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Coupe du Monde FIBA 2014

Tombés au combat

Bellenger/IS/FFBB
Julien Guérineau (à Grenade) - 30/08/2014
Face à un candidat au podium l’Equipe de France a échoué d’un souffle lors du match d’ouverture de la Coupe du Monde (63-65). Après un superbe premier quart-temps la puissance du Brésil, au rebond offensif notamment, a fini par peser sur les débats.
Un an après avoir perdu dès le match d’ouverture de l’EuroBasket, l’Equipe de France a connu le même sort à l’occasion de la Coupe du Monde. Mais si la rencontre de 2013 contre l’Allemagne avait suscité bien des inquiétudes, la prestation face à une équipe d’un tout autre standing, le Brésil, impose une toute autre lecture. "Mes sentiments sont mitigés", admettait ainsi Vincent Collet. "Je considère que tous les joueurs ont été dans l’esprit au niveau de l’investissement défensif. Mais c’est une équipe encore jeune et tout est important dans ce type de match : un ballon qui traîne, un ballon qu’on égare, peuvent faire la différence." Un ballon qui tourne autour du cercle également, comme celui sur le tir du poste de Thomas Heurtel qui aurait pu réduire l’écart à deux points à 50 secondes du buzzer. Dos au mur les Bleus ont alors joué la carte des fautes et sont finalement venus mourir à deux unités, un écart qui pourrait avoir son importance en cas d’égalité entre plusieurs équipes à l’heure des comptes.
 
Mais les calculs sont très éloignés des esprits du staff tricolore, qui voudra avant tout retenir quelques points positifs dans ce match. Le premier quart-temps aura par exemple été une belle illustration de l’efficacité à laquelle peuvent prétendre les Bleus lorsqu’ils font vivre la balle autour de leur plaque tournante, Boris Diaw. "La deuxième faute de Boris a d’ailleurs été un élément important du match", regrettait Vincent Collet. "Je ne pouvais pas faire autrement que de le protéger. Il m’a fallu le coacher alors que nous dominions. S’il avait plus joué nous aurions pu tirer un plus grand avantage de notre bon premier quart-temps." Le 18-11 des dix minutes initiales n’a pas duré et la France, plus statique, a été perturbée par l’agressivité défensive des Brésiliens. "Face à une équipe qui a des grands dessous, qui connaît ses rotations et qui est présente dans les aides, il faut les faire bouger beaucoup plus", pointait du doigt Boris Diaw. "Nous aurions pu pousser un peu plus le ballon mais cela part d’un rebond propre et ça n’a pas été le cas car ils mettent beaucoup de pression ce qui gêne les sorties", analysait Rudy Gobert, convaincant lors du premier acte.


 
Le pivot du Jazz, comme ses collègues du secteur intérieur, a en effet livré un combat courageux face à la triplette Varejao-Nene-Splitter. Au final ce trio NBA pointe à 19 points à 8/20 aux tirs même si à la longue, leur puissance s’est ressentie dans la conquête des rebonds offensifs. "Nous avons plutôt fait un bon boulot sur leurs grands puisque pas un ne met 10 points", estimait Gobert. "Mais dès que tu te relâches, tu es puni. Ils sont plus costauds et ils ont vite fait de te mettre un coup d’épaule pour te dégager." "J’avais espéré ne pas concéder plus d’une petite dizaine de rebonds offensifs. 16 c’est trop", remarquait de son côté Vincent Collet, frustré de constater que plusieurs stops défensifs accouchaient finalement de deuxièmes chances qui s’avèreront fatales. Des rebonds et la maîtrise du meneur du Barça Marcelinho Huertas, auteur de 11 points dans le dernier quart-temps.
 
Battus par un adversaire direct dans la course à la deuxième place de la poule derrière l’épouvantail espagnol, les Bleus doivent immédiatement se projeter sur leur rendez-vous avec la Serbie, très facile contre l’Egypte (85-64). "On n’a pas le temps de gamberger même si la défaite fait mal : on joue à 15h30", soulignait le sage Florent Pietrus tandis que Nicolas Batum souhaitait voir ses coéquipiers afficher un visage tout aussi combattif demain : "Ça n’affecte pas le moral mais ça énerve de perdre de deux points. Il faudra avoir la même envie et la même hargne demain tout en gommant quelques erreurs." Contre une équipe qui dominé la France l’an passé à l’Euro et il y a quelques jours en préparation, Vincent Collet attend de ses joueurs un niveau d’exigence encore plus élevé : "Nous avons été mauvais contre eux à Pau. Nous verrons si nous avons appris de cette leçon."