Une deuxième carrière | FFBB

Vous êtes ici

Nationale Masculine 1

Une deuxième carrière

Julien Guérineau (FFBB) - 13/03/2008
De blessures en mauvais choix Zaka Alao (1,87 m, 26 ans) avait tiré un trait définitif sur le basket. Mais après une saison blanche la passion a resurgi et Longwy profite à nouveau de ses talents de scoreur. C’est sur une page blanche que Zaka Alao griffonne les premiers mots de sa nouvelle carrière.

A 26 ans le sort s’est longtemps acharné sur ce talent francilien. Des croisés qui cèdent, une jambe qui se brise, des rêves de NCAA qui s’envolent, celui l’ancien espoir au CSP Limoges a dû apprendre à souffrir et à faire une croix sur ses ambitions. Pendant deux ans, le quotidien d’Alao a rimé avec rééducation. Une période d’inactivité qui rend encore plus remarquable sa résurrection en Limousin en 2003/04 (4,8 pts en Pro A). Mais à l’heure du décollage, à Golbey un an plus tard, une blessure au tendon d’Achille et un début de brouille avec son mentor, Philippe Maucourant, viennent gripper la machine. La suite, une saison inachevée en Suisse, est à oublier.

Alors, après un essai avorté au PBR l’été dernier, Zaka Alao renonce. "J’avais décidé d’arrêter le basket. Travailler autant pour revenir et finir avec une carrière bancale, je n’avais plus la passion." Retour sur les bancs de l’école, à la faculté Leonard de Vinci à la Défense. Avec pour seule activité physique les matches universitaires du jeudi après-midi. "Mais paradoxalement cela m’a permis de retrouver l’amour du jeu." Au mois d’avril l’étudiant reprend le chemin de la salle de musculation pour retrouver la condition physique. Et lorsque Franck Mériguet, ancien coéquipier au CSP, reprend les rênes de Longwy, Alao trouve le compromis parfait pour se relancer : "J’avais décidé de ne fonctionner que par connaissance avec des gens que j’apprécie. Je pensais avoir le niveau pour la Pro B mais Franck a eu la patience de me laisser revenir physiquement."

Lors de la préparation, la recrue de Longwy s’économise lors des entraînements afin de pouvoir durer. Elongations, tendinites, le corps accepte mal les longs mois passés à l’écart des terrains. Mais le talent est bien là et le sens du panier également. Dès la deuxième journée Alao passe 23 points à Liévin. Quelques semaines plus tard Toulouges en encaisse 29. Aujourd’hui après 25 journées il occupe la cinquième place au classement des meilleurs marqueurs de la division (16,7 pts). "J’ai beaucoup marqué mais je n’ai pas été forcément très bon", nuance cependant un joueur qui souhaite retrouver le sens du rebond et reconnaît la nécessité de créer pour les autres depuis son poste de deuxième arrière afin de pleinement lancer sa "deuxième" carrière : "Aujourd’hui je n’ai pas de rancœur ni d’amertume, je suis juste content de me sentir bien dans une équipe. Je veux optimiser mon potentiel basket."

Article extrait de BasketBall Magazine n°730 de novembre 2007

Tags: