Une défaite, sur le fil, pleine d’enseignements

C'est Okulaja pour l'Allemagne qui ouvre le score dans cette première période où le 5 de départ présenté par la France est expérimental, avec Joseph Gomis, Mamoutou Diarra, Florent Pietrus, Vincent Masingue et Thierry Rupert entré à la place de Boris Diaw, suite à une petite erreur sur la feuille de marque. Les Bleus répondent bien et ne se laissent pas distancer grâce notamment à Diaw et Gomis qui marquent sur des shoots extérieurs. Marquis fait une bonne entrée en inscrivant les deux derniers paniers des français avant la fin du premier quart et permet aux Bleus de passer devant 13-12.

Mais le deuxième quart-temps fait ressurgir quelques craintes du côté de l'Equipe de France et l'on aperçoit les « sautes d'humeur » du collectif Tricolores, surtout en attaque sous la pression défensive adverse. Les hôtes profitent de ces quelques instants pour marquer à trois points avec Garris par deux fois puis Okulaja. Ces banderilles permettent de distancer le camp français de 8 longueurs (le plus gros écart à ce moment de la partie) à 3 minutes de la mi-temps. L'écart se stabilise, Laurent Foirest ne semble pas dans le rythme (1er match pour la Palois) et c'est Boris Diaw (10 points à la pause) qui prend ses responsabilités marquant six points et permettant aux Bleus de ne pas décrocher avant de retourner aux vestiaires : 28 – 34 (-6pts)

C'est de nouveau un cinq « étonnant » que Claude Bergeaud lance en deuxième mi-temps sur le parquet avec Diaw, Marquis, Rupert, Gomis et Diarra. Mais les Allemands ne semblent pas surpris et entament ce 3ème quart avec beaucoup de percussions et d'aggressivité, prenant rapidement 10 longueurs d'avance grâce à un Okulaja omniprésent (28-38, 22ème ). Le sélectionneur national tremble mais ne cède pas et fait confiance à cette « jeune garde » qui petit à petit, avec plus d'application remonte l'écart de points (37-42, -5 pts, 26ème ) grâce à une défense retrouvée, récompensée par des ballons gagnés. Laurent Foirest entré en jeu un peu plus tôt ramène les Bleus à deux petites longueurs sur un tir primé à 2 minutes de la fin du 3ème quart (42-44), mais sort peu après avoir subit une « béquille » sur la jambe. Les deux équipes alors ne se lâchent plus et la France revient à une longueur à la pause (45-46).

Les Bleus reviennent à égalité mais n'arrivent pas à passer devant. La formation Allemande repousse toujours l'échéance, avec ses joueurs expérimentés comme Okulaja, Garris et Arrigbabu. Les Français souffrent notamment au niveau des fautes personnelles (Masingue et Pietrus à 4 fautes à 4 minutes de la fin de la rencontre). Arrigbabu donne trois points d'avance aux siens (53-56, 36ème ), et Greene à 1'24'' fait enfler l'écart à 54-58. Derrière c'est Diaw d'un superbe tir en course crocheté de la main droite qui ramène les Bleus à deux points à 1 minute du terme. A 12'' seconde de la fin du match, c'est Diarra, après un ballon cafouillé par les joueurs de Claude Bergeaud, qui récupère le « cuir » qui traîne au sol et marque un panier à trois points qui donne 1 point d'avance (59-58) alors que la France n'avait pas mené depuis la 11ème minute de cette partie. Mais Greene qui subit une faute à 9'', inscrit ses deux lancers de réparation. La France a alors 1 point de retard, Diaw remonte alors tous le terrain en dribble, pénètre et fait une passe dans l'aile à Alain Digbeu qui ne peut pas concrétiser son tir à trois points. Les Français s'inclinent (59-60).



Claude Bergeaud : « C'est notre première grosse confrontation dans cette préparation. Nous avons joué avec beaucoup d'intensité pendant 40 minutes, mais nous avons trop subit la pression défensive adverse. Par période nous n'avons pas réussi à construire nos attaques. Il faudra corriger cela afin de mieux préparer notre jeu offensif et mieux alterner notre rythme dans ce domaine. »





Les Tricolores affronteront samedi 21 août à 16h00 la Turquie pour le compte de la deuxième journée de la « SuperCup ».





FRANCE – ALLEMAGNE : 59 - 60 (13-12 ; 15-22 ; 17-12 ; 14-14)

Arbitres : Dolinek, Perkons et Kennerman

4 000 spectateurs



France

Gomis 7, Diarra 7, Pietrus 3, Rupert 2, Masingue 4, puis Fauthoux 5, Jeanneau 1, Gautier 0, Foirest 4, Digbeu 8, Diaw 12, Marquis 6.

Entraîneur : Claude BERGEAUD



Allemagne

Okulaja 17, Greene 10, Wucherer 2, Hamann 2, Femerling 6, Garrett 3, Nikagbatse 0, Garris 9, Arigbabu 12, Herber 2, Jagla 0, Klepac 2;

Entraîneur : Dirk Bauermann







TURQUIE – LETTONIE : 75 – 64 (23-19 ; 13-22 ; 22-6 ; 17-17)

Arbitres : Bretagne (France), Schmidt et Weicher

3 500 spectateurs



Dans cette première rencontre de la « Supercup » de Bamberg, c'est la Turquie qui a pris le meilleur de la « jeune » Lettonie, privée de son pivot de référence, Kaspar Kambala. Les coéquipiers de Kutluay (Turquie, meilleur marqueur de son équipe avec 12 points) se sont réveillés, notamment défensivement, en deuxième période après avoir perdu 11 ballons en première mi-temps. Ce troisième quart-temps fut fatal aux Lettons, incapables de trouver pendant 10 minutes une solution face à la défense très rugueuse proposée par les Turques. Même si les joueurs de Muiznieks ont tenté de revenir vers la fin de la rencontre, le mal était fait et Tunceri pouvait logiquement maîtriser le tempo de cette fin de match. A noter la performance du jeune ailier de la sélection Lettone, Armands Skele, âgé de seulement 21 ans, qui évolue à Liège en Belgique et qui termine meilleur marqueur de cette rencontre avec 20 points.



Turquie

Tunceri 6; Turkoglu 9, Kutluay 12, Gonlum 11; Okur 7, puis Ermis 2, Arslan 12, , Erdogan 8, Solak 2, Kurtoglu 1, Basak 5. Ozer NPJ

Entraîneur : Bogdan TANJEVIC



Lettonie

Helmanis 10, Timermanis 2, Stelmahers 9, Valters 3, Petersons 0, puis Skele 20, Buskevics 0, Janicenoks 0, Ostler 4, Skirmants 6 , Cipruss 4, Vecvagars 6.

Entraîneur : Karlis MUIZNIEKS





Photo : FFBB : F. Canet

Sur place à Bamberg, Fabrice Canet (FFBB)