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Final Four 2010

Chronique d'une finale annoncée

07/05/2010
Le Barça et l'Olympiakos partaient largement favoris du Final Four. Ils se retrouveront dimanche en finale mais si les Catalans ont globalement contrôlé le match face au CSKA (64-54), l'Olympiakos aura eu besoin d'un petit miracle pour écarter le Partizan, en prolongation (83-80).

La pression était sur les épaules du FC Barcelone au moment de débuter sa rencontre face au CSKA, présent pour la huitième année consécutive dans le dernier carré européen ! Alors tension ou maladresse pure et simple, les Catalans sont largement passés au travers de leurs premières minutes. Un trou noir offensif qui n'a pas duré, Xavi Pascual trouvant sur son banc les joueurs capables de débloquer la situation. Toute la différence avec des Moscovites plus courts au niveau des rotations. L'intérieur anglais Pops Mensah Bonsuh à peine utilisé, Matjaz Smodis blessé toute la saison et n'étant plus que l'ombre du grand joueur qu'il peut être, le CSKA n'a pu contenir le Barça sur la durée. Une bonne série série en deuxième quart-temps impulsée par l'ancien dijonnais Boniface N'Dong a permis aux Catalans de creuser un écart qu'ils conserveront précieusement jusqu'au bout. "Nous voulions arrêter le Barça et je pense que nous avons réussi", estimait Zakhar Pashutin, le coach de CSKA. "C'est offensivement que nous avons souffert... Et lorsque nos remplaçants sont entrés, notre niveau a plongé lors du deuxième quart-temps notamment. Avec les problèmes de fautes de Khryapa et la fatigue de Kaun, cela a lourdemment pesé."

En face, c'est Ricky Rubio qui a magistralement mené les débats. A 19 ans, le cinquième choix de la dernière draft NBA affiche une maîtrise étourdissante. Sous les yeux de ses futurs employeurs des Wolves, le jeune homme a rendu une fiche de 10 points, 4 rebonds et 8 passes décisives, rapprochant les siens d'un deuxième titre européen après celui remporté à domicile en 2003. "Nous avons eu beaucoup de mal à rentrer dans la partie. Heureusement Pete Mickeal a su nous lancer", remarquait le technicien barcelonais Xavi Pascual. "Lors du deuxième quart-temps nous avons été bien plus solides offensivement. Quand le CSKA a semblé renverser la vapeur par ses trois-points et ses actions individuelles, nous avons su marquer les paniers importants pour rester en tête. Nous savions que le CSKA est une équipe qui ne renonce jamais et qu'il fallait se battre pendant 40 minutes. Lors d'un Final Four, courir est compliqué et il faut savoir s'adapter à un style très différent du nôtre."

Le scénario de la deuxième demi-finale a été un moment identique, les favoris du Pirée se trouvant vite mis en difficulté par la grande surprise de la saison européenne, le Partizan. Les 229 centimètres de Slavko Vranes servant de vigie infranchissable, la défense des Belgradois va longtemps ralentir la grosse cylindrée grecque. Il va falloir toute la classe du duo de meneurs Theo Papaloukas-Milos Teodosic pour renverser la vapeur. Mais alors que l'Olympiakos semble avoir pris la mesure de son adversaire au milieu du troisième quart-temps, le meneur supersonique Bo McCalebb change de braquet et le char d'assaut Aleks Maric prend possession de la raquette. Le match change de tournure et à la faveur d'un 20-7, le Partizan revient à égalité puis passe en tête six minutes de la fin (54-60). Mais l'Américain Josh Childress, recruté à prix d'or il y a deux ans, va sortir le grand jeu. C'est même lui qui, sur une claquette dunkée à deux secondes du buzzer et alors que tout semble perdu, envoie les deux équipes en prolongation dans une ambiance rendue électrique par les milliers de supporteurs des deux camps. Lors des cinq minutes supplémentaires c'est encore Childress qui va chercher les fautes avant que Ioannis Bourousis au rebond offensif n'offre deux deuxièmes chances à répétition à ses troupes. A 83-80, Belgrade a malgré tout une dernière opportunité mais le tir d'Aleksandar Rasic est trop long. La merveilleuse aventure du Partizan s'arrête là. Mais près de 20 minutes après le coup de sifflet final, les Grobari, les ultra serbes, n'ont toujours pas cessé de chanter. Les joueurs reviennent même des vestiaires entonner un dernier tour de chant avec leurs fans. L'image (et le son) de ce Final Four.

Tournoi juniors


Le CFBB toujours en course

Le Centre Fédéral a bien failli rééditer son sabordage des dernières minutes face à Séville mais s'est finalement imposé en prolongation. La première place de la poule peut encore être soufflée au Zalgiris. Dans l'autre poule, le FMP et Malaga se disputeront le billet pour la finale.

Si Jacques Commères est un fan d'"Un jour sans fin", il a dû se croire dans la peau de Bill Murray durant plusieurs minutes. Après avoir laissé filer un avantage de huit points lors des cinq dernières minutes face à Ljubljana, le CFBB en a cette fois abandonné neuf lors des sept dernières minutes. Mené 63-54, le Cajasol signait un surréaliste 25-9 pour se porter en tête 79-72 en prolongation. Le moment que choisissait les jeunes français pour se fendre à leur tour d'une série (9-0) synonyme de victoire et d'espoir. Une place en finale est encore envisageable en cas de succès face à un Zalgiris invaincu et qui a fait preuve de maîtrise pour venir à bout de Ljubljana.

Dans l'autre poule Malaga a de nouveau fait parler sa défense tandis que le FMP a connu une grosse frayeur. Dominés par Split, les Serbes ont réalisé le hold-up parfait sur un tir à trois-points au buzzer et en déséquilibre de Nenad Miljenovic, le grand talent de ce Nike IJT.

Poule A
FMP bat Split          74-72
Malaga bat Benetton    64-52
Classement : 1- FMP et Malaga (2v-0d), 3- Split et Benetton (0v-2d)
Poule B
Zalgiris bat Olimpija  84-71
CFBB bat Séville       81-79
Classement : 1- Zalgiris (2v-0d), 2- Olimpija et CFBB (1v-1d), 4- Séville (0v-2d)