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Depuis 2002, l’Equipe de France féminine n’a plus raté le rendez-vous mondial. Cinq participations consécutives et cinq quarts de finale plus tard, les Bleues voudront franchir un cap dans la compétition planétaire. Mais avant de penser à Sydney et l’Australie (22 septembre – 1^er octobre), les troupes de Jean-Aimé Toupane doivent en passer par des tournois de qualification, nouvelle création de la FIBA avec un format calqué sur celui des TQO. L’affaire peut sembler anecdotique pour une nation médaille d’Europe et olympique l’été dernier mais la mésaventure subie en novembre dernier lors d’un déplacement en Ukraine (-19) doit servir de leçon à une équipe jamais à l’abri d’un faux-pas. "On aurait voulu le gagner ce match ! Mais cela nous met en garde", acquise Jean-Aimé Toupane. "On sait qu’aujourd’hui il n’y a pas de petites nations dans notre sport. Le moindre relâchement peut se payer cher." Sur le papier avec trois qualifiés sur quatre engagés la tâche ne paraît pas insurmontable d’autant que le Mali (40^e au ranking FIBA) apparaît comme le maillon faible du groupe.

Mais plutôt que de se concentrer sur ses adversaires, l’Equipe de France cherchera avant tout à se focaliser sur son jeu. Avec seulement quelques jours en novembre puis une semaine en ce début février, le nouveau staff tricolore attendra plutôt l’été pour véritablement bousculer les habitudes et éventuellement effectuer une revue d’effectif plus large. "La stratégie sur des fenêtres aussi courtes c’est de faire avec des joueuses habituées à gagner des matchs", note Jean-Aimé Toupane. "Les équipes n’ont pas le temps de construire des choses sur ces périodes donc il faut penser avant tout à soi. Encore une raison pour s’appuyer sur une ossature qui a l’habitude de jouer ensemble."

L’Équipe de France féminine a débuté son stage de préparation à l’INSEP hier et s’envolera pour Belgrade dimanche matin pour y effectuer un scrimmage (match d’entraînement non officiel) contre l’Australie, qui joue également à Belgrade mais dans une autre poule de qualification. Avec les blessures d’Endy Miyem et Alix Duchet, 8 médaillées olympiques figurent dans la pré-sélection et Olivia Epoupa, blessée à Tokyo et en novembre dernier, effectue son retour en équipe nationale. "Ce sont des mois de préparation, de sacrifices et d’investissement qui s’envolent donc je ne vais pas vous dire que j’étais contente de ma blessure dès le début de l’Euro. Mais il faut savoir accepter la situation et rebondir. Ça fait partie des aléas de la vie. Je dois regarder vers l’avant aujourd’hui. Je suis contente de pouvoir retrouver l’Equipe de France et j’ai hâte de commencer", a commenté celle qui livre une remarquable saison avec Lattes-Montpellier. "Les objectifs sont élevés et on a peu de temps pour les atteindre."

L’ensemble des pré-sélectionnées devra, comme depuis des mois, être particulièrement attentif aux gestes barrières, l’ombre du Covid-19 planant toujours sur les débats. "Le paramètre important c’est l’aspect sanitaire", annonce sans détours Jean Aimé-Toupane. "La moindre négligence peut impacter toute une équipe. Céline Dumerc et Cathy Melain font bien passer les messages à ce sujet." Avec trois matches en quatre jours, la compétition sera expéditive mais les Bleues ont l’habitude de ce format, ayant assuré leur qualification aux Jeux Olympiques de cette façon en 2016 et 2020. "Les filles ont cette faculté de passer d’un projet à l’autre", remarque la General Manager, Céline Dumerc. L’Equipe de France c’est une bouffée d’oxygène. On vient pour chercher quelque chose qui est beau, qui est grand et qui passe par cette qualification… Des pays ont moins de facilités d’organisation que nous. Chacun ses problèmes. On essaye de se concentrer sur nous. Il y a des nouvelles, des retours. Donc mettons en place notre jeu et peu importe l’adversaire, imposons-nous en tant qu’Equipe de France."

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