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Jeux Olympiques - 5x5 féminines

L’heure de la revanche

Bellenger/IS/FFBB
Par Julien Guérineau, à Tokyo - 05/08/2021
Battue par le Japon en phase de poule, l’Equipe de France féminine a l’occasion de prendre sa revanche en demi-finale des Jeux Olympiques.

"On sait que le basket japonais peut fonctionner. On veut jouer notre style de basket et essayer de gagner une médaille d’or." Si le Japon en a surpris plus d’un aux Jeux Olympiques, ce n’est le cas ni de ses joueuses ni de son coach, l’Américain Tom Hovasse qui répètent à qui veut l’entendre que leur ambition est d’aller au bout à Tokyo. Difficile à imaginer d’une équipe privée de sa meilleure joueuse blessée au genou et où pas un élément ne dépasse les 1,85 m. Mais le basket proposé par les Japonaises, fait de vitesse, de coupes incessantes et d’un bombardement incessant à longue distance est non seulement un régal pour les yeux mais également redoutable d’efficacité. Le tout emmené par la meneuse modèle de poche Rui Machida qui tourne à 12,8 passes décisives de moyenne depuis le début du tournoi.

L’Equipe de France s’est faite cueillir d’entrée (70-74) et semble cette fois pleinement consciente. Et plus important encore sur une dynamique bien différente. "Après le Japon il y a eu une vraie remise en question", estime Valérie Garnier. "Et cette énergie qui nous anime, qui nous porte, le fait de ne pas plier sont essentiels dans une compétition aussi dure que les Jeux Olympiques." Plus encore que des adaptations tactiques c’est avant tout un nouvel état d’esprit qui habite les Bleues. "Contre l’Espagne, on devait être agressives, méchantes", précise Endy Miyem. "On l’a compris après le premier match. Mercredi on a pris des coups, on en a donnés. Sans pleurer. En serrant les dents. On ne veut plus se retrouver dans un rôle de victimes, ce n’est pas nous."

Ce fameux supplément d’âme qui habite parfois des équipes moins talentueuses a sans doute fait son nid sur le banc de l’Equipe de France et la perspective de retrouver le Japon en demi-finale n’est pas pour leur déplaire. "Ce n’était pas nous contre le Japon. Aujourd’hui je suis contente d’où on est et qui on est", insiste Gabby Williams, dont la détestation viscérale de la défaite n’est pas étrangère à ce changement d’approche. "Maintenant on veut notre revanche. C’est la situation parfaite pour nous."

Reste que la réponse devra également être technique. La défense qui a limité l’Espagne à 64 points aura un nouveau défi. Le Japon tourne à près de 83 points de moyenne et vient d’inscrire 14 paniers primés contre la Belgique après en avoir réussi 19 face au Nigeria. Les Bleus ont cependant les armes physiques pour dérégler la belle mécanique, comme avaient su le faire les Etats-Unis au premier tour. 9 ans après les Jeux de Londres, l’occasion est belle de retrouver la finale olympique.