L’Espagne a disputé deux rencontres amicales samedi et lundi face à l’Iran, futur adversaire des Bleus lors de la phase de poule des Jeux Olympiques. Deux confrontations facilement gagnées (+27 et +43) et qui ont permis à Sergio Scariolo d’effectuer une revue d’effectif complète, les 18 joueurs en course pour Tokyo ayant pu obtenir quelques minutes de temps de jeu. Parmi eux 8 champions du Monde et quelques nouveaux venus comme… Pau Gasol. A 41 ans l’un des plus grands joueurs de l’histoire, à l’hallucinant palmarès international (11 médailles !), rêve de disputer les Jeux Olympiques pour la cinquième fois de sa carrière. De 22 ans son cadet, Usman Garuba, le surpuissant prospect du Real Madrid, attendu rapidement en NBA, a parfaitement réussi ses débuts (9 pts et 9 rbds puis 9 pts et 3 rbds en 12 petites minutes à chaque fois) et vient apporter une dimension athlétique supplémentaire à une équipe à l’expérience exceptionnelle sur les postes extérieurs : Sergio Rodriguez, Ricky Rubio, Sergio Llull, Rudy Fernandez. Des joueurs qui ont été de toutes les batailles ou presque avec l’Équipe de France, arrivée mercredi midi à Malaga.

Sur place, elle a retrouvé Rudy Gobert en attendant Nicolas Batum ce week-end. Le pivot du Jazz ne participera pas à la première rencontre amicale de la campagne tricolore et Vincent Collet se concentrera sur l’évaluation des 13 jours passés à Pau. "Lorsqu’on a commencé le stage le 24 juin nous n’étions pas encore une équipe", précise Vincent Collet. "Ces journées de travail nous ont permis de repérer les gens qui fonctionnent bien ensemble. Les systèmes sont importants mais ce qui compte encore plus ce sont les associations, les complicités entre les uns et les autres. Les matchs qui arrivent vont continuer à les faire émerger. On va essayer de regarder un maximum de choses. On ne va pas choisir entre l’attaque et la défense, notamment les petits détails qui nous font dire que l’on est vraiment ensemble."

Si la rivalité franco-espagnole n’est plus à présenter, les deux équipes n’ont plus croisé le fer depuis cinq ans et un quart de finale olympique de triste mémoire pour les fans français. Une défaite qui marquait la fin d’une ère avec les retraites internationales de Tony Parker, Florent Pietrus et Mickaël Gélabale. Depuis, une nouvelle génération s’est installée et regarde avec ambition vers Tokyo. Avant de s’envoler pour le Japon le 14 juillet prochain, elle aura l’occasion de s’étalonner contre une nation sûre de sa force, et notamment défensive. "Notre capacité à enchaîner, à ne pas arrêter la balle sera capitale. Notre adversaire pour mesurer cela est parfait. Face à l’Espagne qui te fait déjouer par son activité défensive, c’est un révélateur. Contre d’autres équipes tu peux trouver des solutions individuelles plus facilement. Ce n’est pas le cas contre eux."

A 19h30 jeudi, Vincent Collet aura des débuts de réponses à toutes ses questions.

Entre les conditions sanitaires strictes de l’été 2021 et l’organisation des TQO fin juin, l’Equipe de France n’a pas disputé de rencontre officielle dans son repère de Pau. Elle s’est en revanche offert plusieurs oppositions face à des partenaires d’entraînement venus spécialement en Béarn pour l’aider à préparer le premier match officiel face à l’Espagne, jeudi soir à Malaga.

A l’issue de la dernière séance mardi midi, Vincent Collet a tenu à remercier les cinq éléments qui ont permis aux olympiques de parfaire leur collectif. Terry Tarpey, Abdoulaye Ndoye, Ismaël Kamagate, Paul Lacombe et Benjamin Sene (Pierre Pelos a dû renoncer sur blessure) ont partagé le terrain avec les sélectionnés mais également quelques moments conviviaux à la Villa Navarre dont un superbe barbecue en plein air suivi d’une partie de "Mafia", un jeu cher aux Bleus depuis quelques années. "Cela a été constructif", estime Vincent Collet. "Ils nous ont aidé à bien fonctionner pour monter en puissance. Ils étaient très à l’écoute, ont respecté ce que les coaches ont demandé et l’engagement dont ils ont fait preuve a été remarquable."

