Pour une deuxième journée, la pression était déjà de mise avec un France-Serbie opposant deux formations battues en ouverture. Un rendez-vous également en forme de revanche après la victoire des Tricolores sur les Serbes l’an passé à Novi-Sad lors des barrages de l’EuroBasket.

Dès l’entre-deux, la France apparaît bien en rythme et désireuse de servir ses intérieurs. Elle s’appuie ainsi sur un Frédéric Weis qui enchaîne deux beaux mouvements dos au panier. Positif mais insuffisant pour distancer des Serbes plus inspirés que face au Nigeria. Leur meilleur joueur, et l’un des rares survivants de la débâcle de l’Euro, Igor Rakocevic, fait apprécier sa pointe de vitesse et ses fameux shoots en suspension. Les deux formations restent roue dans roue jusqu’à une légère poussée de fièvre des frères Pietrus. Quand Mickaël à trois-points prend le relais de Florent, les Bleus s’offrent un petit matelas (19-13, 7e). Un écart infime vite effacé par deux tirs longue distance slaves pour finir le quart-temps (21-19).

Ces flèches au-delà  des 6,25 m, voilà ce que la France souhaiterait pouvoir décocher. Une nécessité pour faire exploser la défense de zone de ses adversaires. Mais malgré des positions intéressantes, Laurent Foirest ne parvient pas à trouver la cible (0/3). Problématique même si de l’autre côté du terrain, les troupes de Dragan Sakota affichent une réussite tout aussi douteuse. On peut surtout se réjouir des choix de Darko Milicic. Le numéro 2 de la draft 2003 s’entête depuis le début du tournoi à dégainer de loin alors que son physique de panzer et sa détente le rendent difficilement contrôlable lorsque lui prend l’envie d’évoluer près du cercle. L’équilibre est donc de mise et sur un exploit en pénétration de Joseph Gomis, le score est de 30-30 à la pause.

Au retour des vestiaires, c’est l’heure des sueurs froides pour les supporteurs français. Milicic a enfin intégré le concept d’agressivité et va provoquer ses vis-à-vis dans la raquette, tandis que l’intenable Rakocevic poursuit son festival. Il inscrit sept points en trois minutes et offre le premier avantage significatif aux Serbes (36-41). Mais Boris Diaw veille au grain. Vite sanctionné par les fautes lors du premier acte, on retrouve par séquence le joueur ayant le plus progressé en NBA. Tirs extérieurs et pénétrations tranchantes s’enchaînent pour retourner la vapeur à la faveur d’un 12-3 pour finir le quart-temps (48-44).

Un excellent passage en attaque de Johan Petro (six points consécutifs) maintient la France en tête à l’approche du money-time mais le jeune Sonic est malmené par Milicic ce qui pousse Claude Bergeaud à relancer sa tour de contrôle Fred Weis. Malheureusement, les arrières serbes prennent le relais à l’image de la mobylette Boban Popovic. Il est écrit que les Bleus vont trembler jusqu’au bout (54-54, 35e). La tension est extrême et les points rarissimes. A une minute du buzzer, la Serbie mène 57-58. Boris Diaw provoque une faute et rentre deux lancers-francs. Mais après avoir intercepté un ballon, la France manque un tir, une claquette et Aymeric Jeanneau commet une faute au rebond qui envoie Popovic sur la ligne : 0 sur 2. Jeanneau se retrouve dans la même situation : 2 sur 2. La France gagne une bataille tactique d'un concours de lancers-francs (6/6 pour Boris Diaw) qui semble durer une éternité. 65-61. Ouf !

Réactions
Boris Diaw : "Nous essayons de trouver l'alchimie dans l'équipe. Et jusqu'à présent, nous nous sommes plutôt reposés sur nos qualités athlétiques que sur notre basket. Ce match est très important parce que ce groupe est difficile à lire. Le Nigeria a gagné hier, perdu contre le Venezuela donc cela signifie que chaque match va être compliqué et il n'est pas question de se relaxer maintenant. L'an passé j'ai manqué beaucoup de lancers-francs et j'y ai bien évidemment pensé en fin de match. Mais ce qui est exceptionnel c'est que j'en ai raté notamment 11 de suite, pas que j'en ai rentré 6 ce soir. Cette fin de match serrée va nous servir pour la suite."

Claude Bergeaud : "Ce soir nous avons vu une équipe courageuse à défaut d'être adroite et qui a fait ce qu'il fallait défensivement, dans l'intensité et au rebond. Je suis heureux de la victoire même si sur la manière il y a des choses à revoir. Mais on ne peut que progresser. Après deux matches, nous sommes dans les obectifs même si le Championnat du Monde est long et qu'il ne faudra pas laisser l'équipe se relâcher. Ce groupe est fou et il faut garder la garde haute."

Dans la poule
Le jour et la nuit. Si convaincant samedi, le Nigeria a cette fois déçu en étant dominé par le Venezuela. En débutant la rencontre avec une suffisance malvenue dans ce type de compétition, les hommes de Sam Vincent ont vite été mis dans les cordes par des Sud-Américains à l’adresse retrouvée à trois-points (12/22) et portés par le vétéran (38 ans) Victor Diaz (24 pts). Le superbe Ime Udoka (23 pts, 5 rbds, 5 pds) a bien tenté de sonner la révolte mais les Nigérians ont trop tardé à durcir le jeu, laissant du même coup échapper la possibilité de prendre la tête de la poule.
Une erreur que n’ont pas commise les Argentins en écrasant le Liban 107-72. Le cinq des champions olympiques a rapidement pris le dessus avant de laisser les remplaçants se dégourdir les jambes. Et quand les hommes du banc se nomment Carlos Delfino (14 pts, 7 rbds) et Walter Herrmann (23 pts), tous les deux joueurs NBA, le résultat est plutôt convaincant.
Argentine bat Liban 107-72
Venezuela bat Nigeria 84-77
Classement : 1- Argentine (2-0), 2- France, Nigeria, Liban et Venezuela (1-1), 6- Serbie (0-2).

Groupe B
Angola bat Japon 87-62
Allemagne bat Nouvelle-Zélande 80-56
Espagne bat Panama  101-57
Classement : 1- Espagne, Angola et Allemagne (2-0), 4- Panama, Nouvelle-Zélande et Japon (0-2).

Groupe C
Turquie bat Australie 76-68
Brésil bat Qatar 97-66
Grèce bat Lituanie  81-76
Classement : 1- Grèce et Turquie (2-0), 3- Brésil et Australie (1-1), 5- Lituanie et Qatar (0-2).

Groupe D
Porto-Rico bat Sénégal 88-79
Italie bat Slovénie 80-76
Etats-Unis bat Chine  121-90
Classement : 1- Etats-Unis et Italie (2-0), 3- Porto-Rico et Slovénie (1-1), 5- Chine et Sénégal (0-2).

