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Pujos ou la volonté d'apprendre

15/10/2007
Habitant Artix, commune située à moins de 10 Km de Mourenx, c'est tout naturellement vers le club phare de cette ville que se dirige Marion Pujos, lorsqu'elle décide d'apprendre les rudiments de la grosse balle orange. C'est en benjamine, qu'arrive cette, déjà, grande fille, venant de la danse : "… et parce que le foot, c'est un sport de garçons", dit-elle avec son joli sourire...

Réussir à s'organiser
Née à Pau le 10 mars 1991 (1,86 m actuellement), elle va progresser à pas de géant, respectivement sous la houlette de Valéry Demory et d'Aurélie Lopez l'assistante de l'équipe professionnelle. Actuellement en 1ère S au lycée de Mourenx, elle doit apprendre à gérer son emploi du temps "surbooké" : "Entre les entraînements avec les espoirs et les pros, les matches du week-end, ma charge de travail a doublé, mais j'ai réussi à m'organiser et je pense y arriver. Si j'ai trop de devoirs, je peux manquer un ou deux entraînements".

Discrète, polie, d'une très grande éducation, cette jolie jeune fille n'est pas passée inaperçue aux regards de Grégory Halin l'entraîneur de l'équipe de France cadettes qui deviendra championne d'Europe cet été : "C'est Valéry Demory qui m'avait annoncé que j'étais retenue pour un stage national à l'INSEP, afin de préparer les championnats d'Europe de l'été dernier. Malheureusement, durant le stage je me suis blessée à l'épaule et je n'ai rien montré. J'ai malgré tout été reprise dans le groupe pour le tournoi du Poinçonnet, et là encore c'est ma cheville qui a lâché. Cela a été la fin de mes espoirs d'être retenue, mais malgré toute cette malchance je ne veux pas baisser les bras et je veux tout faire pour gagner ma place et montrer ce que je sais faire", nous confesse-t-elle en toute lucidité.

Ne pas brûler les étapes
Cette saison, elle est une des pièces importantes des espoirs engagées en NF3 et elle portera le N°13 de l'effectif des pros, en étant la dixième joueuse. Sa première sortie officielle se fera donc pour l'Open de Coubertin, dont c'est pour elle une grande inconnue : "Je ne suis jamais allée dans cette salle, je ne m'imagine pas comment ça se passe, mais les pros m'en ont parlé. Je vais aller à Coubertin pour apprendre, pour emmagasiner pour le futur, je veux progresser, mais je ne veux pas brûler les étapes", rajoute-t-elle.

Son avenir professionnel n'est pas encore défini : "Je veux d'abord obtenir le bac, après je verrai quelle orientation choisir. Je n'ai pas d'idée pour l'instant, mais j'aimerai aussi devenir une joueuse de Ligue", annonce-t-elle. L'an passé Valéry Demory n'avait pas hésité à la lancer très vite dans le grand bain lors du derby aller à Tarbes. Sans complexe, en sortant du banc au tout début du dernier quart temps, elle inscrit trois paniers pratiquement consécutivement, sous les regards ébahis des spectateurs qui se demandaient qui était cette joueuse.

"Je me suis faite chambrer par toute l'équipe !"
Encore très jeune dans sa tête, elle doit s'aguerrir et se concentrer sur certaines phases de jeu. "Je sais aussi que je dois m'endurcir mentalement, c'est l'un de mes gros points faibles", reconnaît humblement celle qui se souviendra aussi de son déplacement de l'an dernier à Nice : "Comme j'étais la plus jeune de l'équipe, c'est moi qui portais la pharmacie en déplacement. À Nice, lorsque nous sommes arrivés à la salle, je me suis rendue compte que je l'avais oublié à l'hôtel. Je me suis faite chambrer par toute l'équipe".

Pour l'Open de Paris, si jamais vous voyez une grande jeune fille la tête dans les nuages, une pharmacie à la main et perdue dans les dédales des couloirs de Coubertin, n'hésitez pas à la ramener vers le banc de touche du Mourenx Basket Club…

Texte & photo : Claude Jouanserre (Mourenx BC).