Outre l’apport pour le collectif, le staff technique de l’Equipe de France en a profité pour évaluer des éléments qui pourraient être amenés à intégrer le Team France dans quelques semaines avec le début de la phase de qualification pour la Coupe du Monde 2023. Pour Paul Lacombe la mission n'est d'ailleurs pas tout à fait terminée puisque le médaillé de bronze à la Coupe du Monde 2019 a pris l'avion mercredi matin pour Malaga et jouera la rencontre amicale de jeudi soir face à l'Espagne.

Le 14 juillet prochain les Bleus décolleront pour la dernière phase de préparation des Jeux Olympiques après deux rencontres de préparation face à l'Espagne le 8 puis le 10 à Paris. 

Le stage de Pau qui prendra fin mardi soir a permis à Vincent Collet de finaliser son groupe pour Tokyo.

L’Équipe de France masculine de basket – 12 joueurs

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Règlement du jeu-concours (519.9 Ko)

Arrivée hier en fin de journée dans son bastion palois, l'Équipe de France masculine commence sa préparation aux Jeux Olympiques ce jour au Palais des Sports. Privée de ses NBAers encore en compétition ou venant tout juste de terminer (Nicolas Batum, Rudy Gobert, Timothé Luwawu-Cabarrot et Axel Toupane) ainsi que de plusieurs joueurs partis passer des tests médicaux dans leur nouveau club afin de pouvoir signer leur contrat (Thomas Heurtel, Moustapha Fall et Guerschon Yabusele), l'Équipe de France va devoir débuter avec un effectif réduit. 

C'est dans cette optique que le staff des Bleus a fait appel à deux joueurs qui complèteront le groupe dès aujourd'hui. Il s'agit de Mouhammadou Jaiteh, pivot de Gaziantep en Turquie aux 24 sélections et médaillé de bronze à l'EuroBasket 2015 ainsi que du jeune Ismaël Kamagate, pivot du Paris Basketball en Pro B, arrivé hier soir alors qu'il était en stage avec l'Équipe de France U20. 

Ils resteront avec le groupe France aussi longtemps que nécessaire. 

Meilleur Défenseur de la saison et sélectionné dans la All-NBA Defensive First Team, la saison de Rudy Gobert était déjà parfaite sur tous les points. Pourtant, en étant sélectionné dans la All-NBA Third Team, le pivot des Bleus a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès déjà bien fourni. Choisi pour accompagner Kyrie Irving, Bradley Beal, Jimmy Butler et Paul George, Rudy Gobert décroche là sa 4e sélection pour une All-NBA Team. 

Largement plebiscité par la presse avec 148 points obtenus, le meilleur total de la All-NBA Third Team, Rudy Gobert a préféré, comme à son habitude, mettre le collectif du Jazz en avant dans un tweet rempli d'humilité.

Toujours en course en Playoffs où il affronte son coéquipier en Bleu Nicolas Batum et les Los Angeles Clippers, Rudy Gobert réalise une saison 2020/2021 de très haut standing, sans doute la meilleure de sa carrière. 

Présélectionné pour la Coupe du Monde 2019, Timothé Luwawu-Cabarrot (26 ans, 1,98 m) n'avait pas été conservé dans le groupe après le stage de Lyon malgré des matchs de préparation intéressants, notamment face à la Tunisie où ses 6 points, 5 rebonds, 2 passes décisives, deux interceptions en 14 minutes passées sur le parquet avait été essentiels. Auteur de deux dernières saisons déterminantes à Brooklyn, TLC fait partie de la liste des 12 joueurs sélectionnés par Vincent Collet pour les Jeux Olympiques. Quelques jours après l'annonce et en plein Playoffs NBA où il affronte son coéquipier en Bleu Evan Fournier, il a pris le temps de répondre à nos questions. 

Comment avez-vous appris que vous faisiez partie des 12 joueurs sélectionnés pour les Jeux Olympiques ?

J’ai reçu un appel de Vincent Collet et de Boris Diaw il y a quelques semaines pour me dire qu’on comptait me prendre dans l’équipe. J’étais en déplacement et on a eu une conversation pendant une quinzaine de minutes et c’est là qu’ils m’ont dit que j’allais être dans la liste pour les Jeux Olympiques. 

Avez-vous pu regarder l'annonce en direct à la télévision ? 

