les Landes, ils sont encore en train de faire la fête. Après, je suis rapidement passée à autre chose finalement, avec l’été qui s’annonce et des objectifs importants. Je suis très contente d’avoir pu finir cette saison comme ça, avec le titre. Il y a eu pas mal de rassemblements, entre nous et avec les supporters, pour célébrer ça tous ensemble. J’ai eu quelques jours de repos, et rapidement je me suis préparée à retrouver l’Equipe de France en pleine forme.
En raison du calendrier, vous avez rejoint les Bleues au début de ce stage à Brest. Comment s’est passée votre arrivée ?
Chaque fois qu’on arrive en Equipe de France, il y a toujours une petite phase de transition de deux ou trois jours, pour se remettre dans l’intensité qu’il y a ici. On ne vit pas ça en club, où on joue deux fois par semaine. Ça n’a rien à voir avec une journée comme aujourd’hui par exemple, où on s’est entraîné pendant trois heures non-stop. Après, je connais tout le monde, ça facilite mon intégration. En ce qui concerne le jeu, je sais ce qu’on attend de nous. Et pour les nouveautés de cette campagne apportées par le staff, j’étais en contact avec Christophe Leonard (ndlr, assistant vidéo), qui m’a transmis toutes les informations et le playbook. C’est donc assez facile de s’intégrer au groupe, c’est plus physiquement qu’il faut que je retrouve un peu de rythme. Sur ce stage en plus, on affronte des garçons (ndlr, un groupe France U18M a été constitué pour être partenaire d’entraînement des Bleues à Reims). On a encore moins le droit à l’erreur, ils jouent dans des espaces complètement différentes des nôtres.
L’or est l’objectif annoncé de ce groupe pour l’Euro à venir. Même si vous êtes assez jeune dans ce groupe, avez-vous conscience de l’importance de retrouver la plus haute marche du podium, seize ans après le dernier titre de 2009 ?
Oui, on le sait, on en a pleinement conscience. L’Equipe de France attend le plus beau des résultats depuis longtemps, et c’est pour ça qu’on se prépare chaque jour, avec de l’ambition. Et même si j’ai participé uniquement à l’Euro 2023 (ndlr, médaillée de bronze, défaite en demi-finale contre la Belgique), j’ai pleinement conscience de l’enjeu. Après, je viens toujours avec la même idée : à la fin, le coach fera la sélection la plus cohérente pour lui, et le groupe dans lequel il croit le plus. J’ai envie de pouvoir être dans cette Equipe de France, j’espère en faire partie, et si c’est le cas, je ferai ma part du travail pour servir le collectif.
Un an après l’euphorie de Paris 2024, c’est aussi l’occasion de faire perdurer cet esprit olympique…
Partout où je croise des gens qui ont regardé de près ou de loin les Jeux Olympiques, on m’en parle. Même encore aujourd’hui. Les gens ont été marqués par ce qu’on a fait. Je ne suis pas certaine qu’on revive des émotions aussi fortes que celles de faire des JO à domicile. Mais pour autant, on a quand même envie de faire vibrer le public français, dans les salles ou devant sa télévision.