Par Julien Guérineau, Service de Presse FFBB, sur place à Sendaï (Japon)

Championne olympique en titre et présentant une escouade au complet, l’Argentine était particulièrement attendue au Japon. Mais la France, même privée de Tony Parker, n’a que faire de ce statut lors des premières minutes, à l’image d’un Mickaël Gélabale aérien (7-4). Mais la machine de guerre sud-américaine finit par se mettre en branle avec comme fer de lance sa star, Emanuel Ginobili. A longue distance comme sur les drives, le joueur des Spurs accumule les points, bien aidé en cela par un corps arbitral ne laissant aucune latitude aux défenseurs tricolores. Le cinq argentin fait alors étalage de sa complémentarité. Ses éléments se connaissent par cœur et se trouvent avec une belle fluidité. Résultat des courses 8 sur 12 aux tirs en six minutes et une avance de neuf unités (11-20).

Mais la France s’accroche avec notamment l’entrée en jeu de Florent Pietrus, qui marque un durcissement de la défense et une plus grande présence sur les lignes de passe. Les remplaçants argentins sont peu convaincants alors que Yannick Bokolo par exemple, apporte du peps à des Bleus qui signent un 12-2 pour repasser en tête avant que Ginobili, toujours lui, ne convertisse trois lancers-francs juste avant la fin du quart-temps (23-25).

La suite est plus poussive pour la France qui peine à trouver des solutions sur jeu placé. Ginobili reprend son festival et trouve en Ruben Wolkowyski un soutien de poids. L’ancien Sonic fait apprécier son opportunisme et son fameux shoot de loin pour refaire un écart (29-36), imité quelques secondes plus tard par le taureau Nocioni. Les frères Pietrus ont bien tenté d’alimenter la marque mais le bilan est sévère pour la France : 33-44 à la pause.

Le scenario est relativement similaire à la reprise. L’Argentine reste muette trois longues minutes mais les Bleus n’en profitent pas. Luis Scola, assez discret jusqu’alors, en profite pour remettre son équipe sur les rails. La France est au bord de la rupture (40-54) mais une nouvelle fois, c’est la panthère Bokolo qui sonne la révolte. Le jeune manceau est d’une agressivité exceptionnelle et ramène les siens à coup de pénétrations et d’interceptions, l’une d’entre-elles ponctuée d’un somptueux dunk à deux mains. Et lorsque Boris Diaw retrouve le chemin du panier, un 10-2 a replacé les hommes de Claude Bergeaud à portée de fusil (50-56, 30e). Dommage simplement d’avoir laissé échapper quelques lancers-francs en cours de route.

Les deux adversaires sont désormais bien en rythme et échangent les paniers. Sentant sans doute le pays en danger, Ginobili remet le nez à la fenêtre et deux de ses coups de patte donnent de l’air aux bleus et blancs (60-70). La zone mise en place par les coaches français a toutefois bien gêné les Argentins qui sont ensuite fébriles sur le pressing tricolore, alors que les dernières secondes s’approchent. Après une interception conclue par Joseph Gomis, un tir à trois-points avec la faute de Bokolo flirte avec le cercle. Ce shoot aurait pu changer la donne même si la France est à cinq longueurs dans la dernière minute (68-73). Ginobili prend alors ses responsabilités et malgré une superbe défense de Turiaf, décoche un tir fabuleux à sept mètres au buzzer des 24 secondes. C’est le coup de grâce. Les dernières actions sont anecdotiques et l’Argentine s’impose 80-70.

Dans la poule
C’est du groupe de la France qu’est venu la première surprise du Mondial 2006. Les Serbes, double champions du Monde en titre, ont en effet été dominés de bout en bout par le Nigeria. Privés de ses plus grandes stars, retraitées ou absentes, la Serbie a envoyé au Japon une équipe extrêmement jeune et dépourvue d’expérience internationale. Et ces novices ont terriblement souffert face à des Africains aux qualités athlétiques impressionnantes et qui ont habilement masqué leur faiblesse en meneur en décalant sur le poste Ime Udoka. L’ancien joueur de Vichy, aux New York Knicks l’an passé, a parfaitement dirigé la manœuvre (18 pts, 7 rbds, 5 pds) face à un Igor Rakocevic trop esseulé (20 pts). Le Liban a quant à lui signé une victoire symbole contre le Venezuela, après une préparation très perturbée par la situation au Moyen-Orient. Mais les deux équipes ont présenté un niveau de jeu particulièrement faible qui ne devrait pas leur permettre de prétendre à la qualification.
Liban bat Venezuela 82-72
Nigeria bat Serbie 82-75

Groupe B
Angola bat Panama 83-70
Allemagne bat Japon 81-70
Espagne bat Nouvelle-Zélande  86-70

Groupe C
Australie bat Brésil 83-77
Grèce bat Qatar 84-64
Turquie bat Lituanie  76-74

Groupe D
Etats-Unis bat Porto-Rico 111-100
Slovenie bat Senegal 96-79
Italie bat Chine  84-69

Par Julien Guérineau, Service de Presse FFBB, sur place à Sendaï (Japon)

Transfert sans problème
« C'est loin…mais c’est beau », voilà une phrase que les joueurs de l’Equipe de France n’ont pas pu dire en sortant de leur avion à Sendaï au Japon car à 19h30 il fait déjà nuit noir au pays du Soleil Levant. Les Bleus ont quitté mercredi matin à 8h30 l’hôtel de Kunshan (Chine) pour rejoindre en bus (2h15) l’aéroport international de Shanghai. A 13h30 les joueurs ont pris un avion pour la ville de Nagoya. Arrivées aux alentours de 16h40 (+1h par rapport à la Chine), les joueurs et le staff ont pris un deuxième vol cette fois ci pour Sendaï, lieu du premier tour des Français. Les Bleus sont arrivés à 19h30 et ont ensuite pris un bus (45 minutes) pour rejoindre leur hôtel. A 21h30 les joueurs ont dîner avant de rejoindre leurs chambres.

Cyril Julian est rentré
Ecarté de dernière minute, Cyril Julian a quitté ses coéquipiers mercredi matin à l’aéroport de Shanghai. Le pivot international est rentré seul sur Paris, puis il devait rejoindre Nancy où il pourra profiter du réconfort de ses proches.

En Chine, le bus c’est mieux que les montagnes russes
« Amateurs de sensations fortes, prenez le bus ». En Chine, même si la vitesse des utilisateurs de la route est assez modérée, on peut dire que les automobilistes, les chauffeurs de poids lourds et autres autocaristes, ne respectent aucune règle. Si le dépassement de ligne continue est une coutume très suivie, le doublement par la droite est un plaisir partagé par tous, le klaxon faisant office d’avertissement à la personne doublée. Nous n’avons pas pu compter le nombre de carrefour coupés par notre bus de manière totalement sauvage (sans que cela ne gêne, semble-t-il, personne), comme nous n’avons pas pu dénombrer le nombre d’accrochage évités au dernier moment avec différents obstacles (voitures, vélos, piétons, et autres engins de transport). En tout état de cause, dormir paisiblement dans un bus chinois relève de l’exploit et ce n’est pas les personnes assises au premier rang qui pourront déclarer le contraire, montée d’adrénaline assurée !

La French Etiquette voyage
Les joueurs de l’Equipe de France (voir notre photo) ont voyagé de Kunshan à Sendai en costume De Fursac mercredi. Les Bleus étaient magnifiques dans les différents aéroports Chinois et Japonais. L’occasion pour certains de prendre des photos souvenirs et pour d’autres de mettre un costume ou des chaussures de ville qu’ils remisent souvent au fond du placard. La French Etiquette était de sortie et cela rendait plutôt bien !

