Interview | FFBB

Interview

Que sont-ils devenus ?
Laure Savasta toujours à fond
Alors qu’elle a pris sa retraite des parquets professionnels il y a 15 ans, Laure Savasta, fidèle à son image, est toujours à fond dans tout ce qu’elle fait. Récemment intronisée à l’Académie du Baske...
« Mes moments de paradis »
Même s’il garde un œil sur les performances de l’Equipe de France et de son club de cœur, le SLUC Nancy, Cyril Julian vit désormais bien loin du basket. Son métier et sa passi...
"Quand on regarde où j’étais il y a 10 mois…"
A bientôt 33 ans, Nicolas Batum a été élu meilleur basketteur français de l’année et succède à Rudy Gobert au palmarès du trophée Alain Gilles.
"Nos deux équipes médaillées c’est une grande fierté."
Joueur, entraineur puis consultant TV, Jacques Monclar n’a jamais été très loin des parquets. Il garde un œil très attentif et passionné sur son sport et sur les Équipes de France. Rencontre avec un monument et une voix unique du basket français.
"Toujours difficile de faire un choix"
La coach des Bleues a pris le temps depuis son hôtel de Mulhouse de dresser un premier bilan de la préparation à l'Euro.
"Un potentiel à exploiter"
Le Vice-Président de la FFBB, Jean-Pierre Hunckler, présente l’opération Retour...

Laure Savasta toujours à fond

Corps: 

Comment avez-vous réagi lors de votre entrée à l’Académie du Basket français en octobre dernier ?
Cela m’a émue car je ne m’y attendais pas. J’ai arrêté de jouer il y a une quinzaine d’années, tout est remonté : toutes les émotions, tout ce que j’ai vécu. Maintenant j’ai un autre rythme de vie, une autre vie et c’est vrai que ça m’a beaucoup touché. Ça m’a aussi fait ressentir cette sensation de la page qui se tourne, avec une forme de consécration pour moi. Il restera une trace de mon petit parcours dans la grande histoire du basket. Et ça, ça m’a beaucoup touchée.

 A travers votre parcours atypique vous avez su marquer votre sport ?
Je ne sais pas pourquoi j’ai été un peu atypique, mais c’était comme mon jeu. Je pense que j’étais à l’image de ce jeu mais avec des valeurs, j’ai toujours cherché ça. Quand je suis partie aux Etats-Unis, pour moi c’était la solution qui me permettait d’avoir le basket et les études. La WNBA ça été le prolongement, comme une suite logique. Après mes choix de clubs en France et notamment Tarbes c’était pour des valeurs qui m’étaient propres. Des valeurs de cœur, d’équipe,… qui me permettaient moi de fonctionner au quotidien.

La notion de valeurs semble très importante pour vous ?
Aujourd’hui le fait d’avoir créé une académie ici à Tarbes, en toute modestie, en disant que le sport peut être un vecteur éducatif. Cela peut aussi être fait avec des valeurs, ce n’est pas réussir à tout prix, c’est réussir en étant soi-même avec ses valeurs et d’être fière de ça. J’ai toujours voulu être fidèle à moi-même. J’ai toujours fait les choses comme je le pensais avec ma façon de voir et mes valeurs. Au final, j’ai toujours eu beaucoup de respect autour de moi parce que les gens voyaient que j’étais sincère.

Cette différence vous a-t-elle servie dans votre carrière ?
En équipe nationale, je me souviens d’Alain Jardel qui me disait que je n’avais pas un rôle majeur mais par contre il me prenait à part pour m’expliquer comment cimenter le groupe, comment être, l’importance que j’avais dans ce groupe et pourquoi il me prenait. J’ai accepté ça, car je trouvais que c’était bien, ça me permettait de vivre des choses superbes. Je pensais que techniquement j’avais le niveau mais qu’il y avait une hiérarchie à respecter. Je n’ai jamais été rebelle par rapport à ça. J’ai toujours accepté et su tirer mon épingle du jeu.