Je n’ai pas pu suivre l’annonce en direct à la télévision mais directement après, les personnes qui suivaient pour moi en France m’ont confirmé que j’étais dans la liste. Ils m’ont félicité et annoncé le groupe qui était sélectionné.

Qu’avez-vous ressenti après avoir entendu votre nom dévoilé par Vincent Collet ?

Beaucoup de fierté forcément. Je suis heureux et content qu’on voit les progrès que j’ai faits, qu'on réalise que je suis assez bon pour jouer en Équipe de France, sur la plus grande scène. Je suis surtout très excité que mes premières vraies sélections se déroulent sur les Jeux Olympiques. C’est énorme de se dire que ça va se passer aux côtés de Guerschon Yabusele avec qui j’ai fait les sélections en jeunes. 

Êtes-vous soulagé de pouvoir prendre part à votre première compétition internationale avec les Bleus ? 

Je ne suis pas soulagé parce que dans ma tête je sais très bien où je suis et où je vais. Ça fait déjà cinq ans que je me considère comme un des meilleurs joueurs français. Mais c'est sûr que ça fait plaisir. L’Équipe de France c’est toujours des bons moments, tu es avec tes potes, avec des mecs contre qui tu as joué quand tu étais jeune ou que tu as regardé quand ils étaient déjà en NBA comme Nicolas Batum. C’est toujours un plaisir de les côtoyer au quotidien, surtout sur une grande compétition. 

En 2019, vous avez pris part à la préparation pour la Coupe du Monde sans faire partie de la liste finale. Aujourd'hui, vous faites partie des 12 avant même de débuter...

2019 ce n'était juste pas le bon timing. Le coach a fait le choix de ne pas me prendre, c'est une décision que je ne pouvais pas contrôler. On peut dire que je commence mon parcours en Équipe de France en 2021. Je pense que je suis beaucoup plus fort qu'en 2019. Je suis plus posé, je connais davantage mon basket et je suis prêt à me lancer sur la plus grande scène. J’ai vraiment progressé, je suis un meilleur joueur et c’est une bonne chose que je sois avec l’équipe.

D’autant plus que vous avez largement évolué en l’espace de deux ans, avec une place dans la rotation d’une équipe visant le titre en NBA aujourd’hui…

C'est vrai que je connais plus mes qualités et ce que je sais faire. Je me suis bien amélioré sur la lecture du jeu, sur le shoot extérieur. Défensivement je me trouve plus malin car j’anticipe beaucoup plus. Je connais mieux mon corps et comment me gérer. Je suis un joueur complètement différent que lorsque je suis arrivé en NBA.

Vincent Collet avait été impressionné par votre volume de jeu lors des quelques matchs de préparation en 2019. Avez-vous conscience que vous êtes le genre de joueur nécessaire dans la conquête d'une médaille ?

J’en suis conscient et c'est pour ça que je pense que j’aurais pu aider l’équipe à des moments où elle en avait besoin en 2019. Je suis prêt à être en Équipe de France pour tous les étés afin de gagner le plus de médailles. Et ça commence dès cet été aux Jeux Olympiques.

Chez les Nets, vous jouez aux côtés de stars comme Kevin Durant, James Harden ou Kyrie Irving et votre profil de 3 and D est essentiel. Allez-vous tenter d'apporter les mêmes choses en Équipe de France ? 

Je pense que je suis bien plus fort qu’un joueur comme ça. Je ferai ce que le coach me demande mais je ferai aussi tout mon possible pour montrer que je suis meilleur que ce que les gens peuvent penser. Ce sera la même chose avec le coach, je vais travailler tous les jours aux entraînements et aux matchs pour prouver ce que je peux apporter.

Vous risquez de vivre une longue campagne de Playoffs avec les Nets, une équipe calibrée pour le titre. Comment allez-vous faire mentalement pour passer de la quête du titre NBA à la quête d'une médaille olympique avec l'Équipe de France ? 

Dans un premier temps c’est sûr que je vais être focus sur les Playoffs avec Brooklyn car faire deux choses en même temps ce n’est pas toujours idéal. Mais ma situation actuelle où je ne joue pas énormément fait que je pourrais me projeter plus facilement avec l’Équipe de France en travaillant les systèmes de jeu, la façon de défendre ou en regardant les matchs de préparation en direct. La transition sera beaucoup plus simple de cette manière-là plutôt que d’être focus à 100% sur Brooklyn, ne rien vouloir entendre sur l’Équipe de France et arriver puis m’intégrer à un groupe que finalement je ne connais pas vraiment. Je veux vraiment tout connaître en avance et être prêt à apporter dès mon arrivée. 

