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EQUIPE DE FRANCE A FEMININE

Un air de revanche

Bellenger/IS/FFBB
par Julien Guérineau, à Rio - 20/08/2016
Battue en finale de l’EuroBasket 2015 par la Serbie, l’Equipe de France rêve d’une revanche lors du match pour la médaille de bronze (16h30).

Ce n’est pas l’amour fou entre Françaises et Serbes. Mâchoire serrée et regard noir, Sandrine Gruda n’a pas pris de gants lorsqu’il lui a fallu commenter l’affrontement à venir pour la médaille de bronze : "Elles sont sans pitié et donnent même des coups bas pour arriver à leurs fins. On s’attend à un match sale." Comme sept de ses coéquipières, la meilleure rebondeuse des Bleues a encore en travers de la gorge la défaite en finale de l’EuroBasket 2015, à Budapest. Un revers 68-76 marqué par le festival de Sonja Petrovic et Ana Dabovic (47 points) et par une fin de rencontre tendue où le staff tricolore avait peu goûté un temps mort tardif de Marina Maljkovic alors que le sort du match était scellé. Tous les ingrédients sont donc réunis pour un duel explosif avec des actrices toujours en place puisqu’elles sont 10 serbes à avoir remporté l’or européen il y a un an.

Une opposition de style également entre la répartition des responsabilités côté tricolore et des Slaves qui s’appuient avant tout sur un quatuor majeur qui apporte 75% des points de l’équipe depuis le début du tournoi olympique. Outre Petrovic (15,3 pts) et Ana Dabovic (13,3 pts), Jelena Milovanovic (15,1 pts) et l’Américain Danielle Page (10,7 pts) sont les fers de lance d’une formation qui a créé la plus grosse surprise des Jeux en éliminant l’Australie lors des quarts de finale. Inconstantes mais dangereuses les championnes d’Europe ont débuté par trois défaites consécutives avant de renverser la vapeur démontrant leur force mentale et leur force de frappe offensive, en revanche totalement muselée par l’Espagne en demi-finale. "Elles ont du talent partout", souligne Sarah Michel qui estime "que ça ne sera pas joli à voir mais il y aura de l’envie et de la combativité."

Valérie Garnier espère de son côté que la production d’un banc remarquable face aux Etats-Unis sera à nouveau au rendez-vous. "Chaque joueuse qui est rentrée a apporté quelque chose. C’est peut-être ça qui fera la différence quand on arrive en fin de compétition." A l’image de Marine Johannes jeudi, la France a souvent trouvé des solutions alternatives au scoring de ses cadres. Et Isabelle Yacoubou est persuadée que la demi-finale a permis de de convaincre certains jeunes éléments de leur potentialité : "La confiance se construit par des actions positives et contre les Etats-Unis beaucoup ont engrangé cette confiance qui nous sera utile pour le bronze." Quatre ans après Londres, l’Equipe de France a l’occasion de remonter sur le podium et de conclure un double cycle olympique particulièrement riche en succès (5 médailles depuis 2009).