Après votre carrière, c’est pour transmettre ces valeurs que vous vous êtes mises au coaching ?
C’était par hasard, ce sont vraiment des concours de circonstance.L'Union Tarbes Lourdes, c’était à côté, moi je ne voulais pas déménager. Je ne me suis jamais mise sur le marché du coaching, le club est venu me chercher parce qu’ils étaient coincés… Ils sont venus me chercher deux fois. La première fois j’ai dit non. La deuxième, ils m’on demandé de leur rendre service, au début pour deux mois après ils ont voulu me garder. De mon côté, c’était risqué car j’ai quand même une société, j’avais aussi mon académie, ça me faisait un troisième job. C’était sûr que je partais sur la difficulté mais pour rendre service j’ai accepté. J’ai pris beaucoup de plaisir à coacher. Les Equipes de France c’était super, ce n’était pas les seniors mais les jeunes, il y avait encore de la formation. Sandrine Gruda et Isabelle Yacoubou étaient, à l’époque, en U21, ensuite il y a eu Allison Vernerey et Diandra Tchatchouang sur les U18, U19 avec qui nous avons disputer un Championnat d’Europe puis un Championnat du Monde. J’étais dans la formation, ça me plaisait beaucoup car y’a encore cette notion de valeurs. Après les garçons, dans le monde professionnel, je m’y suis moins sentie, parce que certains adhéraient, d’autres moins. J’ai pu y goûter voir ce que c’est, ça m’a fait grandir je pense en tant qu’entraineur et ça m’a fait prendre conscience que ma place est plutôt sur de la formation. Ce que je retrouve avec mon Académie où des Pauline Astier, Sara Roumy sont sorties de cette formation avec des valeurs. Je suis très contente de pouvoir transmettre au quotidien pour des "gens lambdas", pas forcément que du potentiel mais des enfants qui ne sont pas forcément dans le maillage fédéral mais qui pourront ensuite le retrouver ou pourquoi pas même le haut niveau pour certains. En étant passé entre mes mains je leur inculque des valeurs pour qu’ils n’aient pas peur d’être eux même. Et quand on voit tout ce qui se passe dans notre monde, notre société c’est plus qu’important.

Comment avez-vous créé cette académie ?
Quand j’ai monté l’académie, je suis allé voir toutes les instances fédérales et François Gomez (coach de Tarbes) aussi pour leur expliquer ce que j’allais faire et être en soutien avec un vecteur éducatif et compétition, entrainement de haut niveau. Tendre vers le haut niveau avec l’entrainement mais aussi les notions nutritives, le repos, l’hygiène de vie ou encore l’organisation de son emploi du temps. Tout mener de front, l’école et l’exigence des entrainements, pour permettre aux meilleurs de rejoindre les pôles et/ou les centres de formation. Le but est de donner le meilleur de soi, l’objectif n’est pas de mettre tout le monde au même niveau mais c’est d’aller chercher chacun individuellement pour atteindre ses propres objectifs.

Vous restez donc très impliquée dans le basket ?
J’ai quatre voir cinq entrainements par jour mais j’ai aussi une société. Une boite en objet publicitaire et sérigraphie, j’ai toujours été fan du graphisme, je suis complètement autodidacte. J’ai acheté, par hasard un fonds de commerce. L’ancienne propriétaire m’a dit : « Voilà les clés, voilà comment il faut faire. » et elle m’a laissée devant mon ordinateur. Maintenant, nous sommes une structure de quatre personnes. A 8h je suis à ma société jusqu’à 11h. De 11h à 14h00 j’entraine les gamins et ensuite je repars à ma société de 14h00 à 16h30 puis de 16h30 à 19h30 voire 20h30 j’entraine les gamins. Voilà mon quotidien du lundi au vendredi soir.