Drafté en 16e position par les Boston Celtics en 2016, Guerschon Yabusele a vécu un long chemin de croix en NBA. Peu responsabilisé, régulièrement envoyé en G-League, son expérience dans la Grande Ligue a tourné court. De retour en Europe depuis la saison dernière à l'ASVEL avec qui il performe en Jeep Élite autant qu'en EuroLeague, sa très bonne saison lui permet de faire partie du groupe de Vincent Collet pour les Jeux Olympiques. Déjà sur les tablettes des plus grands clubs européens comme le Real Madrid pour la saison prochaine, il est revenu sur sa belle soirée du 20 mai dernier lorsqu'il a entendu son nom prononcé par l'entraîneur des Bleus. 

Comment avez-vous appris que vous faisiez partie des 12 joueurs sélectionnés pour les Jeux Oympiques ?

Je l’ai appris quand Vincent Collet l’a annoncé à la télé. C’était juste après notre match face à Strasbourg. On a mis France 3 à la télé et on était tous en train de regarder. C’était vraiment en direct.

Qu’avez-vous ressenti après avoir entendu votre nom dévoilé par Vincent Collet ?

Forcément j’étais super content. C’est ma première compétition avec les A, j’avais vraiment envie de faire les Jeux Olympiques. C’est la compétition la plus importante qui existe, tous les athlètes veulent participer aux Jeux Olympiques. Faire partie de cette liste, pouvoir aller à Tokyo et participer à la compétition c’est une grande fierté. J’ai reçu plein d’appels de ma famille et de mes amis. 

Au cours de la saison, avez-vous déjà imaginé que vous seriez dans les 12 ? 

Quand j’ai commencé la saison, ce n’est pas quelque chose que j’avais en tête. Je ne me disais pas que j’allais être dans les 12 mais j’ai commencé à y penser au fur et à mesure. Vincent Collet est venu voir plusieurs matchs cette saison, on discutait donc je savais que j’étais dans les discussions mais je n’ai jamais été sûr. C’était un soulagement d’entendre mon nom, quand j’ai vu que j’avais une chance ça m’a encore plus motivé à y participer. Au bout d’un moment c’était devenu un objectif.

Vincent Collet a déclaré en conférence de presse que le poste 4 avait été très difficile à trancher. Cette sélection est-elle pour vous un signe que vous avez changé de statut cette saison ? 

Oui un peu. On me donne plus de responsabilités, on me donne la chance de montrer ce que je suis capable de faire. Je sais que ça a été très compliqué mais le fait de voir mon nom dans cette liste, ça me donne confiance. Ça me pousse encore à en faire plus et à chercher le plus loin possible.

Que de chemin parcouru par Guerschon Yabusele depuis un peu plus d'un an...

On peut clairement dire que je reviens de loin. Mon petit séjour aux États-Unis a été compliqué. J'avais moins de temps de jeu, moins de visibilité, c’était dur de trouver un contrat derrière. Il y a eu la Chine, le Covid-19 donc c’était trois ou quatre années très compliquées. J'en suis sorti plus mature, plus grand. J’ai commencé à voir ce que je voulais et j’ai joué tous les matchs comme si c’était les derniers.

Justement, comment fait-on pour revenir au premier plan ?

Je dis toujours que le cercle qui m’entoure, c’est-à-dire la famille et mes amis ont eu un rôle très important. Ils m’ont conseillé, m’ont aidé à aller mieux quand c’était plus dur, à garder la tête haute, à toujours viser plus loin. Ça me motive et quand je me retrouve seul dans des situations difficiles comme en Chine, je garde la motivation, je continue à m'entraîner énormément. 

Vous avez seulement deux sélections à votre actif mais on se souvient encore de vos performances lors de la première fenêtre de qualification à l’EuroBasket 2022 en février 2020…

C’était formidable. J’ai pu partir de Chine et jouer cette fenêtre et ça a été pour moi le moyen de montrer ce que j’étais capable de faire, de montrer à Vincent Collet que je pouvais être une option dans les futures listes. J’ai essayé d’amener mon énergie, d’apporter des choses en défense sur les switchs. Le pari a été gagné et j’en retiens que du positif.

