Marie-Eve Paget : « J’ai des objectifs de performance encore plus forts » | FFBB

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Équipe de France féminine 3x3

Marie-Eve Paget : « J’ai des objectifs de performance encore plus forts »

Crédit photo : FIBA
12/03/2024
Dans l’objectif de préparer les Jeux Olympiques de Paris 2024, Marie-Eve Paget a intégré cette année, avec 7 autres joueuses, la première équipe professionnelle française féminine de 3x3, La Plagne AURA 3x3. Un changement important pour un seul objectif : performer aux Jeux Olympiques devant son public.

Cette année pour préparer les Jeux Olympiques, tu ne joues plus en LFB. Alors a quoi ressemble ton quotidien ?

C’est comme si on était en stage Equipe de France toute l’année. C’est-à-dire que l’on a des semaines de stage, entrecoupées de temps de « pause » où on s’entraine chez nous. On est libre d’aller là où on a envie, soit dans notre pied à terre, soit rendre visite à des proches… tout en ayant un programme d’entrainement à respecter. Nous avons beaucoup moins de compétitions. Depuis le début de l’année, nous avons eu que trois tournois alors qu’avant on était sur un rythme avec deux matches par semaine. On est vraiment dans un temps pour travailler individuellement pour rendre le collectif meilleur. On a aussi pris le temps de se reposer en début de saison, ce que l’on ne fait jamais habituellement. On va arriver sur une partie où on va approfondir le travail collectif de plus en plus pour préparer au mieux l’échéances qui nous attendent.

Vous êtes désormais une joueuse de l’équipe professionnelle La Plagne AURA 3x3, comme ça marche ?

Aujourd’hui on représente La Plagne AURA 3x3. C’est un partenaire, La Plagne, et la ligue Auvergne Rhône Alpe de Basket qui nous permettent de bénéficier d’une structure d’entraînement et d’un soutien financier pour nous préparer nous pour l’échéance que l’on aura cet été avec l’Equipe de France. C’est pour ça que l’on a des nouvelles couleurs, l’objectif premier reste, même si on est une équipe professionnelle de 3x3, de préparer les Jeux Olympiques avec l’Equipe de France.

Comme sont organisés vos entrainements ?

Pour nos entrainements, on s’organise. Nous avons eu un entretien en début d’année avec notre staff Yann (Julien), Gwenaël (Pestel) et David (Hermine), pour définir nos objectifs et nos axes de progression. David, c’est notre analyste vidéo et il est là aussi pour le travail individuel. C’est lui coordonne tout mais cela se fait en lien avec Yann et Gwen avec qui on pourra se retrouver pour du travail individuel lors des stages en Equipes de France.

Est-ce que la vie de groupe est moins présente qu’en club ?

Pas vraiment, la vie de groupe on l’a réellement et encore plus que quand on est en club. Nous sommes vraiment ensemble, on est deux par chambre, donc forcément on a cette notion de groupe même si on a des règles nous permettant d’avoir un peu de liberté. La vie de groupe, elle est d’autant plus forte ici, en club quand on finit, on rentre de l’entrainement, on est tout seul. Ici ce n’est pas le cas. Donc c’est autre chose, on a la chance d’avoir un groupe qui vit bien. Ce n’est pas trop dérangeant, on arrive à avoir des règles qui nous permettent de nous isoler parfois quand on en a besoin. C’est nécessaire pour approfondir notre cohésion et apprendre à mieux se connaitre.

Est-ce que le fait d’avoir déjà participé une fois aux JO, à Tokyo en 2021, ça vous dans votre approche des échéances qui vous attendent ?

C’est une chance pour moi d’avoir fait les Jeux il y a trois ans à Tokyo. Notre expérience et notre résultat fait qu’il y a plein de leçons à retenir. Aujourd’hui, je sais à quoi m’attendre même si la dernière fois à cause du COVID, y’avait pas de public. En revanche, ça va être une première à la maison, personne ne l’a connue. Ça va être un chamboulement pour nous. Il faudra se préparer en conséquence, ce sont les petits détails qui font la différence sur la fin. Mais le fait d’avoir vécu ces Jeux avant, vont me permettre, si j’ai la chance de participer aux Jeux cet été, de mieux gérer le truc et ne pas refaire les mêmes erreurs que l’on avait pu commettre il y a trois ans.

Au-delà de la performance sportive et du résultat, qu’est-ce qui rend les Jeux uniques ?

J’ai compris que les Jeux, on ne peut pas comprendre ce que c’est tant qu’on ne les vit pas. C’est tellement une machine de guerre que tous les curseurs sont poussés à leur maximum : les émotions positives ou négatives, l’enjeu, le niveau des gens, le nombre de personnes impliquées… C’est vraiment un truc de fou. Même l’aventure humaine est exceptionnelle. On a la chance de représenter notre pays, on a vraiment l’impression d’appartenir à l’Equipe de France et on représente tous les Français. Ça c’est encore une plus grande fierté. On sait la rareté de cet évènement alors quand on y est, on est vraiment des chanceuses. C’est ça les Jeux, c’est vraiment une chance incroyable, c’est un rêve et maintenant que j’y ai gouté, j’ai des objectifs encore plus forts de performance. L’expérience ne s’achète pas, cette olympiade on l’abordera différemment.