Laure Savasta en bref
Née le 18 mars 1974 à Marseille (13)
Meneuse
90 sélections et 313 points en Équipe de France de 1994 à 2002
- 1 Jeux Olympiques
- 1 Championnat du Monde
- 1 Championnat d’Europe

 Carrière joueuse :
1990-1993 : Pôle France
1993-1994 : Nice
1994-1997 : Seattle (NCAA)
1997 : Sacramento (WNBA)
1997-1998 : Aix-en-Provence
1998-2000 : Valenciennes
2000-2008 : Tarbes

Palmarès en Equipe de France :
Championne d'Europe 2001

Distinctions individuelles :
MVP jeunes 1994
MVP All Star Game LFB 2001
Elue à l’Académie du Basket 2024

Carrière entraineur :
2007 : Assistante Equipe de France U21 féminine
2008 : Assistante Equipe de France U18 féminine
2009 : Assistante Equipe de France U19 féminine
2018-2019 : Union Tarbes-Lourdes (NM1)
2020-2021 : US Orthez (NF1)

Catégorie: 
Surtitre: 
Que sont-ils devenus ?
Date d’écriture: 
Mercredi, 29. Novembre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Alors qu’elle a pris sa retraite des parquets professionnels il y a 15 ans, Laure Savasta, fidèle à son image, est toujours à fond dans tout ce qu’elle fait. Récemment intronisée à l’Académie du Basket français, l’ancienne meneuse tricolore mène de multiples vies dans son sud-ouest d’adoption où le basket n’est jamais très loin.
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Non

« Mes moments de paradis »

Corps: 

Avez-vous gardé des liens avec le monde du basket ?
J’ai gardé beaucoup de contacts grâce notamment aux réseaux sociaux avec d’anciens coéquipiers de Nancy comme Ross Land ou Derrick Lewis, mais sinon avec le milieu du basket à proprement parler je dirais aucun car mon activité professionnelle me prend beaucoup de temps et mon activité sportive aussi. Donc trouver du temps pour le basket s'avère compliqué.

Quelle est cette activité professionnelle si prenante ?
Mon activité professionnelle est dure à résumer, mais je suis directeur France de l’activité physique adaptée pour les réseaux hospitaliers. Des personnes sont atteintes de maladies chroniques comme l’obésité, des gens en hémodialyse ou ayant un cancer, des polytraumatisés de la route… et avec ces gens-là, mon travail est de mettre en place des structures adaptées pour que des coaches sportifs puissent les faire bosser afin de leur apporter du bien-être et surtout les remuscler. Je travaille pour le groupe SOS Santé pour développer au sein du grand-Est, et de la France à moyen et court terme, l’activité physique adaptée pour toutes les personnes dans les hôpitaux.

Comment vous êtes-vous orienté vers ce domaine ?
J’ai toujours été mal à l’aise avec les injustices, avec les gens qui sont raillés, mis à l’écart, mis au banc. Les personnes obèses. J’en avais beaucoup dans mon entourage qui étaient souvent montré du doigt. J’ai essayé de trouver, avec un ami, un concept sportif qui pourrait les aider à récupérer de la motricité, de la mobilité dans leur quotidien en perdant du poids et en se faisant plaisir. Je suis donc retourné à la fac, j’ai passé un Master en Sport Adapté à l'université de Nancy. Maintenant, j’essaye de faire en sorte que ces personnes ne soient plus discriminées. Qu’elles puissent montrer, au travers de leur activité, qu’elles sont comme les autres. Elles ont juste besoin d’un peu plus de carburant mais avec un suivi diététique et sportif adapté, elles arrivent à perdre du poids et à se sentir bien dans leurs baskets.

Qu’est-ce que cette expérience vous apporte ?
C’est valorisant, c’est gratifiant. Au lieu de mettre un ballon dans un panier et d’avoir des applaudissements, là on a les sourires en face de nous, de personnes qui se sentent mieux dans leurs baskets. Ils appellent ça souvent une renaissance. Ils sont issus d’un parcours bariatrique, ce sont des gens qui se font souvent opérer de l’estomac. Ils ont une perte de poids qui est relativement conséquente, moi j’essaie de les remettre sur les rails, sportivement parlant et de rééquilibrer ce qu’on appelle le curseur image et poids. Souvent on perd du poids mais on ne s’en rend pas compte, on a l’impression que l’on est toujours très costaud. Je suis là pour faire en sorte que tout se passe bien. On se rend compte que l’on a de très très bons résultats.