Un docteur pragmatique
Si la communication avec l’autochtone n’est pas toujours évidente dans la langue de Shakespeare, il est des moments cocasses, comme celui vécu par les joueurs et le docteur Petuya à l’hôtel de Sendaï. Le « Doc », en effet, tentait de savoir si l’eau servi à table pour le dîner était bien sortie d’une bouteille d’eau minérale et non du robinet. Devant la difficulté de la traduction de la phrase, le médecin des Bleus ne s’est pas démonté et a demandé clairement à la jeune serveuse dans un anglais quasi parfait : « Please Madam, is this water coming from the Robinette ? » Incrédule la pauvre stagiaire est allée demander de l’aide en cuisine pour trouver une personne compétente en « Franco-Anglais ». Rassurez-vous les joueurs ont bien bu de l’eau minérale et le Docteur a pu apprendre un nouveau mot grâce aux joueurs qui l’entouraient.

Parker examiné jeudi
Après la journée de transfert de mercredi entre la Chine et le Japon (voir plus haut), Tony Parker passera un examen radiologique dans la matinée de jeudi à Sendaï, afin de connaître l’importance de sa blessure à l’index de la main droite. A ce jour sa participation à la première rencontre du Championnat du Monde, samedi 19 août 2006, face à l’Argentine, n’est pas remise en cause.

Rencontres amicales dans le hall de l’hôtel
Au moment d’arriver à l’hôtel, et de récupérer leurs clefs de chambre, les joueurs de l’Equipe de France se sont retrouvés nez à nez dans le hall avec les Argentins, leurs premiers adversaires, qui rejoignaient leurs chambres après le dîner. L’occasion de retrouvailles véritablement chaleureuses entre Manu Ginobili et Tony Parker, Laurent Foirest et ses anciens coéquipiers de Vitoria ou de Florent Pietrus avec des vieilles connaissances. L’occasion également d’apprendre que les Argentins, arrivés la veille, avaient fait 6h de bus pour rejoindre Sendai depuis Tokyo.

Un Salon où l’on cause
On ne sait pas encore si le repas sera le lieu où l’on cause, mais la salle de banquet de l’hôtel où sont logés les équipes du groupe A (Argentine, France, Liban, Niger, Serbie-Monténégro et Vénézuela) à Sendai, sera certainement un espace assez bruyant, mais pourquoi pas convivial, puisque toutes les équipes mangeront, certes à des horaires décalés, dans la même salle.

Le Programme des Bleus jeudi 17 août (+7h au Japon)
9h00-10h00 : Petit déjeuner
10h30 : Réunion
11h45 : Départ du bus pour l’entraînement
12h45-13h30 : Entraînement
15h00 : Déjeuner
17h00 : Départ du bus
18h00-20h00 : Entraînement
21h15 : Dîner

Sur place à Sendai (Japon), Fabrice Canet (FFBB)

On aurait pu imaginer que les joueurs abordent cette rencontre avec la tête déjà au Japon. Il n’en est rien et les deux formations se tiennent dans ce premier quart. Turiaf, entré dans le cinq de départ, est très présent dans le début de rencontre. Il est rapidement remplacé par Johan Petro. Le joueur de Phoenix, Barbosa montre toute sa classe en marquant 7 points en 8 minutes. Le jeu des Bleus est très appliqué et les dernières consignes données par Claude Bergeaud semblent suivies dans le jeu sur demi-terrain notamment. On compte pas moins de sept changements de leadership en 10 minutes et cinq égalités entre les deux équipes. (25-25)

Dans le second quart-temps, les deux formations sont encore au coude à coude. Les Français sont adroits et Jeanneau, Gelabale et Foirest (8 points en 4 minutes) marquent 4 paniers à trois points (6 sur 11 en première mi-temps) donnant six longueurs d’avance à la 17ème minute. (46-40) Mais une nouvelle fois les « dérapages » de concentration des Français font perdre quelques balles précieuses qui auraient permis de distancer un peu plus leurs adversaires (11 pertes de balle à la mi-temps). Face à la zone proposée, Machado place deux banderilles qui ramènent la formation Brésilienne à égalité à la mi-temps : 48-48.

Au retour des vestiaires les Bleus ont gardé l’adresse de la première mi-temps et par un jeu de passes très construit, ils prennent dix points de plus après 6 minutes de jeu dans cette période (65-55). Parker et Bokolo sont alignés ensemble et donnent un rythme très enlevé à cette partie. Parker, Diaw et Gélabale par deux fois scorent à 3 points. Boris Diaw est omniprésent dans tous les secteurs du jeu et affiche une belle ligne de stats. Laurent Foirest est relancé et lui aussi, après deux renversements de balle, marque derrière la ligne des 6,25 m. La France prend 13 points d’avance au terme du 3ème quart-temps (74-61).

Les dix dernières minutes des précédents matches n’étaient pas la tasse de thé des Bleus. Il faut donc croire que l’expérience acquise et l’air de Kunshan, plus sain que celui de Nanjing, ont permis de changer la donne. Les coéquipiers de Boris Diaw, ont su maîtriser le « money time ». Il y a bien eu ces deux minutes de flottements offensifs à la 35ème mais ces dernières furent sans conséquences. Les Bleus gèrent, Tony Parker blessé à la main droite (entorse d’un doigt de la main) c’est Aymeric Jeanneau et Yannick Bokolo qui tiennent les montées de balle et les Français terminent sans embûche cette dernière rencontre sur le score de 86-74.

Claude Bergeaud annoncera dans la soirée à Kunshan (vers 14h en France) le nom du dernier joueur écarté.

Les Bleus quitteront mercredi dans la matinée vers 9h00 (3h du matin en France) la ville de Kunshan pour rejoindre, en bus, Shanghai. De là, ils rejoindront l’aéroport de Narita au Japon, puis re-décolleront pour Sendaï, lieu du premier tour du groupe A. Les Français sont attendus vers 19h sur place (12h en France).

Fred Weis, Mike Pietrus et Boris Diaw légèrement souffrant
Trois joueurs de l’Equipe de France étaient soufrant mardi lors de la rencontre face au Brésil. Amoindri par le même dérangement intestinal, Frédéric Weis, le plus touché des trois, n’a pu tenir sa place lors de cette rencontre. Mickaël Pietrus pour sa part n’a joué que 6 minutes.

