Salaün dans une nouvelle dimension | FFBB

Vous êtes ici

EQUIPE DE FRANCE FEMININE

Salaün dans une nouvelle dimension

Julien Bacot/FFBB
09/11/2023
Devenue une joueuse majeure de LFB, Janelle Salaün semble prête à assumer les mêmes responsabilités chez les Bleues.

L’EuroBasket de l’été dernier avait servi de sommation. Alors qu’elle n’avait pas encore 22 ans, Janelle Salaun, pour sa première compétition internationale, ne s’était pas contentée de jouer les utilités. 19 minutes en moyenne et un impact déjà certain sur le jeu des Bleus, médaillées de bronze (6,3 pts, 3,2 rbds).

Près de cinq mois plus tard, dans le costume d’une titulaire, la joueuse de Villeneuve d’Ascq a confirmé jeudi soir à Poitiers, terminant plus gros temps de jeu et meilleure marqueuse de l’Équipe de France, reformant avec Iliana Rupert et Marine Fauthoux le trident champion d’Europe U16 en 2017. Par la suite, ses deux coéquipières avaient rapidement percé chez les professionnelles et s’étaient installées chez les Bleues. Salaün, dont le frère Tidjane n’en finit plus de faire tourner les têtes des scouts NBA avec Cholet, a, de son côté, dû patienter. "Je travaille énormément pour atteindre mes objectifs. Mais je n’ai pas eu un parcours facile. J’ai dû batailler", estime-t-elle. Après une première expérience ratée avec les Flammes Carolo à sa sortie du Pôle France, puis une saison sur le banc à Villeneuve d’Ascq, elle est devenue une joueuse majeure pour Rachid Meziane. "Je ne me suis jamais dit que je n’y arriverai pas. Mais j’avais de nombreux doutes."

Sur le parquet de l’Arena du Futuroscope c’est plutôt son assurance et son intensité, saupoudrés d’un soupçon de trash talking sur un premier panier plein de rage qui ont marqué les esprits. Si son tir à trois-points n’a pas trouvé la cible (0/3), les autres facettes de son jeu et notamment son impact défensif (4 interceptions) lui ont permis de ne rien manquer à l’intérieur de la ligne primée (6/6). "Le but c’était de les impacter avec notre cinq de départ. On a su imposer notre rythme et nos qualités physiques. Le job est fait", a-t-elle sobrement commenté, préférant évacuer les questions sur un futur olympique pourtant pas si lointain. "J’ai en tête les Jeux Olympiques. Mais je ne veux pas aller trop vite. Ce n’est pas comme ça que je fonctionne. Il y l’Irlande et la saison avec mon club."

Janelle Salaün ne cache cependant pas ses ambitions, consciente que son heure avec les Bleues n’est peut-être pas pour demain mais bien tout de suite : "Je me dis que je peux avoir un impact maintenant. Je suis réaliste, je sais que des joueurs ont un statut que je respecte. Mais je veux apporter ce que je sais faire. Sur une minute, cinq, quinze. Je les ai vues les finales perdues. C’est dur même si je ne peux pas pleinement partager leur sentiment. Moi j’ai à cœur de faire changer les choses et tout donner pour gagner l’or." Du caractère, souligné par Jean-Aimé Toupane en conférence de presse, qui pourrait rapidement faire de Salaün une incontournable.