Si vous avez complètement arrêté le basket, aujourd’hui vous avez une autre passion ?
Depuis 5 ans maintenant, j’ai une passion pour le triathlon. J’ai commencé par un tout petit, qu’ils appellent un Triathlon S, S pour Sprint par pour Small, pour les novices. 800 mètres à la nage, 20 km en vélo et 5 km de course. Quand j’ai passé la ligne j’ai dit c’est bien, mais c’est trop court. Donc j’ai nagé 1,5 km, 40 km en vélo et j’ai couru 10 km. Ce n’était pas encore assez long, donc aujourd’hui je suis sur du 3,8 km à la nage, 180 km en vélo et 42,2 km de course, c’est ce qu’ils appellent un Ironman. J’en ai fini un à Copenhague cet été. Avec mon fils, on s’amuse à courir des demi-ironman. On nage 2 bornes, on fait 90 km en vélo et on court un semi-marathon (21,1 km) à la fin. Je m’amuse bien là-dedans.

Qu’avez-vous trouvé dans ce sport que vous n’avez pas trouvé ailleurs ?
J’appelle ça mes moments de paradis. Guy Drut m’a dit un jour : « Tu sais une fois que l’on a eu une première médaille olympique, on a une forme d’adrénaline, d’excitation qui est tellement élevée que tu vas passer ta vie à rechercher un tout petit fragment de ça ». En passant ces lignes d’arrivée de triathlon, j’ai l’impression de ressentir pendant quelques secondes ce que j’ai pu avoir à Sydney. A chaque fois c’est éphémère, mais je me dis : le prochain coup j’essaierai de l’avoir un peu plus longtemps. Voilà c’est addictif, je suis lancé là-dedans et je ne suis pas prêt de m’arrêter.

Cyril Julian en bref
Né le 29 mars 1974 à Lacrouzette
Intérieur
135 sélections et 841 points en Équipe de France entre 1996 et 2006
1 JO
5 Championnats d’Europe

Carrière joueur
1993-1994 : Tarbes
1994-1998 : Nancy
1998-2000 : Paris
2000-2002 : Nancy
2002-2004 : Pau
2004-2005 : Valence puis Gérone (Espagne)
2005-2009 : Nancy

Palmarès joueur
Médaille d’Argent aux Jeux Olympiques : 2000
Médaille de Bronze au Championnat d’Europe : 2005
Champion d’Europe Juniors : 1992

Vainqueur Coupe Korac : 2002

Champion de France : 2003, 2004, 2008
Vainqueur de la Coupe de France : 2003
Vainqueur de la Semaine des As : 2003

Distinctions individuelles
MVP du championnat de France : 2002, 2006, 2007
MVP All Star LNB : 2003
Académie du Basket 2021

 

Catégorie: 
Surtitre: 
Que sont-ils devenus ?
Date d’écriture: 
Lundi, 7. Mars 2022
Vignette: 
Chapeau: 
Même s’il garde un œil sur les performances de l’Equipe de France et de son club de cœur, le SLUC Nancy, Cyril Julian vit désormais bien loin du basket. Son métier et sa passion pour le triathlon occupent désormais tout son temps.
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"Quand on regarde où j’étais il y a 10 mois…"

Corps: 
 
Vous attendiez-vous à remporter le trophée Alain Gilles cette année ?
Pas forcément (il sourit)… quand on voit la saison de Rudy Gobert, d’Evan Fournier, d’Alexia Chartereau, de Sandrine Gruda. Pourquoi moi ? Surtout quand on regarde où j’étais il y a 10 mois. C’est d’ailleurs sans doute ça qui a fait pencher la balance.
 
Est-ce la force du story telling ?
Sûrement ! Je pars d’une équipe qui n’était pas très forte et où je ne jouais plus du tout pour derrière avoir le troisième temps de jeu d’une équipe candidate au titre. En plus on élimine Rudy Gobert en playoffs et j’ai un grand rôle dans cette série. Mon quart de finale contre l’Italie aux Jeux Olympiques et le contre sur Klemen Prepelic en demi-finale, toutes ces petites choses additionnées ont sans doute poussé les gens à voter pour moi. Je n’ai pas gagné beaucoup de prix individuels et celui-là est particulier justement par rapport à ma situation il y a un an. Cela fait vraiment plaisir d’avoir la reconnaissance de mes pairs.
 
