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Euroligue féminine - Final Four

"Ce qui se fait de mieux dans le basket européen"

10/04/2024
Capitaine des Guerrières, la meneuse Caroline Heriaud décrypte l’aventure en Euroligue de Villeneuve d'Ascq, à deux jours d'une demi-finale historique pour le basket français.
Quel est le premier sentiment qui vous traverse à la fin de la belle du quart de finale ?
C’est incroyable ! On n’arrive pas à réaliser ce qui se passe, on gagne, on sait qu’on va au Final Four. Je me souviens que je ne faisais que de dire « je ne réalise pas, c’est fou ». Il y a de l’euphorie, on saute partout, on fait n’importe quoi.
 
Sur le moment, avez-vous conscience de marquer l’histoire du basket français ?
Non. On le réalise parce qu’on avait entendu que ça faisait 10 ans que ça n’était pas arrivé pour un club français. C’est historique. Sur le coup on ne réalise pas et même aujourd’hui je ne sais pas si je réalise vraiment que dans quelques jours on sera au Final Four de l’Euroligue. 
 
Et après, avec le recul ?
On a digéré. On a reçu des centaines de message de félicitations que ce soit nos proches, des filles des autres équipes pour nous dire que ce qu’on a fait est historique. Là tu réalises un petit peu plus mais franchement c’est difficile.
 
Un mot sur la saison d’Euroligue de Villeneuve d’Ascq. Comment l’avez-vous vécue ?
On arrivait en rookie avec seulement deux ou trois filles qui avaient joué l’Euroligue avant. On a mis les pieds dans cette compétition sans vraiment à quoi s’attendre. Le premier match à la maison contre Györ est révélateur de notre saison, on arrache la victoire au bout d’une prolongation et d’un match fou. On est arrivées sur la pointe des pieds en disant « on vient pour voir tout en étant ambitieuses » puis au fur et à mesure on accroche des matchs. Comme on est des compétitrices, l’appétit vient en mangeant. Le premier objectif était une place dans le top 4, on pouvait même finir deuxièmes en ayant le point average sur pas mal d’équipes. On perd à Basket Landes donc on finit troisièmes, le destin voulait que ce soit comme ça. 
 
Quels ont été les moments clés qui vous ont permis d’arriver jusqu’au Final Four ?
On gagne notre premier match à l’extérieur lors de la première journée retour, à Györ. Là on a eu un déclic car on savait qu’il faudrait en gagner d’autres pour être dans le top 4. Dans la foulée on gagne Salamanque à domicile puis à Mersin. Ce match est charnière car derrière on ne pouvait plus se cacher, on pouvait faire quelque chose en Euroligue. Il fallait se mettre face à nos responsabilités. Enfin il y a la victoire contre Polkowice, chez nous, qui nous assure la qualification en quarts. 
 
En demi-finale vous retrouvez Prague, une équipe que vous avez battue en saison régulière. Quel sera le plan pour gagner ?
On les a battues chez nous et elles étaient un peu diminuées. On arrive dans ce qui se fait de mieux dans le basket européen donc il faudra être vigilant partout. Il faudra faire le match défensivement parce qu’elles ont des armes partout, du poste 1 au poste 5. Valériane Ayayi peut être très dangereuse. On devra être rigoureuses et appliquées défensivement et derrière jouer intelligemment comme on a pu le faire contre Miskolc chez nous ou au match 3. On a fait les efforts ensemble en défense pour nous créer des situations offensives propres. Il faudra faire le match parfait à ce niveau-là. 
 
Euroligue féminine - Final Four (Mersin, Turquie)
 
Vendredi 12 avril
Villeneuve d'Ascq - Prague (CZE) / 15h00 - Skweek
Fenerbahce (TUR) - Mersin (TUR) / 18h00
 
Match pour la 3e place et finale le dimanche 14 avril.