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FINAL FOUR EUROLIGUE FEMININE 2004

Interlude magyar

17/04/2004
Samedi est le jour de repos pour toutes les équipes. Les joueuses de Valenciennes en ont profité pour visiter la ville avant d’aborder leur dernier entraînement avant la finale. Lors du point presse, Laurent Buffard (photo) a bien regarde la Coupe et aussi livré son sentiment sur Gdynia dans l’optique d’un second sacre continental. Morceaux choisis…

Plan anti-Dydek

« Il y a deux ans à Liévin, c’est Isabelle Fijalkowski qui a fait le boulot pour la contenir. Cette fois, ce sera la charge de Suzy Batkovic. En poule, nous l’avions plutôt bien contenu. C’est plutôt à la périphérie que nous avions éprouvé des difficultés avec Powell et Bibrzycka. Attention aussi au rayonnement de Vodopianova qui est très physique pour une ailière et peut aussi tirer à trois points. Ce sera Sandra Le Dréan qui défendra sur elle et aura un rôle important. »



Bibrzycka

« C’est une shooteuse. Un jour, elle met dedans ; un autre jour, elle peut passer à travers. Certaines Polonaises ont raté leur demi-finale et voudront réagir à tout prix. 1. Nous devrons répliquer collectivement alors que j’ai plutôt remarqué un jeu basé sur les individualités à Gdynia. 2. Nos 7 joueuses majeures devront toutes être au top au risque d’avoir des difficultés. Bon, Allison Feaster souffrait d’un étrange mélange de stress et de mal de ventre. Elle n’était pas au mieux mais ça va bien mieux. »



Gdynia

« Cette formation repose sur le même collectif qu’à Liévin. Elle travaille dans la continuité, un peu comme nous d’ailleurs. L’an dernier, elle est tombée de peu face à Ekaterinburg en quart de finale. Toute leur délégation est excitée mais aussi sous pression. Cela peut leur jouer des tours. En tous cas, elle est bâtie pour être championne d’Europe. En poule, on était à +17 et on perd finalement de 2 points. Leur 8ème joueuse, c’est Joanna Cuprys, c’est vous dire la qualité des rotations. Il faudra faire preuve d’une grande intelligence de jeu. Elles ont laissé beaucoup d’énergie face à Brno et existent surtout au travers de leurs individualités tandis que nous misons plus sur l’aspect collectif. Etre agressif, provoquer les fautes de Dydek et oxygéner le jeu par les tirs primés. »



YeRushia Brown

« C’est une joueuse US qui a la compétition et la victoire dans la sang. A 31 ans et forte d’une grande expérience européenne, elle constitue notre joueuse « surprise ». A Gdynia, elle avait débuté avec 3 paniers consécutifs avant d’écoper rapidement de 3 fautes. Elle aura également un rôle important à jouer face à Dydek, c’est évident.





EN BREF…



Le basket est un sport de chiffres. Voici ceux qui nous ont le plus parlé à l’issue de la victoire de Pecs : 62% aux tirs de champ (contre 39% à Pecs) avec une mention spéciale aux intérieures Brown (13pts à 5/6, 83%) et Wauters (19pts à 6/8, 75%). En face Keller (3/9, 33%) et Branzova (3/8, 38%) n’ont pas fait le poids. Témoin de l’agressivité offesnive de VO : les 24 lancer-francs provoqués contre seulement 11 aux Hongroises, les 21 fautes provoquées à 14 et aussi les 18 interceptions récoltées sur la base d’une défense très hermétique et les 8 contres assénés à leurs adversaires. Pour conclure, l’indice d’évaluation est sans équivoque possible : VO collecte 121 tandis que Pecs affiche un faiblard 75, soit un différentiel de 46 au total ! . C’est ce qu’on appèle un carton plein.



Les championnes de France ne se sont pas entraînées ce matin de 11h à midi comme prévu. Le staff de l’USVO et les joueuses sont descendus en ville se promener. En revanche, les Valenciennoises s’entraînent bien en fin d’après-midi, de 18h à 19h30, pour une dernière mise au point tactique.



La délégation valenciennoise s’est agrandi notablement avec l’arrivée de 130 supporters jaunes et noirs et quelques dizaines de partenaires du club nordiste sous la coupe du directeur administratif du club, Régis Vercruysse qui a fait des pieds et des mains pour faciliter leur entrée. La moitié est arrivée en avion, l’autre moitié en car après un périple de 28 heures à travers l’Alsace, l’Allemagne, l’Autriche puis la Hongrie. Quand on supporte, on ne compte pas !



La phrase du jour de Laszlo Ratgeber, l’entraîneur fou génial de Pecs : « Dans ce soir de tristesse, la seule vraie satisfaction vient du public. Il nous a soutenu comme si c’était nous qui avions payé pour eux. » Comme pour lui rendre hommage, il a également promis de pousser la chansonnette samedi.



A midi, la statue de Judith Hörvath a été inaugurée devant l’entrée du Lauber Deszö Sportcsarnok. C’était une meneuse du club de Pecs il y a 4 ans qui a marqué l’histoire du club. Elle s’est tuée en voiture il y a peu.



Si VO a réussi à abaisser le niveau sonore dans l’arène pendant sa demi-finale, en revanche le finaliste français n’a pas complètement gâché la fête hongroise samedi soir. Malgré la défaite des siennes, le public était nombreux à fêter son équipe. Ils étaient 2000 sous le chapiteau dressé devant la salle et 4000 sur la place centrale de la ville alors que 15000 personnes étaient attendues. Signe du mauvais présage hongrois, il a également plu en fin de journée. Rien n’a pas pu glacé totalement les ardeurs magyares.



A l’image d’une ville étudiante, Pecs (160 000 habitants) est un endroit où il fait bon vivre. Au carrefour des nationalités allemande, croate, serbe, grecque, polonaise, italienne et bulgare, l’UNESCO a décerné à Pecs en 1998 le prix de « Ville pour la paix ». Sans doute pour montrer la réussite de la coexistence des communautés. Plutôt singulier par les temps qui courent !



Chose surprenante au sortir de la chambre d’hôtel que de voir la petite Israëlienne de Gdynia Limor Mizrachi courir dans les couloirs du 5ème étage ! « J’en ai besoin. Dehors, l’air est pollué, il fait froid, je préfère comme ça. » a-t-elle expliqué à une journaliste française.



Outre les supporters, la capitaine de VO Audrey Sauret pourra compter sur le précieux soutien de ses parents, sa mère Carole et son père Philippe tout nouveau président du SJS Reims. Ils sont arrivés hier soir à l’hôtel Patria.





FINAL FOUR EUROLIGUE FEMININE 2004



LE PROGRAMME



*Dimanche 18 avril 2004 : les finales



15h (13h GMT) : Match pour la 3ème place

PECS (HUN) – BRNO (CZE)



17h30 (15h30 GMT) : Finale

VALENCIENNES (FRA) – GDYNIA (POL)



LES RESULTATS



*Vendredi 16 avril 2004 : les demi-finales

BRNO (CZE) – GDYNIA (POL) : 52-57

PECS (HUN) – VALENCIENNES (FRA) : 53-75





Sur place à Pecs (Hongrie),

Yann KAPPES (texte) et François LO PRESTI (photo).