"Ne pas me mettre une énorme pression par rapport à mon retour" | FFBB

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Equipe de France féminine

"Ne pas me mettre une énorme pression par rapport à mon retour"

(Crédit : Bacot/FFBB)
À Xi'An (Chine), Kévin Bosi (FFBB) - 07/02/2024
Marine Johannes (1,78m, 29 ans) est de retour avec les Bleues à l'occasion du Tournoi de Qualification Olympique (8 au 11 février à Xi'An en Chine). L'arrière tricolore s'est confiée à la veille de disputer un nouveau TQO avec le maillot tricolore (après ceux de Nantes en 2016 et Bourges en 2020), et a évoqué cette année 2023 compliquée pour elle, tout en se projetant sur Paris 2024.

Après avoir manqué la Coupe du Monde 2022 (blessure) et l’Euro 2023 (WNBA), dans quel état d’esprit abordez-vous ce Tournoi de Qualification Olympique ?

Je suis très contente de retrouver le groupe, les filles et le staff. Je suis passé à autre chose, on a beaucoup parlé depuis l’été dernier avec Jean-Pierre Siutat (Président FFBB), Jean-Aimé et Céline. On a tous ensemble tourné la page. Il y a l’objectif des Jeux Olympiques dont on parle depuis de nombreux mois, et on est complètement tourné vers cela. Jean-Aimé est venu à Lyon il y a quelques temps, on a passé pas mal de temps ensemble à discuter, ça a aidé à avancer dans le bon sens, rapidement, et définitivement de passer à autre chose. Paris 2024 s’annonce tellement exceptionnel, les objectifs sont tellement grands, qu’on doit absolument se tourner vers l’avenir. Je suis très heureuse de faire partie de ce groupe qui travaille dans cette direction, car c’est vrai qu’il y a à peine un an, avec toutes les polémiques de l’été 2023, faire ce TQO et se projeter sur les Jeux Olympiques de Paris 2024, ce n’était pas évident.

Comment appréhendez-vous ces trois matches en Chine, alors que vous êtes déjà qualifié en tant que pays hôte pour les JO 2024 ?

On sait que ces rencontres sont importantes. Même si on ne joue pas notre qualification en Chine, elles vont nous servir à préparer cet été de manière sereine, sans la pression de l’enjeu. C’est un peu le début de notre préparation estivale, mais au mois de février : on se retrouve pour travailler, créer des connexions. Pour ma part, je ne veux pas me mettre une énorme pression par rapport à mon retour avec les Bleues. Je veux juste me faire plaisir avec les filles, je suis tellement contente d’être là avec le groupe que je veux en profiter.

À quel point votre absence et les polémiques autour de celle-ci vous ont-elles affecté ?

Au moment de la situation, j’étais tellement déçue de ne pas être avec les joueuses et de ne pas participer à l’Euro 2023. Tout cela m’a bien sûr impacté, ça m’a rendu triste. Ce n’était pas une situation facile. Je ne pouvais pas regarder tous les matches de l’Euro 2023 en direct, entre le décalage horaire et les obligations avec New York, mais je suivais de près ce qu’il se passait tout de même, en échangeant des messages avec les filles. Je sais que cette situation n’a pas non plus été évidente pour elles, ça a pesé dans le groupe.

Malgré tout, arrivez-vous à tirer du positif de cette situation rencontrée l’été dernier ?

On apprend vraiment de chaque situation. Celle-ci n’était pas évidente, mais je pense avoir été bien entourée par ma famille, mes amis. Je ne pensais pas me retrouver dans cette situation là un jour. Je sens que ça m’a fait grandir, c’est sûr. Le décalage horaire m’a presque aidé à gérer tout ça finalement : j’ai moins fait attention, j’ai moins regardé ce qu’il se passait sur les réseaux sociaux. Je ne pensais pas que j’étais autant suivie, et que les gens regardaient autant le basket féminin, on a pu constaté que c'était le cas. J’ai trouvé ça positif dans le malheur de cette situation. Des fois on ne se rend pas assez compte que le basket féminin possède un vrai public, et là ça l’a démontré.