On se dit même, d'une manière positive, que vous avez brûlé les étapes en passant directement des Qualifiers aux Jeux Olympiques. Comment allez-vous gérer ce nouveau niveau d'adversité ? 

J’ai toujours voulu vivre ces moments-là. Surtout aux Jeux Olympiques avec l’équipe qu’on a. Je suis prêt, j’irai là-bas et je me donnerai à 200% que ce soit en attaque ou en défense. Pour moi c’est important de revenir des Jeux Olympiques avec une médaille et je pense que tous les joueurs ont ça en tête. Il y a moyen de faire quelque chose.

Vous arrivez en relais d’Amath M’Baye, un joueur qui est devenu un cadre de l'Équipe de France en l’espace de 3 ans. Vous espérez vivre la même ascension ?

C’est clair. C’est un de nos joueurs majeurs et on va beaucoup avoir besoin de lui. J’aimerais vraiment vivre la même ascension que lui et aider l’équipe du mieux que je peux.

Votre constance aux tirs extérieurs et vos qualités athlétiques font de vous un joueur à part. Si vous deviez vous définir, que diriez-vous ? 

J’essaye au mieux de ne pas m’enfermer dans une seule catégorie de joueur. Je joue avec énormément d’énergie et j'essaye d’être le plus complet possible. C’est important pour moi d’être bon en défense, dans la communication, de pouvoir défendre sur des plus petits. Offensivement de passer la balle quand quelqu’un est ouvert, d’être agressif, de rendre le jeu simple pour tout le monde quand je suis sur le terrain.

Pour accompagner les 12 joueurs sélectionnés pour les Jeux Olympiques de Tokyo ainsi que les 4 suppléants qui seront présent dès le début du stage à l’INSEP, l'entraîneur des Bleus Vincent Collet a dévoilé une liste de 9 partenaires d'entraînement qui rejoindront le groupe France à Pau à partir du 1er juillet. 

Sevrée de matchs de préparation sur ce premier bloc à Pau, en raison des restrictions sanitaires et de l’organisation des TQO sur les différents continents à la même période, l'Équipe de France masculine pourra se mesurer à un groupe de partenaires d'entraînement de grande qualité.

Outre les joueurs déjà présents dans le Team France Basket comme Paul Lacombe (médaillé de bronze à la dernière Coupe du Monde) ou Mouhammadou Jaiteh (médaillé de bronze à l'EuroBasket 2015), cette liste intègre également des joueurs sans sélection comme Adboulaye N'doye et Petr Cornelie, et d’autres à fort potentiel que sont Jaylen Hoard (Oklahoma City Thunder) et Yoan Makoundou (Cholet Basket).

Les partenaires d'entraînement : 

Vincent Collet, entraîneur de l'Équipe de France masculine : « En raison de la situation sanitaire il a été impossible de mettre en place, comme à l’accoutumée, des rencontres internationales, à l’issue de notre stage à Pau. C’est pour cela que nous avons opté pour réaliser des scrimmages (matches d‘entraînement) entre nous. Nous avons donc fait appel à des joueurs qui ont immédiatement répondu présents et je tenais à les en remercier. Ces neuf joueurs nous permettrons de compléter les équipes qui s’affronteront lors de notre stage à Pau et d’effectuer dans le même temps une revue d’effectif importante pour l’avenir. Dans ce groupe il y a également de jeunes joueurs que nous pourrons plus facilement évaluer. Ces joueurs pourraient un jour intégrer, pour ceux qui n’y sont pas déjà, le Team France Basket »

À près d'un mois du début de la préparation pour les Jeux Olympiques de Tokyo, Vincent Collet, lors d'une annonce en direct sur le plateau de "Tout le Sport" sur France 3, a dévoilé son équipe pour les Jeux Olympiques.

Composée de 12 joueurs et 4 suppléants, cette équipe apparaît comme l'une des plus belles de l'histoire des Bleus grâce aux très nombreux talents qui la compose. Jamais Vincent Collet n'aura eu autant d'options à sa disposition, signe de la très grande montée en puissance du basket français depuis maintenant plusieurs années.

Regroupés le 23 juin prochain, les Bleus joueront cinq rencontres de préparation avant les Jeux Olympiques, dont une double confrontation face à l'Espagne (le 8 juillet à Malaga et le 10 juillet à l'Accor Arena de Paris).

