Kolossale démonstration
Vincent Collet souhaitait conclure la préparation sur un temps fort. L’Allemagne, renforcée par le retour de sa superstar Dirk Nowitzki et qui évoluera à domicile lors du premier tour, à Berlin, constituait un bon test à une semaine du début de l’EuroBasket d’autant plus qu’il s’agit d’un adversaire potentiel lors du croisement en huitième de finale.
Si c’était le cas, l’Equipe de France aura envoyé un sacré message avant un remake dimanche après-midi à Cologne. Un message sous la forme d’un monumental 31-0 réalisé entre le milieu du premier quart-temps et le milieu du deuxième. Emmenés par un Dennis Schröder agressif, les Allemands avaient pourtant frappé les premiers. Mais à 11-15 en leur faveur, les hommes de Vincent Collet se décidaient tout à coup à hausser le ton défensivement. Un contre de Nicolas Batum illustrait ce changement de braquet et dans la foulée la vague bleue emportait tout sur son passage. Pendant 12 minutes et 35 secondes, l’Allemagne n’allait plus inscrire le moindre point. Une séquence interminable d’autant plus impressionnante que la circulation de balle et l’adresse se montraient au rendez-vous de l’autre côté du terrain. Une zone vite punie par Nando De Colo, un Joffrey Lauvergne saignant en sortie de banc dans un rôle désormais primordial depuis le forfait d’Alexis Ajinça ou encore un Nicolas Batum quasi parfait au shoot, 11 joueurs différents apportaient leur contribution au tableau de la marque à la pause (50-19).
Si l’inhabituelle maladresse de loin des Teutons (1/12) pouvait expliquer partiellement l’ampleur du massacre, inutile de minimiser le bel ouvrage des champions d'Europe. Le match plié à la mi-temps, il était inévitable d'assister à un certain relâchement. De quoi notamment donner des arguments au staff technique pour une éventuelle mise en garde future. Moins en rythme et plus statiques les Bleus encaissaient un 13-20 au troisième quart-temps. Plusieurs cadres au repos le ralentissement se poursuivait par la suite, sans conséquence fâcheuse cependant. La France, qui a pu compter sur le retour convaincant de Mam' Jaiteh, n'a véritablement eu besoin que de 15 minutes pour plier l'affaire mais elle pourra se dire qu'il lui reste encore plusieurs détails à affiner avant le grand soir.
France bat Allamagne 76-52
Les réactions
Nicolas Batum : "Le début de match était assez offensif des deux côtés. Personne n'arrivait à faire des stop et nous sommes les premiers à avoir pu le faire. Les joueurs du banc ont eu un gros impact dans l'intensité défensive. Avec la fierté et l'honneur on savait que l'Allemagne allait revenir plus fort. Il gagne la deuxième mi-temps. Cela nous met en garde par rapport au match de dimanche à Cologne. Nous n'avons pas été bons à l'extérieur et même si nous allons jouer à domicile, il serait bien de gagner là-bas."
Vincent Collet : "Il faut toujours se méfier des matches quand un adversaire est K.-O. Quatre ou cinq tirs ouverts auraient pu rentrer et rendre l'écart moins abyssal. Cela ne veut plus dire grand chose. Il faudra reproduire cela dimanche car ils vont attaquer le match pied au plancher. En deuxième mi-temps nous avons attaqué sur un petit rythme en négociant mal les premières possessions. Il y a eu un peu plus de sérieux par la suite et nous en avons profité pour gérer les temps de jeu pour finir sur une note positive dimanche. Cette première mi-temps a été d'un bon niveau et quand il y 31 points d'écart on ne peut pas tirer d'enseignements sur ce qui se passe ensuite. J'aimerais que notre troisième match à l'extérieur soit complet."
