"Le sport brut ne sert à rien" | FFBB

Vous êtes ici

Open LFB 2007 (J-11)

"Le sport brut ne sert à rien"

16/10/2007
Médaillée de bronze au dernier championnat du monde, et Championne d’Europe en titre, c’est avec un œil averti qu’Anne-Sophie Mondière assistera à la 3ème édition de l’Open. Déjà présente à Coubertin en 2005, Anne-Sophie se réjouit de venir à nouveau encourager les basketteuses de l’élite.

Qu’avez-vous pensé de la première édition de l’Open ?
J’ai beaucoup aimé, il y avait une très bonne ambiance. C’est pour cela que je reviens d’ailleurs ! C’est une bonne idée de réunir les meilleures équipes à Paris. Sportivement et médiatiquement, c’est une belle façon de démarrer la saison.

Vous connaissez bien le basket…
Oui, c’est un sport que j’ai pratiqué pendant 8 ans. De 7 à 15 ans. J’étais même en sélection de la Loire !
Et puis je suis originaire de Roanne, équipe que je supporte depuis toute petite. J’ai d’ailleurs assisté à la finale du Championnat de France à Bercy.

Et vous connaissez bien Coubertin…
Oui, j’ai disputé toutes mes compétitions jeunes dans cette salle. J’aime bien y retourner, c’est très convivial.

Que pensez-vous de la campagne de communication menée autour de l’Open ? Et de l’affiche de cette année en particulier ?
J’aime beaucoup, pour plusieurs raisons. Les visuels sont élégants et cela change des affiches traditionnelles que l’on voit habituellement dans la sphère sportive. Mais c’est surtout le message véhiculé que je trouve pertinent. Le sport masculin est assimilé à la virilité. Pourquoi le sport féminin ne pourrait-il pas être associé à la féminité ? Le judo est un sport connoté très « masculin », je suis donc particulièrement séduite par cette campagne de communication. Si ça peut faire évoluer les mentalités…

L’engagement social des basketteuses, ça vous parle ?
Oui beaucoup. J’étais présente à Coubertin pour le lancement officiel du programme Marraines de cœur. L’engagement social des sportifs de haut-niveau, c’est un échange gagnant/gagnant. On apprend au moins autant que l’on donne. Quand tu interviens auprès de publics en difficulté, tu te dois de donner l’exemple. Tu dois réfléchir à ce que tu vas dire et ce que tu vas faire.
Le sport « brut » ne sert à rien. Mais quand tu prends conscience que tu peux distribuer un peu de rêve, quand tu vois les yeux des gamins briller, le rôle du sport prend tout son sens.
Et puis le sport, c’est un outil efficace pour véhiculer des valeurs exemplaires comme le travail, le respect, le courage. Aucun champion n’est arrivé à ce qu’il est sans efforts ni sacrifices.

Vous êtes très active sur le terrain social…
Oui, je suis Marraine de l’association REVES, qui réalise les rêves des enfants atteints de maladies grave.
J’ai aussi l’intention de développer un projet autour de l’obésité. C’est un sujet qui me touche. Le sport comme moyen de lutter contre l’obésité. Je voudrais surtout démontrer qu’on peut bien vivre avec un physique « hors norme », j’en suis la preuve !

Texte : Aurélia Pilet (LFB).

Pour en savoir plus sur Anne-Sophie Mondière...