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QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2023

Une promenade de santé

FIBA
Julien Guérineau - 29/11/2021
Les Bleus ont largement dominé la Hongrie à Kaposvar (78-54) et s’emparent de la première place de leur poule, grâce notamment à la démonstration de ses intérieurs.

Si le secteur intérieur hongrois était annoncé comme le point fort de la sélection hongroise, il s’est fait détruire par ses homologues tricolores lors des premières minutes. Vincent Collet avait fait le choix de la mobilité en alignant Amath M’Baye et Louis Labeyrie dans la raquette. Un choix payant, le joueur de Valence, déjà meilleur marqueur de l’Equipe de France vendredi soir, poursuivant sur sa lancée. Entre finition près du cercle, jeu en post-up et tir à trois-points, il a écœuré Akos Keller, incapable de le contrôler. Ses 9 points et 3 rebonds en six minutes ont parfaitement lancé les Bleus : 16-4 et une sensation évidente de supériorité.

Malgré quelques rares moments d’absence, l’Equipe de France a continué de dérouler un basket très collectif, profitant de sa domination dans la raquette pour ouvrir des positions de tir pour ses shooteurs. Une démonstration de force qui lui permettait de compter jusqu’à 19 points d’avance (30-11, 13’). La suite aura été légèrement plus poussive avec une circulation de balle moins tranchante et quelques shoots compliqués des Hongrois. L’écart se réduira à 12 longueurs avant une nouvelle flambée de Labeyrie dont le tir primé juste avant la mi-temps ponctuera en premier acte individuellement presque parfait (15 pts à 6/6).

Le break ne changera rien à la physionomie d’une rencontre déséquilibrée. La Hongrie incapable de trouver des solutions face à la domination athlétique française sombrait même totalement. Alors que les Bleus ne relâchaient pas la pression, ils enchaînaient les contre-attaques, transformant brièvement la soirée en un concours de dunks. Labeyrie, pour signer son record en carrière, Tarpey, M’Baye puis Jaiteh martyrisaient le cercle (59-31) pour ne laisser aucun doute sur l’issue du match. Le staff technique pouvait dès lors gérer les temps de jeu et regarder son secteur intérieur se régaler. Le duo Jaiteh-Labeyrie a ainsi signé un hallucinant 14/14 aux tirs ! 

Avant de débuter ces fenêtres, Vincent Collet avait joué carte sur table : "Lors de la dernière phase de qualification à la Coupe du Monde, le fait de gagner nos six premiers matchs nous avait permis d’être rapidement qualifié. Ce sera de nouveau notre objectif", avait prévenu l’entraîneur français. En février, la France aura droit à une double confrontation avec le Portugal pour poursuivre sa marche en avant.

Les réactions
Mouhammadou Jaiteh :
"Le collectif défensif a coupé les systèmes de la Hongrie qui avait besoin d’une certaine euphorie pour espérer gagner. Et en attaque on a été sérieux et on a pris ce qu’ils nous ont donné. C’est compliqué de créer une alchimie en 4 jours et tous les joueurs avaient à cœur de créer un esprit collectif. Pour gagner on a besoin de compter les uns sur les autres. On a toujours cherché le joueur ouvert et cela démontre un certain état d’esprit. La grande satisfaction ce sont les deux victoires. Et je trouve qu’on a évolué entre les deux rencontres. C’est vraiment positif pour la suite, on arrivera avec encore plus de confiance pour la prochaine fenêtre."

Vincent Collet : "Le début du match nous met sur les meilleurs rails. Après il est normal qu’il y ait des temps faibles. On a perdu un peu le rythme ce qui a provoqué quelques pertes de balle. On en a parlé à la mi-temps et dans le troisième quart-temps on a fait ce qu’il fallait en les verrouillant complètement. Physiquement ils ont plongé par la suite. On les a vraiment impactés par notre défense. L’état d’esprit déteint. Les joueurs ont la volonté de se passer la balle. Ils sont à féliciter à ce niveau-là. Face à leur agressivité nous avons créé des décalages avec une recherche de l’extra pass. On savait que la Hongrie était moins forte que le Monténégro mais la supériorité, sur le papier, il faut la confirmer par une attitude qui soit bonne. Sinon il y a toujours le risque d’un adversaire qui prend confiance. Ce groupe a envie d’avancer et de progresser. Ils doivent être contents de ce qu’ils ont fait tout en se rappelant qu’il y a 12 matchs pour une qualification et que certains matchs seront bien plus difficiles."