Lorsque le jury a été réuni à Paris, un des votants a, comme beaucoup, eu du mal à choisir un vainqueur, expliquant être obligé de voter Rudy Gobert en numéro un tout en indiquant qu’il aimerait vous voir gagner. Est-ce la confirmation que votre cote de popularité n’a pas trop souffert de vos saisons compliquées à Charlotte ?
Ça a quand même été un virage à 180° en douze mois. Beaucoup de monde, surtout en France, me mettait à la retraite. Je n’avais même plus le niveau pour jouer en Pro A ou en Pro B… Aujourd’hui on me dit que j’en ai fermé des bouches. Mais je m’en fiche. Ce que je voulais c’est avant tout me prouver des choses à moi-même. Je savais pourquoi je n’avais pas joué à Charlotte. Entre le coach et moi ça ne matchait pas. Et cela ne m’est arrivé qu’une fois dans ma vie. Cette année j’ai repris du plaisir à jouer, dans deux équipes qui ont gagné. Et en jouant 30 minutes à chaque fois. Cela montre la confiance que les entraîneurs avaient pour moi.
 
 
Comment allez-vous faire désormais pour conserver votre trophée Alain Gilles en 2022 ?
J’espère que je serai battu. Il y a tellement de joueurs et de joueuses qui ont le talent pour. Je leur souhaite le meilleur. On sait bien que Rudy Gobert est là pour longtemps. J’espère que les joueuses de l’ASVEL vont performer. Si je peux le garder tant mieux aussi… Ce trophée c’est le plus beau que j’ai reçu.
 
Retrouvez l’intégralité de l’interview dans le Basketball Magazine à paraître en novembre

 

Surtitre: 
Trophée Alain Gilles 2021
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Vendredi, 15. Octobre 2021
Vignette: 
Catégorie 2: 
Chapeau: 
A bientôt 33 ans, Nicolas Batum a été élu meilleur basketteur français de l’année et succède à Rudy Gobert au palmarès du trophée Alain Gilles.
crédit: 
Agathe Breton/FFBB
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"Nos deux équipes médaillées c’est une grande fierté."

Corps: 

Votre saison s’annonce chargée ?
Nous allons reprendre pour la 10e saison NBA sur beIN SPORTS. L’émission reprendra le 17 octobre, tous les jours de 12h45 à 13h30. J’assurerai aussi quelques commentaires de match NBA ici ou là. Je ferais quelques apparitions radio aussi auprès d’Europe 1 et j’interviendrai dans quelques conférences d’entreprise. C’est bien beIN SPORTS qui occupe la majeure partie de mon temps.

Comment appréhendez-vous votre rôle de consultant ?
J’ai commencé à être consultant de manière ponctuelle en 1992 et 1996 lors des Jeux Olympiques sur TF1. C’est à partir du moment où je suis coach à Paris (2002-2004) que je commence vraiment à être un consultant récurrent. C’est un regard plus analytique, on n’est pas là pour faire gagner une équipe. Nous sommes là pour regarder le jeu, les composants du jeu que sont les joueurs et les méthodes employées. Nous sommes là pour apprécier, pour valoriser le spectacle proposé tel qu’on le voit. On ne doit pas être ni trop pédagogique ni trop technique. Il s’agit d’expliquer avec des mots simples des choses qui peuvent paraitre compliquées.

Jacques Monclar Vous gardez un œil attentif sur les Équipes de France, comment jugez-vous les dernières performances des Bleus aux Jeux Olympiques de Tokyo ?
C’est le fruit d’un travail de base. Ce n’est pas une génération exceptionnelle quand on est là tous les ans. Nous en 1984 ça faisait 24 ans qu’on n’était pas allé aux Jeux, en 2000 ça faisait 16 ans et de 2000 à 2012 y’a eu 12 ans donc c’est une excellente habitude de se qualifier comme cela a été fait. Après les garçons et Vincent Collet ont délivré un tournoi de très haut niveau avec une belle finale. C’était un tournoi très réussi avec des matches en suspense total contre la Slovénie et même l’Italie et après y’a la finale on n’est pas loin. C’était magnifique ! Et y’a les filles qui réussissent à gagner le bronze, alors qu’elles viennent de prendre une sérieuse claque en demi-finale contre le Japon. Elles ont eu des ressources magnifiques, elles arrachent le bronze. Nos deux équipes médaillées c’est une grande fierté.

