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Preview LFB - Saison 2023/2024

"Montrer qu’on est capable de bien jouer au basket"

Julien Pincemin, coach des Green Girls - Photo : Albane Toulouse
Léo Gouttenoire - 30/08/2023
Quelques recrues pour apporter de la dimension physique et une ossature qui est restée la même, Saint-Amand aborde cette saison avec des ambitions. Dixième à seulement une victoire des playoffs l’an dernier, le coach Julien Pincemin espère ramener le club nordiste à un niveau qu'il n'a plus atteint depuis 2017.
Durant l’intersaison, quatre nouvelles joueuses ont débarqué à Saint-Amand. Que vont-elles apporter à l’équipe cette saison ? 
On a voulu densifier notre dimension physique, notamment sur le poste 3/5. On était un peu en difficulté sur ce point l’an dernier donc c’était quelque chose que je voulais tout de suite combler. C’est ce que vont nous apporter Nikki Greene, Emmanuelle Tahane et Marte Grays. Japreece Dean, une meneuse elle aussi athlétique, cherchait un projet ambitieux pour se relancer. Notre épine dans le pied, c’est vraiment la perte d’Hortense Limouzin après sa mise à disposition tardive avec l’Équipe de France 3X3. Ça n’a pas été simple, mais je pense qu’on a réussi à trouver ce qu’il nous fallait.
 
Vous avez quand-même conservé votre ossature, c’est quelque chose d’important de commencer cette préparation avec des joueuses déjà connues ? 
Très ! C’est rare que des filles restent à Saint-Amand d’une année sur l’autre. On fait partie des équipes avec les plus petits budgets du championnat. Pour travailler durant l’intersaison, c’est toujours positif, car ce sont des joueuses qui connaissent ma façon de travailler, avec lesquelles on a déjà créé des connexions. Ce sont des joueuses majeures puisqu’on a décidé de partir avec huit filles professionnelles. Donc tout le monde va avoir de l’importance.
 
Parmi ces joueuses majeures, on peut évoquer Iva Slonsjak…
Oui, on a réussi à la conserver malgré sa très belle saison l’année dernière. Notamment la deuxième partie du championnat où elle tournait à quasiment 16 points de moyenne. Ça fait preuve que notre saison a été réussie parce que beaucoup de gens ont voulu rester, et ce, sans la coupe d’Europe. Le travail est bon et on veut continuer ensemble. C’est un vrai gage de satisfaction. 
 
Vous avez connu une dernière saison satisfaisante en terminant à une petite victoire des playoffs. Comment abordez-vous cet exercice 2023-2024 ? 
On l’aborde avec la même humilité. On est Saint-Amand, donc on sait qui on est. Mais sur le terrain, c’est autre chose. On va essayer de montrer qu’on est capable de bien jouer au basket, de rivaliser avec tout le monde et de gagner encore plus de matches à domicile, devant notre public. L’objectif premier reste le maintien, c’est une certitude. Évidemment, c’est quelque chose de très compliqué et je l’ai vu l’année dernière à l’occasion de ma première saison. On peut être à une victoire des playoffs ou bien à égalité avec d’autres équipes et partir en playdowns en cravachant jusqu’au bout. Aujourd’hui, on veut prendre étape par étape. Je veux surtout que l’équipe joue de mieux en mieux chaque week-end et progresse. À partir de là, si on arrive à faire ça, on fera mieux que l’année dernière. 
 
L’équipe va commencer sa quatorzième saison d’affilée dans l’élite, la ramener en playoffs est-il quelque chose qui vous tiendrait à cœur ?
Clairement, ce n’est pas arrivé depuis sept ans. C’est vrai que c’est quelque chose qui me tiendrait à cœur. Ce serait une belle preuve de satisfaction personnelle, mais aussi une satisfaction dans l’évolution de ce club. On travaille pour ça. C’est dur parce que plus les années avancent et plus les équipes semblent fortes. Tout le monde est très proche. L’an dernier, on était cinq équipes à prétendre à la huitième place, c’est fou. La moindre victoire compte, tout compte. Aujourd’hui, ça serait un vrai bonheur de qualifier ce club pour les playoffs, une récompense de notre travail.
 
Un petit mot sur votre public qui a répondu présent, notamment avec dix matches à guichets fermés sur onze. C’est un réel plus pour vous ? 
C’est extraordinaire à vivre. On arrive trente minutes avant le coup d’envoi et la salle est déjà pleine à craquer. Le club a été obligé de rouvrir une tribune lors de certains matches importants. Et par moment, on aurait pu en ouvrir encore une de plus. De voir autant de monde, c’est super pour une petite ville comme ça. Les gens nous encouragent dans la salle, mais aussi quand on les croise dans la rue. On ne doit pas seulement gagner pour nous, mais aussi pour les supporters, pour le club, pour la ville. On doit donner le meilleur pour ces gens-là. Ça donne du sens à notre métier. Aujourd’hui, il faudrait peut-être une nouvelle salle pour accueillir tout le monde. 
 
Saint-Amand débutera son championnat le 23 septembre à Angers.