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Coupe de France U17 masculins

"Il va falloir qu’on les bouscule"

Tom Thuillier - 23/04/2024
Vainqueur du trophée en 2022, les U17 de l’ASVEL Lyon-Villeurbanne retrouvent la finale de la Coupe de France au terme d’un parcours semé d’embuches. Entre excitation et appréhension, l’ancien joueur professionnel désormais entraîneur, Paccelis Morlende, livre ses impressions.

Comment s’est passé votre parcours ? Quels ont été les moments clés qui vont ont mené jusqu’en finale ?

Il faut savoir que nous sommes partis avec un groupe très jeune composé de beaucoup de première année. Je pense que le match contre l’Elan Chalon en 1/16e de finale (113-99) a été un premier moment clé, c’était une rencontre très compliquée où on était moins bien défensivement. Il y a eu ensuite un plateau extrêmement disputé avec deux rencontres face Roanne (88-85) et Antibes (84-74). Le groupe s’est construit au fur et à mesure, ce sont des rencontres qui ne se jouent pas à grand-chose. Les joueurs ont fait preuve de solidarité, d’engagement mais aussi de beaucoup d’envie.

Atteindre la finale de la Coupe de France était un objectif de début de saison ?

Oui, nous avions comme ambition cette Coupe de France depuis le début de l’année.

Votre parcours est très différent de celui de votre adversaire, Cholet, le fait d’avoir dû batailler et jouer des matchs serrés peut-il s’avérer être un atout en finale ?

C’est vrai qu’on a connu l’adversité et on a su renverser des rencontres. Cela peut jouer à un moment donné surtout qu’on arrive sur un match particulier puisque ce sera à Bercy et sur un match sec. Ces rencontres nous a fait créer des liens et se dire que même lorsque nous étions menés nous avons toujours mis beaucoup d’engagement et de cœur.

Jouer une finale de Coupe de France U17 c’est quelque chose d’important pour l’ASVEL ?

L’ASVEL est dans un club qui a souvent été mis en avant par ses pros et son histoire forte, le centre de formation continue de créer son identité. C’est évidemment important dans le sens où cela récompense le travail qui est fait au quotidien avec les joueurs. Le fait d’avoir une Académie qui fonctionne et permettre aux joueurs de s’épanouir et se développer est très important pour nous.

Jouer une finale de Coupe de France ou une finale de championnat est une étape importante dans le développement du joueur ?

Bien sûr. La Coupe de France est importante dans le sens où chaque match est à quitte ou double : soit tu gagnes et tu avances, soit tu perds et c’est terminé. Je pense que nos joueurs n’imaginent pas encore l’expérience qu’ils ont emmagasinée cette année en jouant des matchs en prolongations, en devant gérer une dernière possession ou changer de schéma tactique lors d’une rencontre. Je pense que jouer une finale à l'Accor Arena est unique, certains joueurs professionnels ne l’ont jamais fait . C’est une chance rare d’avoir la possibilité de gagner un titre pour un joueur. 

En tant qu’ancien joueur professionnel désormais passé de l’autre côté, c’est plus facile de jouer une finale en tant que joueur ou en tant que coach ?

C’est plus difficile à gérer en tant que coach parce que tu maitrises un peu moins ce qui se passe sur le terrain. Evidemment tu as ton schéma tactique mais te demandes toujours si cela va prendre et si les joueurs vont être connectés au bon moment.  

Y a-t-il un favori pour cette finale ? Qu’est ce qui peut faire la différence ?

Lorsqu’on regarde les deux parcours, on peut penser que Cholet part avec un avantage. Ils ont une identité de jeu très forte, c’est sûrement l’une des meilleures équipes de France. Après sur un match, en particulier une finale dans ce contexte, la donne peut changer très vite. Il faut qu’on arrive à les déstabiliser car ils n’ont pas eu l’habitude d’être en difficulté cette saison. Cholet possède un groupe très homogène et discipliné, il va falloir qu’on les bouscule et qu’on ait du répondant.

Comment prépare-t-on une finale de Coupe de France ?

On essaye de pas tout changer mais il va falloir faire des adaptations. On essaye de travailler sur les mêmes horaires que la finale par exemple car c’est une programmation un peu particulière. D’un point de vue global on ne va pas tout chambouler. C’est un évènement important mais il ne faut pas en faire trop pour ne pas bousculer l’équilibre de l’équipe et des joueurs. L’approche est différente mais le contenu est similaire, on ne va pas tout révolutionner.