Vous êtes un ardant défenseur du maillot bleu, voir l’attachement des joueurs à ce maillot vous fait plaisir ?
Nando De Colo, Nicolas Batum, Evan Fournier sont des garçons qui sont fidèles à ce maillot. Ce sont aussi des copains depuis l’éternité, ils ont joué ensemble en jeunes. Autant ils changent de clubs en NBA, ou ailleurs, autant là c’est toujours la même équipe. Evan (Fournier) et Rudy (Gobert) ils jouent ensemble depuis une éternité, c’est un axe fort. Je trouve qu’il y a une notion d’équipe, notion presque de club France qui a été réalisé par Vincent Collet que je trouve remarquable.

Avez-vous toujours cette âme du supporter pour cette Équipe de France ?
Je ne vais pas hurler avec une crécelle et une perruque Bleu Blanc Rouge. Je ne vais pas faire le fou mais oui ça me prend aux tripes. Les matches contre l’Italie, la Slovénie et les Ricains en finale ça prend aux tripes quand même. Quand j’étais joueur ou coach, c’était pareil.

Quelle importance a pour vous l’Histoire pour le basket ?
L’Histoire ça doit être naturelle, ça doit faire partie de l’ADN d’un sport. Je trouve que les choses sont bien faites en ce moment autour du basket. L’image est positive, nos garçons, au-delà des victoires, ont donné une excellente image. Idem pour les filles. Le Trocadéro c’était super mignon.

Le club des internationaux a-t-il un rôle à jouer ?
Il y a des gens comme Fija qui s’occupe bien du Club des Internationaux. Il représente les internationaux, si demain Evan Fournier, Rudy Gobert et les autres prennent la carte c’est bien aussi. Je pense que c’est la possibilité d’avoir, ici ou là, un moment déchange avec des gens qui ont donné à ce maillot et ceux qui donnent en ce moment. C’est une manière de se réunir aussi et de maintenir un fil. Quand on me demande je réponds présent, même si je ne suis pas trop sur les évènements pour des histoires d’emploi du temps et des histoires de famille aussi car je suis trois fois grand-père et ça occupe.

 

Jacques Monclar en bref
Né le 2 avril 1957 (64 ans) à Neuilly-sur-Seine
Meneur / Arrière

201 sélections et 1004 points en Équipe de France de 1978 à 1988
1 JO 1984
1 Mondial 1986
4 Championnats d’Europe

Carrière joueur :
1977-1978 : Racing Club de France
1978-1982 : ASVEL
1982-1983 : SCM Le Mans
1983-1986 : ASVEL
1986-1988 : Limoges
1988-1989 : Antibes

Palmarès joueur :
Coupe des Coupes 1988
Champion de France 1981, 1988
Coupe de France 1984, 1988

Carrière entraineur :
1988-1996 : Antibes
1996-1997 : Pau-Orthez
1998-1999 : Limoges
1999-2002 : Antibes
2002-2004 : Paris
2005-2007 : JDA Dijon
2007 : Sélectionneur Côte d’Ivoire

Palmarès entraineur :
Champion de France 1991, 1996
Coupe de France 2006

Distinctions individuelles :
Entraîneur de l’année en 1995
Légion d’honneur en 2005
Académie du Basket en 2011
Lucarne d’or du meilleur binôme de commentateurs hors foot pour son duo avec David Cozette sur Canal+ en 2012
Lucarne d’or du meilleur consultant omnisport en 2013

Catégorie: 
Surtitre: 
Que sont-ils devenus ?
Date d’écriture: 
Vendredi, 8. Octobre 2021
Vignette: 
Jacques Monclar
Chapeau: 
Joueur, entraineur puis consultant TV, Jacques Monclar n’a jamais été très loin des parquets. Il garde un œil très attentif et passionné sur son sport et sur les Équipes de France. Rencontre avec un monument et une voix unique du basket français.
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"Toujours difficile de faire un choix"

Corps: 

Au sortir d'une première partie à Toulouse, terminée par deux succès probants face à l'Espagne, les Tricolores entament un nouveau bloc de travail et quatre rencontres à Mulhouse, face à l'Italie à deux reprises, la Suède et la Turquie. Elle évoque aussi les choix que le staff aura à faire dans quelques jours pour sélectionner les douze joueuses pour la compétition du 17 au 27 juin à Strasbourg et Valence (Espagne).
 