Réactions :
Claude Bergeaud : "Comparé au match que nous avons fait face à l’Australie il y a deux jours, nous avons un meilleur jeu de passes ce soir. Nous cherchions un meilleur équilibre dans le jeu et notamment sur l’approche offensive et ce fut le cas. Nous avons trouvé des joueurs qui ont pris leurs responsabilités après un bon jeu de passes. Nous avions besoin que tous les joueurs puissent toucher la balle et être dangereux sur le terrain. Notre défense a été bonne dans l’ensemble et nous nous sommes mieux concentré sur notre replis défensif, qui a été de meilleure qualité. Nous avons été plus agressifs dans ce domaine et surtout plus rapide à nous mettre en place, notamment sur demi-terrain. »

Tony Parker : « Nous avons mieux joué ce soir et nous étions plus concentré que face à l’Australie. Le Brésil fait parti des équipes du gotha mondial et cette victoire est bonne pour nous, pour démarrer comme il faut la véritable compétition. »

France – Brésil : 86-74  (25-25, 23-23, 26-13, 12-13)
Arbitres : Lazaros Voreadis, Yanping Song, Maogong Yang.
1000 spectateurs

Les marqueurs :
France
Gomis 3, Gelabale 11, Jeanneau 3, Foirest 11, Pietrus M 4, Parker 10, Bokolo 8, Pietrus F 11, Julian 2, Diaw 15, Turiaf 5, Petro 3.
N’a pas joué : Frédéric Weis
Entraîneur : Claude BERGEAUD

Brésil
Machado 8, Dos Santos 2, Da Rosa 2, Junior 4, Barbosa 29, Huertas 6, Garcia 2, Varejao 5, Giovannoni 8, Torres NPJ, Pereira NPJ, Splitter 8.
Entraîneur : Aluisio FERREIRA 

Le programme de la "Stankovic Continental Champions Cup 2006"
Groupe A: Australie, France, Grèce
Groupe B: Brésil, Chine, Allemagne

Vendredi 11 août
Australie / Grèce : 60 – 68
Chine / Allemagne : 73 – 82

Samedi 12 août
Grèce / France : 68-72
Allemagne / Brésil : 76-75

Dimanche 13 août 
France / Australie : 71-77
Brésil / Chine : 88 - 78

Lundi 14 août
Journée de repos (Transfert)

Mardi 15 août
15:00 (9h00 en France) : France – Brésil (A2 vs B2) : 86-74
18:30 (12h30 en France) Grèce – Chine (A3 vs B3)
20:45 (14h45 en France) Australie – Allemagne (A1 vs B1)

Classement final :
1 –
2 –
3 – France
4 – Brésil
5 –
6 –

Sur place à Kunshan (Chine), Fabrice Canet (FFBB)

L’entame de la rencontre est un peu brouillonne des deux côtés mais les Français prennent le match avec le sérieux nécessaire et Parker donne le ton. Avec 10 points dans le premier quart, le meneur des Spurs, permet aux siens de compter 6 longueurs d’avance après 10 minutes de jeu (20-14). Gelabale à l’anneau dans la ligne de mire et Mike Pietrus « envoi » en défense, à l’image de ce contre énorme juste avant le buzzer, scotchant littéralement la balle à deux mains sur la planche. En face seul Bogut et ses 2m13 semble pouvoir tenir la maison Australienne.

Les Frères Pietrus scorent deux fois derrière la ligne des 6,25m et donnent de l’air aux Bleus (26-16, 12ème), Gomis s’y met aussi (31-20) et l’écart se stabilise. La défense est rude et les Australiens ne font pas dans la dentelle à l’image des deux fautes antisportives sifflées à leur encontre en moins de 10 minutes. Julian qui remplace Johan Petro, en civile sur le banc, fait un bon passage en marquant 6 points dans la raquette adverse. Les joueurs de Claude Bergeaud sont tout de même victime d’un petit relâchement dans les 3 dernières minutes de ce quart ce qui permet aux « Aussie » de tenir (39-32) à la mi-temps.

Au retour des vestiaires le leader Parker, mène la danse de nouveau en inscrivant 6 points de suite (45-32). Une nouvelle fois Bogut joue au pompier. Les Français sur un panier de Weis comptent 13 longueurs d'avance (47-34) après 25 minutes de jeu. Mais la belle mécanique des Bleus se dérègle et les Australiens en profitent pour infliger un 9-0 grâce aux tirs de loin. Mackinnon, Kickert et Smith font vibrer la foule chinoise par leur adresse et reviennent à deux longueurs (51-49, 28ème). Les français ne jouent plus, la balle circule difficilement et les Bleus attendent les derniers secondes des possessions pour attaquer le panier. Newley sur un tir primé fait passer les siens devant (51-52). Les Bleus prennent 9 points dans ce quart temps qu’ils perdent 13-22 : Score 52-54.

Le dernier quart est d’un tout autre ton, bien loin du cadre amical de ce tournoi. Les deux équipes se rendent coup pour coup. De nouveau Newley, qui avait été le meilleur marqueur de son équipe face à la Grèce deux jours plus tôt avec 21 points, score derrière la ligne primée (54-57). Mais Foirest, puis Gomis inverse la tendance (63-61). La bataille au rebond fait rage, Florent Pietrus donne tout son cœur et les Bleus s’accrochent face aux rugueux Australiens. Mais Newley est incroyable d’adresse (13 points en 2ème mi-temps et 3 sur 3 à 3 points). Les Bleus perdent des balles très précieuses dans les dernières minutes et semblent perdre leur sang froid. L’énervement est de mise et Mackinnon et Gelabale sont exclus. La dernière minute est folle et les Bleus « chippent » deux ballons pour réduire le score de 66-75 à 71-75 sur un panier primé de Mike Pietrus. Mais il est trop tard. La France s’incline 71-77.

La France jouera son prochain match mardi à Kunshan dans l’après-midi.

Réaction :
Claude Bergeaud : « Nous avons repris nos mauvaises habitudes que nous avions depuis le début de la préparation. Nous sommes une fois de plus coupable d’un relâchement en deuxième mi-temps et ce soir ce fut le cas. Notre défense a été mauvaise en seconde période car nous avons oublié de défendre, et notamment sur les extérieurs australiens dont nous connaissions la qualité. On les a laisser tirer avec notamment un 7 sur 11 à 3 points en seconde mi-temps. Je ne veux pas parler de l’attaque car c’est juste un problème de défense ce soir. »

France – Australie : 71-77 (20-14, 19-18, 13-22, 19-23)
Arbitres : Petr Sudek, Cristiano Maranho, Maogong Yang
1 500 spectateurs

Les marqueurs :
France
Gomis 6, Gelabale 5, Jeanneau 0, Foirest 5, Pietrus M 8, Parker 22, Bokolo NPJ, Pietrus F 10, Julian 6, Diaw 0, Turiaf 5, Weis 4.
N’a pas joué : Johan PETRO
Entraîneur : Claude BERGEAUD

Australie
Bogut 20, Bruce 1, Mackinnon 12, Kendall 9, Newley 17, Bruton 5, Smith 5, Worthington 0, Barlow 0, Hinder NPJ, Kickert 8, Helliwell 0
Entraîneur : Brian GOORJIAN

Le programme de la "Stankovic Continental Champions Cup 2006"
Groupe A: Australie, France, Grèce
Groupe B: Brésil, Chine, Allemagne

Vendredi 11 août
Australie / Grèce : 60 – 68
Chine / Allemagne : 73 – 82

Samedi 12 août
Grèce / France : 68-72
Allemagne / Brésil : 76-75

Dimanche 13 août 
France / Australie : 71-77
19:30 (13h30) Brésil / Chine

Lundi 14 août
 Day – Off / Journée de repos (Transfert)

Mardi 15 août
15:00 (9h00 en France)  A3 vs B3
18:30 (12h30 en France) A2 vs B2
20:45 (14h45 en France) A1 vs B1

Sur place à Nanjing (Chine), Fabrice Canet (FFBB)

Les joueurs de l’Equipe de France se sont entraînés à deux reprises vendredi 11 août. Une première fois pendant 1h45 dans une salle de musculation très complète aux abords de l’hôtel. Au programme, course à pied, travail d’appuis, de réactions et enfin musculation puis stretch. A peine rentré de cette séance les Français, sont passés à table pour le déjeuner. 45 minutes plus tard ils repartaient à l’entraînement, cette fois dans la salle dans laquelle se jouera la compétition, « L’Olympique Center ». 2h d’entraînement intense physiquement, et dans laquelle les joueurs se sont livrés sans compter.

