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Dans les pas d'Endy...

Episode 5 : Endy répond à vos questions

Par Endy Miyem - 14/01/2016
Toute la saison, la Ligue Féminine de Basket vous fait vivre les aventures russes d'Endy Miyem à Kursk. Cinquième épisode dans les pas d'Endy avec les réponses aux questions que vous lui avez posées pendant les fêtes de fin d'année.

Questions Facebook

Votre envie de voir un autre basket et une autre culture vous est-elle bénéfique ? (Christel Brandt)
Oui sans hésitation. Je pars très souvent du principe que chaque choix ou chaque expérience m'est bénéfique. Le tout est de réussir à tirer les enseignements de la situation quelle qu'elle soit.
Quand je suis arrivée à Kursk je ne connaissais personne et personne ne me connaissait, il m'a fallu vaincre ma timidité  pour aller vers les autres et tenter de comprendre mon environnement et ses codes. Je trouve ça génial de pouvoir découvrir une autre culture et d'autres façons de faire les choses. Quand je rentre en France j'ai l'impression d'avoir un peu plus de recul sur nos habitudes françaises, c'est très enrichissant.

Quelles sont les principales différences au niveau du jeu entre la LFB et le championnat russe ? (Jpfs Ylimaf)
Je ne suis pas sûre de pouvoir dire qu'il y a de réelles différences entre le jeu en LFB et celui en championnat russe.Tout dépend en réalité du coach, de ses principes de jeu et des systèmes choisis. Par contre, il est évident que le championnat russe est beaucoup plus hétérogène que la LFB. Le haut du tableau ici est assez dense avec Orenburg, Ekaterinburg, Kursk ainsi que Spartak et Chevakata qui évoluent en Eurocoupe. La tâche est du coup assez compliquée pour les autres équipes.

Si tu avais le choix, avec qui aimerais-tu faire un 1 contre 1 ? (Lauriane Nowacki)
Je la cite souvent quand on me demande qui est ma joueuse préférée, c'est Tina Thompson. Malheureusement pour moi, elle a arrêté sa carrière avant que je n'ai eu l'occasion jouer contre elle.

Questions Twitter

Cette expérience à l'étranger est-elle un passage obligé dans votre carrière ? (@anthony_henri)
Quand j'ai commencé ma carrière, aller à l'étranger a toujours été un de mes objectifs. Je pense que pour ma progression en tant que joueuse et en temps que femme, c'est effectivement un passage obligatoire. Cette expérience me fait vivre au quotidien des situations que je n'aurai jamais eu l'occasion de vivre en restant en France.  

Ca fait quoi de se retrouver dans la peau de l'étrangère de l'équipe ? (@lululashooteuse)
C'est un statut assez spécial surtout en arrivant de Bourges, club à l'esprit plutôt familial où je me sentais comme à la maison. A Kursk, le club s'occupe de tout sauf de la partie basket. Les gens s'attendent du coup à ce que je sois en forme et performante. Au début je me suis mis beaucoup de pression par rapport à cela, je ne voulais pas décevoir. Puis avec le temps je me suis rendu compte que ca me desservait, maintenant je travaille et je laisse le reste venir tout seul. Ne pas parler le russe me pousse à observer un peu plus et à essayer d'anticiper pour comprendre ce qui se passe autour de moi parfois.

L’engouement du basket français est-il différent de celui qu’il y a en Russie ? (@elsalafitte)
J'en ai discuté avec Sandrine la "franco-russe" ( c'est sa 9ème saison là-bas) et nous en arrivons globalement à la même conclusion. En comparaison avec l'Équipe de France et ce que j'ai pu voir avec Bourges, l'engouement en Russie a l'air moins important. Les salles ne sont pas toujours pleines, sauf pour les matches entre Orenburg, Ekaterinburg et Kursk où il y a un public un peu plus fidèle. Il semblerait quand même qu'il n'y ait pas énormément de moyens alloués pour augmenter cet engouement. Mais c'est une réflexion que nous avons pu nous faire également cet été lors du championnat d'Europe où les salles étaient régulièrement vides. En résumé, nous sommes assez bien loties en France à ce niveau là aussi. Et nous vous en remercions...

Meilleurs vœux à tous en cette nouvelle année. Merci pour votre participation à tous.
À très vite...