Placée dans le groupe A du le tournoi olympique, l'Équipe de France masculine débutera sa compétition par un choc face à Team USA avant de s'opposer au vainqueur du TQO de Victoria (Canada). Pour terminer ce premier tour, les hommes de Vincent Collet défieront l'Iran.

Les Jeux Olympiques de Tokyo se déroulent du 25 juillet au 7 août 2021 au Japon. L’intégralité des rencontres se jouent à la Saitama Super Arena de Saitama et retransmis sur les chaînes du groupe France TV. 

Liste des joueurs sélectionnés* :

*Cette sélection doit être visée par la Commission consultative de sélections olympiques (CCSO), puis validée par le Bureau Exécutif du CNOSF.

Lors de cette annonce, Vincent Collet a également communiqué une liste de quatre joueurs « suppléants » qui accompagneront l’Équipe de France masculine lors de sa préparation et qui pourront intégrer immédiatement la sélection en cas de blessure.

En mal de temps de jeu depuis son arrivée en NBA, Vincent Poirier a fait le choix de revenir en Europe à quelques mois des Jeux Olympiques. Signataire d'un contrat jusqu'en 2024 avec le Real Madrid, l'intérieur des Bleus a à coeur de prouver à la planète basket qu'il n'a rien perdu de ses qualités. Auteur de deux très bonnes performances pour ses débuts en championnat mais pas qualifié pour jouer l'EuroLeague, il a pris le temps de répondre à nos questions alors que ses coéquipiers bataillent actuellement pour une qualification en demi-finale de la compétition reine. 

Qu'est-ce que ça fait de retrouver les parquets, de retrouver son impact, du temps de jeu ?

C’était le but en revenant en Europe. Prendre du plaisir, retrouver des sensations sur le terrain. Je n'ai fait que deux matchs, ça revient progressivement. Je ne suis pas encore à 100% mais le but c’est de l’être pour les Playoffs ACB. Je vais continuer de bosser au jour le jour pour être prêt.

Quitter la NBA a-t-il été un choix difficile à faire ?

Non pas du tout. J’avais dit à mon agent qu’en vue des Jeux Olympiques je voulais jouer et que s’il fallait retourner en Europe, je retournerais en Europe. Ça n’a vraiment pas été un choix difficile, j’étais très content de signer au Real Madrid.

Si les Jeux Olympiques n’avaient pas eu lieu, auriez-vous tenté une dernière fois votre chance aux États-Unis ?

J’aurais peut-être réfléchi un peu plus, me donner une dernière chance, une dernière occasion de jouer là-bas. Mais au vue de ce que je ressentais personnellement, des derniers mois passés là-bas, la décision était murement réfléchie. La même occasion se serait présentée, sans les Jeux Olympiques cet été, j’aurais accepté la proposition.

Avez-vous privilégié un retour en Espagne car vous connaissiez bien ce championnat ou ça n'a pas eu d'importance ? 

J’ai privilégié l’Espagne parce que je pense que c’est le meilleur championnat européen. J’aime aussi la vie en Espagne, tout était réuni pour que je revienne ici. Madrid est une belle ville, une très bonne organisation, c’était difficile de dire non.

Votre départ de Philadelphie avait été largement commenté dans les médias. En Europe, le côté humain est-il plus important qu'en NBA où le business est roi ?

Le Real a été le premier club à appeler lorsque j’ai été coupé par les Knicks. En NBA c’est le business mais ce n’est pas mes affaires. J’en avais parlé dans les médias mais ça avait été amplifié. Je n’en veux pas à Doc Rivers. Après, j’aime le côté humain, quand les choses sont honnêtes et franches. Je pense que la mentalité ici est différente, moins business. Il y a une part d’affect.

Vous avez signé jusqu’en 2024 au Real Madrid. Est-ce rassurant pour un joueur de savoir que l’on va pouvoir se concentrer uniquement sur le basket, sans avoir à penser à une renégociation de contrat ? 

C’était voulu. Je voulais un contrat longue durée. J’ai fait trois déménagements en deux ans. Je suis quelqu’un qui aime la stabilité, qui aime être à l’aise dans sa vie pour être performant au basket. Là je vais être focus à 100% sur le basket, je n’aurais pas d’autres préoccupations.

Pourquoi le Real Madrid et pas un autre club ?