Samedi 12 août, les Tricolores affronteront les Grecs pour la seconde fois dans cette préparation. Lors de la première rencontre les Bleu s’étaient inclinés à Athènes : 56-70. Claude Bergeaud a annoncé que Cyril Julian ne jouera pas cette rencontre.

Feu vert pour Weis

Sous l’œil aiguisé du médecin de l’Equipe de France, Serge Petuya, Frédéric Weis s’est « remis en action » lors de la séance d’entraînement de jeudi matin. Le pivot Tricolore ne s’est pas ressenti de son point de douleur au mollet gauche et a pu suivre comme ses coéquipiers les différents exercices proposés, courses, sauts et démarrages.

Fans de Parker

Les Chinois sont des fans inconditionnels de la NBA, comme le prouve leurs votes à chaque All Star pour leur dieu vivant Yao Ming. Mais l’arrivée à l’hôtel de Tony Parker avec les siens mercredi en début d’après-midi ressemblait plus à une arrivée d’une Pop Star qu’à un joueur de basket. Plus d’une cinquantaine de fans, supporters et autres jeunes journalistes ou photographes étaient présents dans le hall de l’hôtel des équipes et ont littéralement assailli le joueur de San Antonio à sa descente de bus. Un peu surpris le meneur Tricolore a du se réfugier dans sa chambre pour laisser passer l’orage. Il a fallut également faire « évacuer » une dizaine d’irréductibles chasseurs d’autographes de l’étage où les joueurs se trouvaient, tentant d’attraper quelques mots, une photo ou une signature du double champion NBA.

Une arrivée arrosée !

A l’aéroport de Nanking (Chine) la douane Chinois a fait son travail normalement, à l’exception d’un chien douanier qui est allé un peu loin dans l’investigation des paquets suspects. En effet le jeune « douanier » est allé jusqu’à se répandre sur la mallette du vidéo-projecteur de l’équipe qui était resté au sol près d’un pilier. Bien embarrassé, Jean-Aimé Toupane responsable de l’appareil, a du rappeler à l’ordre le maître-chien qui avait plus ou moins fermé les yeux sur les errances de son jeune chien, chercheur de paquets douteux, pour que ce dernier nettoie les bêtises de son animal.

Chaleur et moiteur au programme

A Nanjing la chaleur, la moiteur et la pollution rendent les déplacements en ville assez désagréable. Les Chinois très certainement habitués à ces chaleurs excessives ne semblent pas souffrir de ces conditions climatiques. Il fait près de 35°c à l’ombre et on affiche 64% d’humidité dans l’air. L’hôtel, le bus et les salles d’entraînements sont heureusement climatisés pour le confort des joueurs.

Le programme de la "Stankovic Continental Champions Cup 2006"

Groupe A: Australie, France, Grèce

Groupe B: Brésil, Chine, Allemagne

Vendredi 11 août

17:45  (11h15 en France) Australie / Grèce

20h00 (14h00 en France)  Chine / Allemagne

Samedi 12 août

17:15 (11h15 en France) Grèce / France

19:30 (13h30 en France) Allemagne / Brésil

Dimanche 13 août 

17:15 (11h15 en France) France / Australie

19:30 (13h30) Brésil / Chine

Lundi 14 août

 Day – Off / Journée de repos (Transfert)

Mardi 15 août

15:00 (9h00 en France)  A3 vs B3

18:30 (12h30 en France) A2 vs B2

20:45 (14h45 en France) A1 vs B1

Sur place à Nanjing (Chine), Fabrice Canet (FFBB)

En effet suite à la blessure de Frédéric WEIS (contracture au mollet gauche), dont on ne connaît pas pour le moment la gravité, le sélectionneur Français n’a pas souhaité prendre le risque de partir en Asie avec un intérieur de moins. Il a donc décidé de se passer d’un ailier plutôt que d’un pivot. Il a en outre précisé, que Frédéric Weis serait le pivot numéro « 1 » de la sélection et que Ronny Turiaf serait sa première rotation. C’est donc entre Johan Petro et Cyril Julian que l’ultime choix devra être fait pour l’annonce de la sélection définitive des 12 joueurs qui participeront au 15ème championnat du Monde qui se déroulera au Japon du 19 août au 3 septembre prochain.

Ci-dessous la liste des 13 joueurs qui poursuivent la préparation et qui participeront au dernier tournoi préparatoire en Chine.

NOM PRENOM AGE TAILLE POSTE CLUB 2005/2006
BOKOLO Yannick 21 1,88 Meneur Le Mans SB
DIAW Boris 24 2,03 Ailier Phoenix Suns (NBA)
FOIREST Laurent 32 1,97 Ailier EB Pau-Orthez
GELABALE Mickaël 23 2,00 Ailier Real Madrid (Espagne)
GOMIS Joseph 27 1,80 Meneur Forum Valladolid (Esp)
JEANNEAU Aymeric 27 1,85 Meneur Strasbourg IG
JULIAN Cyril 32 2,06 Intérieur SLUC Nancy
PARKER Tony 24 1,86 Meneur San Antonio Spurs (NBA)
PETRO Johan 20 2,14 Pivot Seattle Supersonics (NBA)
PIETRUS Florent 25 2,02 Intérieur Unicaja Malaga (Espagne)
PIETRUS Mickaël 24 1,98 Arrière Golden State Warriors (NBA)
TURIAF Ronny 23 2,06 Intérieur Los Angeles Lakers (NBA)
WEIS Frédéric 28 2,18 Pivot Lagun Aro Bilbao (Espagne)

Plus d’informations sur : www.basketfrance.com/japon2006  

Sur place à Berlin, Fabrice Canet (FFBB)

Dès l’entame, Tony Parker prouve, une fois de plus, que son statut de star NBA et de leader de l’Equipe de France n’est pas usurpé. Avec 8 points dans le premier quart le « All Star » est omniprésent. Les Italiens répondent par leurs gâchettes Basile et Belinelli (9 points à eux deux). La maladresse des shooteurs extérieurs Tricolores ne permet pas de libérer la raquette bien fermée, et les Bleus terminent la 1ère période avec deux points de retard (14-16).

Les deux formations font jeu égal dans ce deuxième quart, dans lequel Joseph Gomis fait un travail très propre et score 6 points. Parker au repos c’est la doublette Jeanneau-Gomis qui dirige les opérations. Ronny Turiaf fait un bon passage, avec des passes bien senties mettant en avant ses coéquipiers. Pecile avec 7 points profite des quelques brèches laissées par la formation de Claude Bergeaud. Cette dernière passe devant grâce à un panier de Boris Diaw avant la pause :37-35.

