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Ligue Féminine

Louise Preneau, changement de statut

Photo : Willy Cousseau
Léo Gouttenoire - 06/12/2023
Entre le titre de championne d'Europe U20 et la signature de son premier contrat professionnel cet été, Louise Preneau est passée dans une autre dimension. A tout juste vingt ans et malgré un parcours atypique, l'avenir semble radieux pour la jeune ailière de la Roche Vendée.

En 2006, quelque part dans un gymnase de La Garnache, en Vendée, on pouvait déjà la croiser. Pour Louise Preneau, c’est ici que tout a commencé, à seulement trois ans. « J’allais tout le temps aux entraînements de mon frère », rembobine l’ailière. « Dès que j’ai eu l’âge d’essayer, à cinq ou six ans, je me suis lancée, j’ai tout de suite accroché et je n’ai jamais arrêté ». Dans ce village près de Challans, elle y aura joué dix ans, à un niveau départemental. Mais avant de débuter sa dernière année de U15, un appel va changer le cours de sa carrière. A l’autre bout du fil, Benoît Tougeron, le coach des U15 France de La Roche Vendée. Ni une ni deux, Louise fait rapidement ses bagages pour rejoindre l'équipe de La-Roche-sur-Yon. Elle jouera une année U15, puis trois ans avec le centre de formation en U18 France et en Nationale 2. En parallèle, dès sa première année, elle s’entraine régulièrement avec le groupe professionnel entrainé par Emmanuel Body, originaire de … La Garnache. « C’est une vieille connaissance », sourit-elle. « Il me connait depuis que je suis toute petite. Ça a clairement facilité mon intégration ».

Entre 2020 et 2023, elle est pleinement intégrée à la rotation du club vendéen évoluant en LFB. Elle dispute entre cinq et huit minutes par match pour tenter de se montrer et gagner en expérience. Arrive alors l’été 2023. Une intersaison qui va la faire passer dans une autre dimension. Début août, elle devient championne d’Europe avec l’Équipe de France U20. « C’était complètement fou. Je sortais d’une saison compliquée avec peu de temps de jeu. Le fait d’arriver dans une compétition à enjeux dans laquelle j’avais des responsabilités, ça m’a fait grandir. J’ai énormément appris, que ce soit sur ou en dehors du terrain. J’ai engrangé un maximum de confiance ». A son retour en Vendée, la jeune médaillée reçoit une proposition qu’elle attendait depuis longtemps : signer son premier contrat professionnel. « C’était vraiment mon ambition, je voulais vraiment commencer ma carrière professionnelle ici », poursuit-elle. « Ce club est tout pour moi, c’est le premier qui m’a donné ma chance, qui m’a fait confiance. Ça récompense le travail que je fais ici depuis cinq ans ».

Cette saison, même si les performances collectives de La Roche Vendée restent compliquées (onzième après 9 journées), Louise Preneau s’épanouie individuellement dans un rôle bien plus important que les saisons précédentes. Elle est passée de 8 minutes de temps de jeu l’an dernier, contre 24 cette saison, avec beaucoup plus de responsabilités. « C’est mon objectif cette année. Prendre encore de l’expérience et apprendre directement sur le terrain. Je travaille mes points forts, notamment ma présence défensive et mon agressivité vers le cercle en attaque. Je suis aussi en plein développement de mon tir extérieur pour devenir une joueuse plus complète. J’ai encore énormément de chemin mais je suis sur la bonne voie ». Sur le long terme, Louise Preneau se voit bien continuer ici pour devenir un des piliers du club vendéen. Ayant terminé les campagnes internationales avec les jeunes tricolores, elle a désormais l’Équipe de France A dans un coin de la tête.