J’en avais marre de perdre contre eux (rires). Le Real représente beaucoup pour moi, c’est un club qui a gagné beaucoup de titres, une grosse écurie européenne. Fabien Causeur m’a appelé et on a discuté. Ça fait plaisir de sentir qu’une équipe a besoin et envie de toi. C’était un intérêt mutuel, ça s’est fait naturellement.

Vous êtes arrivé dans une équipe avec une forte présence intérieure avec Walter Tavares, Alex Tyus, Usman Garuba... Cela ne vous a pas inquiété au moment de signer ? 

Non parce que je ne vois pas ça comme une concurrence, je vois ça comme une addition. Je ne pense pas que le Real m’ait signé en se disant que j'allais être en concurrence avec Tavares, Tyus et les autres. J’ai été signé pour apporter quelque chose à l’équipe. Je peux jouer avec Tavares parce que j’ai développé un shoot extérieur. Je peux jouer avec Tyus pour les mêmes raisons. On est complémentaire, pas les uns contre les autres. C’est la mentalité qu’il faut avoir, je ne suis pas là pour prendre la place de qui que ce soit, je suis là pour apporter à l’équipe et performer avec eux.

On vous sent très à l’aise depuis votre arrivée (Vincent tourne à 11 points et 5 rebonds de moyenne en seulement 17 minutes après deux rencontres, ndlr). Pensiez-vous que ça allait être aussi « facile » après plusieurs mois sans réellement jouer ?

C’est surtout les statistiques qui montrent ça mais par exemple face à Fuenlabrada je ne fais pas une très bonne première mi-temps. Je cherche encore à trouver du rythme, à apprendre à jouer avec mes coéquipiers. J’ai un jeu basé sur le collectif, je ne suis pas un joueur d’un contre un. Je prends mes marques, mes habitudes, j’apprends à jouer avec les gars et c’est aussi pour ça que je ne suis pas encore à 100%. J’ai encore beaucoup de choses à régler mais les sensations reviennent. Ils ont besoin de savoir qu’ils peuvent me faire confiance donc il faut être performant sur les ballons que je touche.

Comment jugez-vous votre utilisation par Pablo Laso sur ces deux premiers matchs ? C’est intéressant de vous voir dominer physiquement à l'intérieur mais aussi tirer à 3 points...

J’ai travaillé en NBA, j’avais beaucoup de temps pour améliorer mon shoot. Si j’ai un tir ouvert, je n’hésiterai pas à le prendre. Après, c’est aussi au feeling du jeu. Je ne pense pas que je prendrai 10 tirs à 3 points par match. Mon fond de jeu reste le jeu près du panier, courir vite vers l’avant mais j’essaie d’alterner, de montrer que j’ai progressé et c’est quelque chose qui pourra servir pour l’Équipe de France.

Vous ne pouvez malheureusement pas jouer en EuroLeague, votre seul but est donc de remporter la Liga cette saison ?

C’est le seul objectif que je peux avoir aujourd’hui parce que je ne peux pas jouer l’EuroLeague. J’essaye de les alléger en ACB, que les joueurs puissent respirer et rester performants. Mon objectif c’est de gagner la Liga et de les supporter en EuroLeague pour qu’ils aillent le plus loin possible.

Prévue en 2021, la compétition a été reportée du fait de la situation sanitaire. La 41e édition se déroulera du 1er au 18 septembre 2022 dans cinq villes. Tbilissi (Géorgie), Prague (République Tchèque), Milan (Italie) et Cologne (Allemagne) accueilleront les phases de poule. La phase finale se déroulera à Berlin (Allemagne)

L’Equipe de France s’est qualifiée pour son 39e EuroBasket (un record) en terminant en tête du groupe G avec 4 victoires et 2 défaites à l’occasion de trois phases de qualification disputées en février 2020, novembre 2020 et février 2021. 18 joueurs du Team France Basket avaient participé à cette campagne.

Les 24 équipes qualifiées ont été réparties en quatre poules de six. Les quatre premiers de chaque poule seront qualifiés pour les huitièmes de finale à élimination directe.

