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PRO A

L’ASVEL renoue avec son passé

24/06/2002
Cela faisait 21 ans que l’ASVEL courrait après le titre de Champion de France. Dimanche, dans leur salle fétiche de l’Astroballe, les joueurs de Bogdan Tanjevic ont remporté la deuxième manche de la finale (65-64) et se sont envolés vers le paradis : le seizième titre de l’histoire de club.

Il est des bonheurs qui font plaisir à voir. Celui des Villeurbannais, chantant, dansant et soulevant le trophée du Champion, un cigare à la bouche en fait assurément partie. Après 21 ans de disette, où le titre ne voulait pas rejoindre la région Rhône-Alpes, les joueurs de l’ASVEL, version 2001/2002, ont renoué avec l’illustre passé du club le plus titré de l’hexagone en remportant les matches aller et retour de la finale du championnat de PRO A. Après avoir bien maîtrisé la première manche en terre béarnaise (77-68), ils devaient encore en passer par la réception de leur bourreau de la saison dernière. La tâche ne s’annonçait pas aussi aisée que l’on pouvait le croire, sachant qu’au cours des huit derniers matches de finale, les visiteurs repartaient toujours vainqueurs.

D’entrée, Pau-Orthez confirmait ce sentiment en imposant son jeu grâce à des joueurs au mental fort, comme Boris Diaw, impressionnant dans les premières minutes. Malgré tout, l’ASVEL tenait le choc et restait dans la roue de son adversaire (19-19 à la fin du premier quart-temps). Emmenés par un Simon Petrov de gala (14 pts, 2 rbs en 16 minutes), ils prenaient même un léger avantage avant de revenir aux vestiaires pour y écouter les ajustements tactiques mises en place par Bogdan Tanjevic, l’entraîneur, qui ne sera pas conservé la prochaine saison.

A son retour sur le parquet, l’ASVEL était gênée par la grosse présence au rebond des (encore pour peu de temps) Champions en titre. Florent Piétrus, notamment pénétrait avec beaucoup de succès et se montrait souvent décisif (18 pts, 6 rbs). Les Palois prenaient logiquement l’avantage devant des Villeurbannais crispés, sans doute par la proximité du titre suprême. Reggie Freeman passait à côté de son sujet (6 pts, 6 rbs en 33 minutes) et rivalisait avec un Roger Esteller étonnamment transparent côté Pau (4 pts, 4 rbs, premier panier en début de deuxième mi-temps). Mais l’ASVEL, sous l’influence de Yann Bonato, encore une fois exemplaire de combativité (12 pts, 4 rbs), se reprenait sérieusement et menait 63-58 alors que le chronomètre indiquait 1minute et 38 secondes à jouer. Un nouvel élan de déconcentration parcourait la formation maudite (cinq finales perdues lors des six dernières saisons) et Pau-Orthez passait devant (64-63) 30 secondes plus tard. Nikola Vujcic va chercher un dernier panier dans les derniers instants. Boris Diaw, quant à lui manquait le shoot de la belle sur le buzzer et permettait aux supporters de l’Astroballe de hurler leur joie.

L’envahissement du terrain était inévitable et les héros soulevait le précieux trophée au milieu de leurs fans fous de bonheur. L’attente avait été si longue…

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