 

Surtitre: 
Equipe de France féminine
Auteur: 
À Mulhouse, Kévin Bosi (FFBB)
Date d’écriture: 
Dimanche, 30. Mai 2021
Vignette: 
Catégorie 2: 
Chapeau: 
La coach des Bleues a pris le temps depuis son hôtel de Mulhouse de dresser un premier bilan de la préparation à l'Euro.
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"Un potentiel à exploiter"

Corps: 

Comment a été pensé le programme Retour au Jeu ?
La Fédération souhaitait accompagner la période de sortie du confinement en étant aux côtés de celles et ceux qui veulent reprendre une activité physique plus ou moins encadrée. Bien évidemment nous sommes à l’écoute des directives concernant le sport mais en attendant il a été décidé de mettre en place un dispositif assez complet qui peut être à destination des clubs, des Comités Départementaux voire des Ligues Régionales, afin qu’elles organisent des opérations basket aux couleurs de Retour au Jeu et les faire connaître du grand public. Le projet a été présenté le dimanche 26 avril dans le cadre d’un séminaire qui était prévu en marge des Coupes de France et qui a été maintenu en visio-conférence. Pendant le confinement la FFBB n’a jamais cessé son activité, elle a continué à travailler et il faut d’abord saluer les efforts des salariés et des élus.

A quel point était-il important de se projeter vers une perspective positive ?
La situation a forcément engendré une rupture de contact entre les Comités Départementaux et les clubs. Ces derniers s’interrogent beaucoup sur la façon dont l’activité basket pourra reprendre. Il faut donc positiver et penser que des événements pourraient être organisés fin juin ou juillet. Les championnats ont été arrêtés à la mi-mars et il semblait inconcevable de passer six mois sans basket en attendant une éventuelle reprise en septembre. "Retour au Jeu" est un moyen de se réinventer, de sortir du cadre traditionnel du basket organisé autour des entraînements et des championnats. C’est un véritable outil d’actions territoriales qui peuvent être pilotées par les Comités ou les Ligues autour de clubs volontaires qui souhaitent organiser des tournois de 3x3, de 5x5 ou d’autres pratiques. C’est également un magnifique support pour nos partenaires afin d’être associés à des actions positives et utiles à la société.

Retour au Jeu, comment ça marche ?
Retour au Jeu est un programme fédéral d’actions territoriales piloté, avec la contribution des Comités Départementaux et Territoriaux, donnant la main aux clubs volontaires organisant des tournois amicaux 5x5, 3x3 et des activités VxE ou autres projets de "Retour au Jeu" dans le respect des règles sanitaires. Trois grandes phases ont été dégagées. La première entre le 11 mai et le 3 juillet (scolaire) centrée autour des tournois de fin de saison et du soutien aux opérations sur le temps scolaire, la deuxième du 6 juillet au 3 septembre (vacances) articulée autour des stages et de l’organisation d’Open Plus et Open Plus Accès et la dernière 4 septembre au 30 juin 2021 (reprise) entre tournois, rassemblements et formations de proximité. Les démarches seront simplifiées et disponibles uniquement en ligne.


Le fonds Retour au Jeu prévoit également la mise à disposition par la FFBB de 20 terrains mobiles de 3x3. Ceci afin de favoriser le développement du basket 3x3, les terrains pouvant être utilisés dans le cadre d’Opens et d’animations locales.

Catégorie: 
Surtitre: 
Retour au Jeu
Date d’écriture: 
Mardi, 5. Mai 2020
Vignette: 
Chapeau: 
Le Vice-Président de la FFBB, Jean-Pierre Hunckler, présente l’opération Retour au Jeu, un plan d’aide et d’accompagnement destiné aux clubs et aux Comités Départementaux.
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