Les Bleus ont été placés dans le groupe B et évolueront donc à Cologne face à :
- La Lituanie, classée 8e équipe mondiale au ranking FIBA, sur le podium de l’EuroBasket lors de trois des six dernières compétitions
- L’Allemagne, classée 17e, qui évoluera à domicile et tentera de rééditer son exploit de 1993 lorsqu’elle avait été sacrée à domicile
- La Slovénie, classée 16e, championne en titre et qui espère le retour en sélection de sa superstar Luka Doncic (Dallas Mavericks)
- La Hongrie, classée 38e, qui avait fait son retour à l’EuroBasket en 2017, après 18 ans d’absence. Un retour marqué par une qualification en 1/8e de finale.
- La Bosnie, classée 43e, absente de la dernière édition, que la France a battu à deux reprises lors des qualifications à la Coupe du Monde 2019

Jacques COMMERES (Directeur de la performance et des Équipes de France) : « Après une brillante qualification, l’Équipe de France masculine connait désormais ses adversaires pour l’EuroBasket 2022. Nous jouerons face à des équipes très expérimentées. Ce groupe B est très dense. Il faudra être prêts d’entrée. Compte tenu de ce tableau, le fort enjeu est de réussir à se hisser aux deux premières places de notre groupe pour éviter des croisements beaucoup plus délicats en huitième de finale et/ou en quart de finale. Pour rappel nous croiserions en huitième de finale (match éliminatoire) avec le groupe A, puis en quart de finale avec les équipes qualifiées des groupes C et D. »

Comme elle en a pris l’habitude, l’Équipe de France masculine débutera sa préparation dans les structures de l’INSEP, le mercredi 23 juin, afin d’effectuer les traditionnels tests médicaux. Dès le jeudi 24 juin, les Bleus rejoindront Pau pour un stage qui se terminera le mardi 6 juillet.

Le mercredi 7 juillet, les Bleus se rendront à Malaga pour le premier match (le jeudi 8 juillet) d’une double confrontation face à l’Espagne. Le samedi 10 juillet, ce sera au tour des Bleus d’accueillir les Champions du Monde en titre à Paris.

Le mercredi 14 juillet, l’Équipe de France s’envolera pour le village d’Oshino au Japon où un dernier stage de 7 jours les attend. Au pied du Mont Fuji, les hommes de Vincent Collet disputeront deux derniers matchs de préparation. Le premier face au Japon le dimanche 18 juillet, le deuxième contre un adversaire à définir, probablement issu d’un TQO le mardi 20 juillet.

Enfin, les Bleus effectueront leur transfert vers le village olympique le jeudi 22 juillet avant de prendre part à la cérémonie d’ouverture organisée le lendemain.

Le programme de préparation :

Jeux Olympiques de Tokyo 2020 :

Retrouvez toute l’actualité des Bleus et du Team France Basket sur :

www.teamfrancebasket.com

L’attente n’aura pas été très longue. Malgré deux saisons sans temps de jeu à Boston puis Philadelphie, Vincent Poirier a pu constater que les géants de l’Euroleague n’avaient pas oublié son exercice 2018/19 sous les couleurs de Vitoria (11,9 pts à 61,7%, 8,3 rbds) qui lui avait valu une sélection dans le deuxième cinq de la compétition continentale. Le quotidien espagnol As a ainsi indiqué que le pivot de l’Equipe de France allait s’engager pour la fin de saison avec le Real Madrid et ce jusqu’en 2024.

Le club merengue comptait s’attacher les services de Poirier pour la rentrée mais le départ soudain de l’Argentin Gabriel Deck pour Oklahoma City a bousculé les plans initiaux de Pablo Laso. Si le nouveau venu ne pourra être aligné en playoffs de l’Euroleague, il renforcera en revanche le groupe en Liga Endesa, alors que la course à l’armement avait été lancée par le Barça avec la signature de Pau Gasol.

A Madrid, Poirier partagera la raquette avec le géant Walter Tavares (2,21 m) et vertical Alex Tyus qui n’a pas pleinement convaincu depuis son arrivée en janvier. Il retrouvera également un autre français, Fabien Causeur éblouissant jeudi dernier lors de la victoire du Real à Fenerbahçe (20 pts en 23 minutes) pour valider la qualification en playoffs.

Il reste à Vincent Poirier 8 matches de saison régulière puis les playoffs espagnols pour convaincre Vincent Collet de le sélectionner pour Tokyo, l’objectif qu’il avait clairement fixé dans les colonnes du Parisien au moment de son vrai-faux départ pour New York : "J’ai dit à mon agent que ma priorité était de participer aux Jeux olympiques cet été et qu’il me fallait des garanties de temps de jeu. J’ai déjà perdu trop de temps. Il faut trouver le meilleur endroit."