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Yann Julien : « Je vois le nombre de compétitions comme une opportunité »

03/02/2023
Une année chargée attend l’Équipe de France féminine 3x3 avec pas moins de quatre compétitions majeures. L’occasion pour Yann Julien (entraineur de l’Équipe de France féminine 3x3) de nous présenter les enjeux de cette année 2023…

Quel sont les objectifs de ce premier stage de 2023 ?

On a fait une première revue d’effectif en novembre pour essayer d’aller toucher des filles qu’on avait peu ou pas vu pendant l’été, mais le véritable lancement de la saison 3x3 pour l’Equipe de France c’est ce stage de février. Un programme complet attend les filles avec de l’entrainement et du travail annexe pour se conclure sur un tournoi international. Quatorze filles ça peut sembler beaucoup mais il faut remettre ça en perspective car de multiples compétitions nous attendent : Coupe du Monde, Coupe d’Europe, Jeux Européens et les FIBA 3x3 Women’s Series. Afin de pouvoir suivre la cadence il est nécessaire d’avoir une douzaine de joueuses pour pouvoir faire des rotations et préserver les organismes pendant l’été.

Quels sont les enjeux pour l’Équipe de France féminine en 2023 ?

L’idée c’est de continuer à avancer dans notre projet avec l’objectif des Jeux Olympiques de Paris 2024 avec des échéances qui doivent nous permettre de continuer à grandir et progresser. Si on se satisfait juste de nos résultats de cet été on ferait fausse route. Il faut attaquer cette année 2023 avec beaucoup d’humilité car un joli programme se présente à nous. Pour rappel, on a la certitude que d’avoir une seule équipe de France qualifiée en tant que pays hôte aux Jeux Olympiques. Aujourd’hui il est clairement établi qu’il n’y a pas de choix à faire entre les filles et les garçons. Il faut donc se donner les moyens de placer et les garçons et les filles dans le Top 3 mondial et le Top 2 européen, c’est à dire performer cet été pour accumuler les points de ranking nécessaire. 

L’année dernière l’Equipe de France a disputé 1 Coupe du Monde, 1 Coupe d’Europe et 9 étapes des FIBA 3x3 Women’s Series en à peine 3 mois. Le rythme élevé et le nombre de compétitions vous fait-il peur ?

Je vois le nombre de compétitions comme une opportunité. On va avoir des compétitions qui font beaucoup de points de ranking comme la Coupe d’Europe, la Coupe du Monde et les Women’s Series. Ce sont des compétitions avec un très haut niveau et il faut se frotter aux meilleurs pour être dans les meilleurs. Cela va nous permettre d’engranger beaucoup d’expérience qui nous servira en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024. Enfin, ça nous permet également de développer un large réservoir de joueuses de très haut niveau. De toute façon, il serait impossible physiquement de faire toutes les compétitions avec seulement 4 ou 5 joueuses. La multiplicité des compétitions nous permet de pouvoir mettre sur le plus haut niveau un maximum de joueuses et développer notre réservoir même si ça va nous poser des problèmes pour sélectionner les joueuses au moment d’aller jouer les plus grandes compétitions comme les Jeux Olympiques. Il vaut mieux avoir des problèmes de riche avec un réservoir de joueuses conséquent plutôt que 2 ou 3 joueuses de très haut niveau.

Comment la France se situe par rapport aux autres nations mondiales ?

Aujourd’hui la vision que j’ai sur les autres nations c’est que certaines nations ont 3, 4 voir 5 joueuses de très très haut niveau pour de multiples raisons. Cela peut suffire mais à mon avis ils jouent avec le feu en développement ce type de politique. En France, on a la chance d’avoir un réservoir de joueuses féminines assez important que ce soit en 5x5 ou en 3x3 et c’est ce qui fait la différence pour se maintenir au plus haut niveau mondial de façon constante. On n’est pas sur des à-coups, on arrive à maintenir notre place sur le podium très régulièrement grâce au réservoir de joueuses qu’on a à disposition mais surtout grâce au travail effectué sur tout le territoire par les ligues, les comités, les clubs…