Au retour des vestiaires, c’est l’Italie qui fait le jeu. Les sorties d’écran sont nettes et Belinelli fait mouche à deux reprises à 3 points (41-41). Le manque de constance que cherche à corriger Claude Bergeaud est flagrant. Les Français encaissent un 12-0 sans réagir en 3 minutes (41-50, 26ème). Le coach Tricolore décide de passer en zone 3-2 pour perturber l’attaque transalpine, mais Belinelli (11 pts dans ce quart) et Basile (9 pts dans ce quart) ont pris feu -11 sur cette période (51-60).

La défense revient au premier plan chez les Bleus mais l’attaque est « crispée ». Claude Bergeaud continu de tester différents « cinq » sur le terrain. Florent Pietrus est omniprésent et donne du jus aux siens, mais ça ne suffit pas, et les Bleus comptent 15 points de retard à 4 minutes du terme de la rencontre (58-73). Les coéquipiers de Boris Diaw, n’y sont plus et ne reviendront pas. Le score est sans appel : 65-79.

Samedi les Français joueront face à la Turquie à 20h30. Les Allemands vainqueurs des Turcs, joueront, eux, à 18h00 contre l'Italie.

France – Italie : 65-79 (14-16, 23-19, 14-25, 14-19)
Arbitres : Murat Biricik, Recep Ankarali, Robert Lottermoser.
4 500 spectateurs

Les marqueurs :
France :
Gomis 9, Gelabale 4, Jeanneau 1, Foirest 6, Pietrus M 5, Parker 14, Bokolo 1, Pietrus F 10, Petro 0, Diaw 4, Turiaf 6 (6 rebonds), Weis 5.
Ne jouent pas : Diarra, Julian

Italie :
Basile 15, Mancinelli NPJ, Soragna 0, Marconato 10, Pecile 7, Michelori 8, Mordente 4, Garri 2, Gigli 9, Di Bella 10, Belinelli 14, Rocca NPJ.
Ne jouent pas : Boscagin, Cittadini, Giochetti, Pecile, Di Giuliomaria.

Sur place à Berlin, Fabrice Canet (FFBB)

Le match débute avec 15 minutes de retard à cause d’un problème de tableau d’affichage tombé en panne.

« La défense est le socle de l’Equipe de France », dixit Claude Bergeaud. Les Bleus ont appliqué cette phrase à la perfection dans ce premier quart-temps laissant les Grecs à 8 points. Derrière un Frédéric Weis impérial dans la raquette qui muselle Papadopoulos et ses 2,10 m, les Bleus prennent 5 longueurs d’avance après 5 minutes de jeu (7-2) sur un Dunk du pivot Tricolores. Le ballon circule vite et les intérieurs Français sont à la conclusion. 15-8 à la fin du quart-temps.

Les Grecs sont maladroits et ne trouvent pas la mire sur les tirs ouverts. Les pertes de balles s’enchaînent des deux côtés. Après 13 minutes de temps de jeu les coéquipiers d’Aymeric Jeanneau mènent tout de même de 9 points (19-10). L’entrée en jeu du bulldozer « grec » Shortsanitis, va déclencher la mécanique des Hellènes passant un 7-0 en deux minutes (19-17), grâce à Spanoulis notamment. Temps-mort France et Parker reprends la mène. Claude Bergeaud fait tourner son effectif, et TP redonne de l’air (24-19). L’adresse des Grecs dans leur salle revient et c’est au tour de Chatzivrettas d’être à la fête et de marquer 6 points de suite permettant aux siens de passer devant (24-25, 18ème ). Mais Parker (12 points à la pause) a la main chaude et répond derrière la ligne des 6,25m. Foirest sur un rebond offensif permet au buzzer de garder la main à la mi-temps (29-27).

La Grèce est une équipe de série et sert toujours le joueur qui a la main chaude. Diamantidis, le bourreau des Français au dernier Eurobasket, refait passer les siens devant (31-32 puis 33-36, 24ème) et Claude Bergeaud prend un temps-mort. Les adversaires des Français appuient et les Bleus sont en panne sèche offensivement et encaissent un 6-0 (33-40, 27ème). Seuls Parker et Diaw réussissent à marquer (10 points à eux deux) et les Grecs semblent aller trop vite pour les Français (39-49, 30ème).

A la sortie du banc, Shortsanitis enfonce encore un peu plus le clou dans la raquette et donne 15 longueurs d’avance aux Hellènes (39-54). Avec un point marqué en 5 minutes (lancer-franc de Mike Pietrus), les Bleus ne semblent pas en mesure de faire face aux Champions d’Europe, l’énervement est palpable, Mike Pietrus prend une faute technique et l’écart enfle : (40-61). Les Français n’y sont plus, même si Gelabale et Paker reduisent l’ardoise. Score final : 56-70.

Les Bleus s’envolent jeudi matin pour Berlin où ils joueront deux rencontres amicales, vendredi, face à l’Italie et samedi soir face à l’Allemagne ou la Turquie.

France – Grèce : 56-70 (15-8, 14-19, 10-22, 17-21)
Arbitres : Lazaros VOREADIS (Gre), Fabbio FACHINI (ita), Dubravko MUHVIC (Cro).
4600 spectateurs

Les marqueurs :
France :
Bokolo 0, Gelabale 8, Jeanneau 0, Foirest 5, Pietrus M 4, Parker 20, Diarra 0, Pietrus F 5, Julian 4, Diaw 8, Turiaf 0, Weis 2.
Ne jouent pas : Gomis, Pétro.
Entraîneur : Claude BERGEAUD

Grèce :
Zisis 6, Spanoulis 11, Vasilopoulos 0, Fotsis 10, Chatzivrettas 6, Ntikoudis 4, Tsartsaris 1, Diamantidis 9, Papadopoulos 6, Kakiouzis 9, Papamakarios 0, Shortsanitis 8.
Entraîneur : P.YIANNAKIS

Les résultats du tournoi d’Athènes (Grèce)
Lundi 31 juillet : France – Italie : 66-59  /  Grèce – Croatie :79-54
Mardi 1er août : France – Croatie : 76-69  /  Grèce – Italie : 70-63
Mercredi 2 août : Italie – Croatie : 69-73  /  Grèce – France : 70-56

Le programme à Berlin (Allemagne)
Jeudi 3 août : 17h30 : Entraînement
Vendredi 4 août : 17h30 : France – Italie / 20h00 : Allemagne – Turquie
Samedi 5 août : 18h00 : Match des perdants / 20h30 : Match des gagnants
Dimanche 6 août : Retour sur Paris dans la matinée
…..
Mercredi 9 août départ pour la Chine.

