La Serbie était trop forte

Dejan Musli est attendu ce soir. Il reste sur un match moyen en demi-finale, où il s'est fait dominer par un Enes Kanter tout simplement trop fort et qui finira MVP  du tournoi. La France a quant à elle à cœur de remporter le titre devant son public.

Et ça commence plutôt bien ! Kévin Mondésir, titularisé depuis trois matches, rentre bien dans sa rencontre (4 pts en moins d'une minute). Avec lui, les Bleuets débutent  la rencontre par un joli 6-2. La défense mise en place par Fred Carrion se révèle être une bonne option pour limiter l'apport de la star serbe Dejan Musli (4 pts dans le premier quart-temps), qui rate plusieurs shoots dans la peinture.

Mais le technicien serbe, Vladimir Jovanovic, trouve rapidement la parade. Les "plavis" s'organisent et infligent un sévère 8-0 aux Frenchies. Les hommes de Philippe Ory ne trouvent plus de solutions en attaque et finissent leurs actions par des tirs forcés ou des pertes de balle. Danilo Andjusic fait particulièrement mal, en marquant deux tirs primés bien sentis (31-28, 16e). "Ce soir, on a fait le choix de museler Musli. Les extérieurs ont été laissé libres et on l'a payé", regrettera Philippe Ory.

Les Bleuets reviennent quelque peu dans le match, grâce à un Evan Fournier très présent en sortie de banc (7 points, 2/2 aux tirs en première mi-temps, 3/4 aux lancers francs), qui fait admirer sa maîtrise du drive dans la raquette. Nikola Stojilkovic, pour qui ce match a une saveur tout particulière (il est natif de Belgrade), débloque son compteur point en marquant à longue distance pour la première fois.

Finalement, la France ne s'en sort pas trop mal en perdant de seulement 5 points au moment de retourner aux vestiaires (40-35).

Les Français commencent très mal la seconde période, en encaissant un vilain 4-0, qui permet à la Serbie de mener de 9 points (44-35, 21e). Mais les Bleuets ont décidemment beaucoup de caractère. Léo Westermann envoie une superbe passe aveugle à Maël Lebrun qui claque un dunk stratosphérique sur contre attaque, faisant admirer une verticalité étourdissante (50-46, 25e).

Les points deviennent très durs à obtenir, grâce à deux défenses très compactes. Cependant, par l'intermédiaire de Danilo Andjusic (22 pts) qui fait filoche deux fois à trois-points, les Serbes prennent à nouveau une avance confortable.

Et comme si c'était écrit, la France recolle encore une fois. Maël Lebrun fait preuve d'un générosité incroyable. "Ce sera un garçon très intéressant pour l'avenir", affirme coach Ory. Il marque à deux puis à trois-points. La France est à trois unités (69-66). Il reste deux minutes.

Mais les Serbes gèrent mieux la fin de match. Les Français se précipitent un peu trop et perdent quelques ballons cruciaux. Nemanja Jaramaz vole un ballon décisif à Lebrun sur l'ultime contre-attaque. "C'était très important. Si les Français marquaient sur cette action, ça aurait été très dur pour nous. J'ai réussi à voler la balle. C'est bien pour mon équipe", expliquera après le match un Jaramaz aux anges.

Derrière, les Serbes assurent aux lancers francs, Branislav Djekic ne paniquant jamais sur la ligne de réparation. "C'est une grande victoire. Notre équipe la méritait. Je suis heureux", affirmera le coach serbe, Vladimir Jovanovic, après le match.

Philippe Ory, quant à lui, se dit "très heureux de cette deuxième place. On a montré qu'on pouvait gagner sans avoir une énorme star."

La Serbie d'adjuge le titre sur le score de 78-72.

Les récompenses individuelles :

Meilleur joueur : Enes Kanter (Turquie)

Meilleur 5 : Toni Prostran (Croatie), Evan Fournier (France), Enes Kanter (Turquie), Dejan Musli (Serbie) et Jonas Valanciunas (Lituanie).

Joueur le plus fairplay : Jonas Valanciunas (Lituanie).