Déjà sous pression
La première impression laissée par les tricolores est plutôt bonne après la surréaliste défaite de jeudi contre l'Islande. Si le déchet n'est pas absent de leur jeu avec quelques paniers manqués de près et des lancers-francs vendangés, l'intensité est bien présente. Antoine Diot a été laissé sur le banc et c'est donc Benoît Mangin qui donne le ton. Grâce à l'abattage du duo Moerman-Ajinca sous les panneaux, la France se voit offrir des deuxièmes chances. Il faut toute cette combativité pour ne pas être distancé par le tir de barrage mis en place par le redoutable arrière Martynas Gecevicius qui profite du moindre espace pour dégainer de loin (16-21, 10e).
Le deuxième quart-temps est un parfait raccourci des forces des deux équipes. Pour la France, la solution passe impérativement par la course, la course et la course. C'est grâce à des rebonds bien maîtrisés, notamment par Kim Tillie, que le jeu rapide des juniors peut se développer. La cavalerie est lancée et signe un 11-0 prometteur (27-23, 14e) dans le sillage d'un Nicolas Batum omniprésent (11 pts, 9 rbds à la pause). Mais dès que le jeu s'installe sur demi-terrain, le résultat est moins convaincant, d'autant que le pourcentage aux lancers-francs des juniors demeure plus que suspect (9/17). Les Litunaniens, en revanche, n'ont aucune difficulté à trouver la mire. Ils n'obtiennent aucun lancer-franc mais inscrivent plus de la moitié de leurs points au-delà des 6,25 m. L'opposition de style est totale mais équilibrée (37-39, 20e).
Au retour des vestiaires la mitraillette Gecevicius devient vite un problème. Utilisant à merveille les écrans de ses partenaires, il enchaîne les shoots extérieurs. Après Begarin, Richard Billant tente l'option Batum pour le ralentir, mais rien n'y fait. La France reste au contact grâce à sa présence au rebond offensif et à l'excellente prestation de Batum. C'est d'ailleurs sur une contre-attaque ponctuée par une passe à terre de Diot pour un dunk surpuissant du Manceau que les juniors repassent en tête en toute fin de quart-temps. Mais un tir au buzzer, à huit mètres avec la planche, du meneur Janavicius renvoie les deux équipes dos à dos (58-58, 30e).
Les Bleuets prennent ensuite un coup derrière la tête lorsque, après à peine deux minutes de jeu dans le dernier quart-temps, Antoine Diot s'écroule, de nouveau touché à la cheville. Courageux, le joueur du Centre Fédéral fait rapidement son retour mais les Baltes ont mis la main sur la rencontre en se montrant très présents au rebond offensif (63-69, 36e). Richard Billant commande alors la zone de la dernière chance. Une défense qui perturbe un instant les Lituaniens mais pas ce diable de Gecevicius qui décoche une flèche longue distance alors que la France est revenue à deux points (71-73). Le coup est rude mais quelques secondes plus tard, les juniors, menés cette fois de trois unités, ont une dernière chance d'égaliser. Mais Antoine Diot perd le ballon et la Lituanie, après un ultime rebond offensif, crucifie la France avec un dernier tir pour le point-average, au buzzer, de l'inévitable Gecevicius (31 pts).
Les juniors sont donc déjà dos au mur et devront à tout prix s'imposer demain contre la Grèce pour continuer à espérer d'un billet pour les demi-finales.
Lituanie bat France 80-73
Les marqueurs : Batum (17), Moerman (16), Vaty (11), Begarin (6), Diot (6), M'Baye (6), Ajinca (4), Mangin (3), Jackson (2), Romain (-).
Julien Guérineau, service de presse FFBB, sur place à Amaliada (Grèce)