Sur place à Athènes, Fabrice Canet (FFBB)

Claude Bergeaud avait demandé à ses joueurs de l’implication pour entrer de bonne manière dans ce tournoi de l’Acropolis. Ce fut chose faite. D’entrée de jeu les Bleus effectuent un bon départ. En trois minutes les Français infligent un 8-0 (8-3), avec Parker et Mike Pietrus à la conclusion d’actions bien amenées. Boris Diaw, qui rate ses deux premiers tirs, ne semble pas trop dans le rythme, mais Claude Bergeaud fait beaucoup tourner son effectif et seulement Joseph Gomis n’est pas encore entré après 11 minutes de jeu.
Les deux formations se neutralisent à l’entame du second quart (22-16) et c’est sur un dunk de Florent Pietrus à la 4ème minute que le score se débloque en faveur des Bleus (24-16). Les rotations défensives des bleus perturbent les Italiens qui ne trouvent leur salut que sur la ligne des lancers-francs (4 lancers marqués sur 9 points dans cette période). La domination au rebond des Tricolores est flagrante (26 rebonds à 13 à la pause, dont 10 rebonds offensifs). Parker brille par sa classe et inscrit 16 points à la pause en 14 minutes. Mi-temps : 36-25.
Après avoir encaissé un 6-0 (41-33), Claude Bergeaud demande un temps-mort. Défensivement les Français n’y sont plus. Les Italiens jouent plus larges et leurs « drive » créent des brèches dans la défense des Bleus. Le coach Français décide alors de changer de défense et passe en zone 3-2 qui permet aux tireurs transalpins de lancers quelques flèches mais la France repart dans le bon sens et passe un 13-3 avec notamment un panier à trois points de Jeanneau au buzzer de la fin de période. Avec 11 points d’avance à la 30ème minute, les Bleus s’en sortent plutôt bien (58-47).
Toujours en « Zone » à l’entame de ce dernier quart, Gigli se régale (2 paniers à 3 points et 8 points à lui seul) et la squadra Azzura revient dans les traces des Bleus (61-55). Sur le parquet c’est le retour dans les 4 dernières minutes de Julian, Parker et Mike Pietrus pour donner de l’expérience à cette équipe et tenir la fin de match. Les Français ne tremblent pas et devront encore insister dans le secteur intérieur pour trouver le bon équilibre. Score final : 66-59.

France – Italie : 66-59 (22-16, 14-9, 22-22, 8-12)

Les marqueurs :
France :
Gomis 3, Gelabale 0, Jeanneau 5, Foirest 0, Pietrus M 11, Parker 23 (3 passes), Diarra 5, Pietrus F 5, Julian 0, Diaw 2, Petro 4, Weis 8 (8 rebonds).
Ne jouent pas : Bokolo, Turiaf.

Italie :
Basile 6 (6 passes), Mancinelli 1, Soragna 2, Marconato 2, Pecile 6, Michelori 0, Mordente 4, Garri 6, Gigli 11 (6 rebonds), Di Bella 3, Belinelli 14, Di Giuliomaria 4.
Ne jouent pas : Boscagin, Cittadini, Giochetti, Pecile, Rocca.

Le programme à Athènes
Lundi 31 juillet : France – Italie : 66-59 -  Grèce – Croatie :
Mardi 1er août : 18h45 (17h45 en France)  : France – Croatie / 21h00 (20h00 en France) : Grèce – Italie
Mercredi 2 août : 18h45 (17h45 en France)  : Croatie – Italie / 21h00 (20h00 en France) : Grèce – France

Une salle déserte
Jouer dans une salle de 20 000 places, et devant un peu plus de 100 spectateurs, (dont Jacques Klopp de l’AFP et David Loriot du quotidien l’Equipe) est une véritable désolation. C’est ce qu’ont vécu les coéquipiers de Boris Diaw, lors de cette première rencontre face à l’Italie lors du tournoi de l’Acropolis. Les vacances, la chaleur n’expliquent pas tout et on peut se demander si le constat de la baisse d’affluence dans les salles Grecques depuis quelques temps ne va pas empirer dans les années à venir.

David Chambon avec la délégation
L’arbitre international français, David Chambon, qui est arrivé en même temps que la délégation dimanche à Athènes et qui accompagne les Bleus, arbitrera trois rencontres lors de ce tournoi. Bien entendu il officiera lors des matches où la France ne joue pas. (Grèce-Croatie, Italie-Grèce et Italie-Croatie). David Chambon évolue en Euroleague (Uleb).

Sur place à Athènes, Fabrice Canet (FFBB)

Une séance de dédicaces pour tous
Les 14 joueurs de l’Equipe de France se sont prêtés de bon cœur jeudi à midi à une séance de dédicaces auprès de 200 personnes qui s’étaient amassées à la porte du complexe sportif de Divonne-Les-Bains. Pascaline Roux et son équipe, soutenue par la Police municipale, ont parfaitement « driver » les choses afin de ne faire aucun frustré et pour que tous les enfants qui étaient venus voir de près leurs idoles soient comblés. Après 45 minutes les joueurs se sont séparés de leurs fans et sont allés déjeuner.

Le Ministre des Sports en visite à Divonne
Jean-François Lamour, Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative (MJSVA) fera honneur de sa présence à l’Equipe de France à Divonne. En effet l’ex champion Olympique de sabre prendra vendredi matin le petit déjeuner avec les coéquipiers de Boris Diaw à leur hôtel à 9h. Il effectuera ensuite une visite des installations sportives de la ville avec le député Maire, Monsieur Etienne Blanc.

Un grand bravo aux Juniors Champions d’Europe
Les joueurs de l’Equipe de France ont suivi les exploits des Juniors via internet. Unanimement les basketteurs tricolores ont salué la performance et certains médaillés de 2000 à Zadar dans la même compétition avaient une pensée émue pour les jeunes pousses de la formation française. Attention les « jeunes » séniors doivent se méfier les générations à venir ont les dents longues.

Jacqueline Navarro ne lâche rien
Telle une « Miss Marple Divonnaise », que la célèbre Agatha Christie n’aurait pas imaginé, Jacqueline Navarro, cabat à la main et lunettes sur le nez mène l’enquête. En effet cette dame d’un certain âge, qui alimente les pages locales du Dauphiné Libéré et une fidèle de la salle d’entraînement afin de glaner les dernières informations qui pourraient ressortir du groupe France. Et si Eva Longoria n’est pas annoncée à son grand désespoir, cette enquêtrice perspicace sera bien présente vendredi matin au petit déjeuner que prendra le Ministre des Sports avec les Bleus à leur hôtel.

Le programme des Bleus
Vendredi 28 juillet : Entraînement de 11h à 13h
Samedi 29 juillet : Entraînement de 11h à 13h
Dimanche 30 juillet : Départ pour Athènes en fin de matinée depuis Genève
Lundi 31 juillet : France – Italie
Mardi 1er août : France – Croatie
Mercredi 2 août : France – Grèce
Jeudi 3 août : Départ pour Berlin en matinée
Vendredi 4 août : France – Italie
Samedi 5 août : France – Allemagne ou Turquie
Dimanche 6 août : Retour sur Paris

Sur place à Divonne-Les-Bains, Fabrice Canet (FFBB)

Les statistiques du match

Le sélectionneur Claude Bergeaud aligne d’entrée un cinq inédit : Parker, Gelabale, Foirest, Pietrus (Florent, son frère Mickaël étant mis au repos) et Masingue. Avec beaucoup d’envie, Masingue attaque le match comme il le faut en ouvrant le score par un petit bras roulé. Flo Pietrus marque d’entrée son territoire par un contre gigantesque sur le pivot chinois Jianlan. TP pénètre facilement et les Bleus prennent tout de suite les devants (11-5, 5ème). La tension monte entre Mickaël Gelabale et son vis-à-vis Feng. Il répond de la meilleure des manières par 5 points de suite. Énervés, les chinois prennent, coup sur coup, deux antisportives de suite et le score gonfle en faveur des français (17-5, 8ème). Petro y va de son shoot à 5 mètres puis d’un rebond offensif et de deux points. La France ne relâche pas sa pression défensive et termine le quart-temps par un 14-0. Les chinois, asphyxiés, sont à 17% de réussite aux tirs. A la sirène de fin de premier quart-temps, le score est sans appel (25-5) et la messe semble déjà dite.

