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Ligue Féminine - Portrait

Explosion programmée

Anne Perrinet
02/01/2024
Meilleure contreuse, deuxième rebondeuse et dans le top 15 à l’évaluation. A 18 ans seulement, Dominique Malonga est l’un des nouveaux visages incontournables de la Ligue Féminine.

Des flashes. Extrêmement prometteurs. Mais des flashes. Depuis que, à 14 ans, Dominique Malonga avait tranquillement posé un dunk sur le parquet du Pôle France, la jeune femme est clairement estampillée comme un immense espoir du basket français. Et si quelques blessures ont ralenti son éclosion, et l’ont notamment empêché de pleinement s’installer en Équipe de France, celle-ci semble pleinement programmée pour 2024. "La santé, c’est important la santé" est donc un poncif qui s’applique parfaitement à l’intérieure de Tarbes, qui a fait le choix l’été dernier de quitter l’ASVEL pour rejoindre la Bigorre et des responsabilités XXL.

Dans une équipe aux rotations limitées, elle passe 33 minutes par match sur les parquets de LFB et paraît prête un franchir un nouveau palier dans son évolution : "Quand il y a des attentes c’est que des gens ont décelé quelque chose en toi", explique-t-elle. "Je suis assez réservée et humble donc j’ai mis du temps à me rendre compte qu’il y avait quelque chose de spécial. Aujourd’hui je me dis qu’il faut vraiment que je l’exploite pour montrer que je ne suis plus un potentiel mais un potentiel qui explose et qui sera une grande joueuse. Maintenant je suis très ambitieuse et très motivée pour atteindre mes objectifs. Je suis très exigeante avec moi-même. Il n’y a aucune raison que je sois en-dessous de mes standards."

Difficile en effet de passer à côté d’une joueuse d’1,97 m, mobile et avec la capacité de s’écarter et qui a déjà signé cinq double-double depuis le début de saison LFB. A Tarbes, Malonga a sans doute trouvé le cadre idéal pour grandir sans être bousculé, sous la direction de François Gomez, formateur réputé, et l’accompagnement d’Isabelle Yacoubou (37 ans). L’ancienne pivot des Bleues n’a pas encore eu l’occasion de voir évoluer sa jeune coéquipière en sélection. Appelée comme partenaire d’entraînement en novembre 2022, elle avait profité de blessures pour fêter sa première cape internationale contre l’Ukraine, sans entrer en jeu. Un an plus tard, c’est une légère blessure qui l’avait, en revanche, privée d’un deuxième round lors de la réception de la Lettonie puis d’un déplacement en Irlande, alors que Jean-Aimé Toupane avait loué ses prestations à l’entraînement. Partie remise, sans doute, alors que se profilent les Jeux Olympiques de Paris.