La Chine réagit
Petro encore confirme la domination aux rebonds des français (déjà 13 rebonds offensifs à la mi-temps !). Le match baisse de rythme (29-10, 15ème). Libéré de « l’animal » Florent Pietrus comme le surnomme Claude Bergeaud, Wang Zhizhi se réveille et score 6 points de suite (35-20, 19ème). A l’image de Laurent Foirest (0 sur 5 aux tirs à la mi-temps), les français se montrent maladroits sur des positions ouvertes. TP marque bien au buzzer à trois points mais c’est la Chine qui remporte le second quart-temps (17 à 14, 39-22 pour les Bleus).
Kadour Ziani, le vainqueur du concours de dunks du All Star Game, fait son show à la mi-temps. Celui-ci continue lors d’une minute fantastique en début de deuxième période. Ca commence par Gelabale qui attaque avec férocité le cercle ligne de fond pour smasher sur deux intérieurs chinois. Ca continue avec un alley oop en haute altitude de Parker pour Diaw. Et enfin par une contre-attaque menée à toute vitesse et conclut en beauté par Boris. Le jeune meneur chinois Qingpeng enchaîne les tirs de loin (9 points à 3 sur 3 dans le 3ème quart-temps). Masingue et Gelabale remettent alors un peu d’ordre dans la maison bleue par leur présence défensive (57-41, 30ème).

Foirest prend feu
Le 3ème quart-temps sera celui du marseillais Lolo Foirest. Il met le feu aux 4 coins du parquet (12 points à 4 sur 4 à trois points dans ce quart-temps). La sélection chinoise, qui veut sortir la tête haute du Tournoi, lutte sur chaque ballon. Les français se déconcentrent un peu mais peuvent recevoir tout de même la standing ovation du Rhénus en fin de match (score final : 76-57). Ils remportent le Tournoi de Strasbourg sans avoir perdu un seul match.

Réactions d’après match

Claude Bergeaud : « Le bilan du Tournoi est très positif. Nous l’avons gagné avec la manière en démontrant de posséder de réels bases défensives. Nous avons encore beaucoup de travail pour avoir un contrôle permanent. Le 25-5 initial crée automatiquement un relâchement compréhensible mais contre lequel nous devons lutter. »

Tony Parker : « Contrairement aux autres matches, nous avons fait un très bon premier quart-temps. Après, nous nous sommes un peu relâché en jouant moins dur. Pour ma part, je me sens très bien en jambes, j’ai un réel plaisir à jouer avec cette équipe. C’est un super groupe ! »

Laurent Foirest : « Ce soir, j’ai mis mes shoots. Ca faisait plaisir, je travaille pour ça. Pour aller le plus loin possible, il faut travailler avec le plus de rigueur possible. »

Nicolas Seignez, service de presse FFBB, sur place à Strasbourg.

Les statistiques du match

Dans un Rhénus chauffé à blanc, le match démarre sur des bases hyper spectaculaires. Kleiza démontre que son surnom de « Barkley lituanien » n’est pas usurpé en assénant deux dunks tonitruants dans les 5 premières minutes. TP n’est pas en reste. Il sort toute sa panoplie de All Star : pénétration au milieu des géants, petit shoot à 4 mètres et son fameux tear drop labellisé ! Le début de match est serré (11-10 pour la Lituanie, 5ème). Sur un trois points du meneur Delininkaitis et un nouveau smash de Javtokas après une feinte de passe géniale, la Lituanie prend un premier avantage de 8 points. Bokolo et son engagement de tous les instants et Diaw, en bon capitaine, parviennent à limiter la casse (21-16 pour la Lituanie à la fin du 1er quart-temps).

Première pour Brun
Boris encore, égalise sur un deux plus un à l’entame du 2ème quart-temps. C’est le moment que choisit Claude Bergeaud pour offrir sa première sélection en Équipe de France à Stephen Brun. Les deux équipes se livrent alors à un beau chassé croisé. Tony marque en deux temps avec la faute, Jasaitis lui répond à trois points (29-28 pour la Lituanie, 15ème). Brun n’est pas en réussite mais montre un réel enthousiasme. Morandais, qui retrouve son shoot, et Gomis, très percutant, permettent aux bleus, qui jouent en blanc, de rejoindre les vestiaires avec 5 points d’avance.

Le show Fred Weis
Sous les yeux de son père Tony Senior et de son frère Pierre, TP attaque la deuxième mi-temps par un trois points. Mickaël Pietrus (-5 d’évaluation à la mi-temps) se reprend avec deux tirs qui font mouche pour offrir le premier gros écart en faveur des français (46-35, 24ème). C’est alors que commence le show Fred Weis. Contre énorme sur Javtokas, claquette dunk rageuse et présence impressionnante aux rebonds (il en prendra 14 au total), il entraîne les Bleus dans son sillage. Boris puis « Lolo » Foirest servent (de façon aveugle à chaque fois) Mickaël Pietrus qui ne se fait pas prier pour écraser par deux fois la balle dans le cercle. La Lituanie bafouille son jeu et précipite ses shoots. Brun, par un shoot longue distance, ouvre son compteur points avec les Bleus (61-45 à la fin du 3ème quart-temps).

Encore à trois points, Brun maintient l’écart (64-49, 32ème). Les lituaniens, sous l’impulsion de Darjus Lavrinovic, reviennent à 8 points. Parker revient sur le parquet pour les 5 dernières minutes. La tension est palpable de part et d’autre mais Boris (encore 17 points, 6 rebonds, 7 passes décisives et 2 interceptions ce soir) ne craque pas aux lancers. La France s’impose finalement 71 à 64.

Réactions d’après match

Claude Bergeaud : « Nous avons répondu présents les trois quarts du match. Nous avons mal géré le dernier quart-temps. C’était un bon test face à une très bonne équipe de Lituanie avec les shooteurs que nous connaissons. Ils se sont essoufflés face à la pression défensive que nous leur avons mise. »

Frédéric Weis : « L’important, ce n’est pas mes 14 rebonds. L’important, c’est l’équipe. Match après match, nous prouvons que nous pouvons former un vrai bloc défensif. »

Joseph Gomis : « Nous sommes sur la bonne voie. Nous avons des bons et des mauvais passages mais c’est normal, nous sommes en préparation. »

Nicolas Seignez, service de presse FFBB, sur place à Strasbourg.