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En attendant la Russie

11/09/2007
L'Equipe de France dispute mercredi soir son dernier match de poule de l'EuroBasket. Une rencontre sans enjeu qui constituera un galop d'entraînement avant d'affronter la Russie jeudi lors du match couperet des quarts de finale.

Yakhouba Diawara refusait lors du point presse des Bleus de parler de rencontre sans enjeu. "Un match de basket a toujours un enjeu : gagner. Donc moi je ne me vois pas donner autre chose que 100%. Et puis il est toujours mieux d'aborder un quart sur une bonne dynamique." Retrouver de la confiance après la déconvenue lituanienne constituera donc le principal intérêt d'un affrontement avec une Turquie qui peut prétendre au titre d'équipe la plus décevante de l'Euro. Invités au Mondial l'an passé les Turcs y avaient séduit en alignant une formation particulièrement jeune s'appuyant sur une génération 86-87 vainqueur de trois médailles d'argent dans les catégories cadets, juniors et espoirs. Avec le retour des deux stars NBA Mehmet Okur et Hidayet Turkoglu on attendait énormément d'une formation qui a en ligne de mire le Mondial 2010 qu'elle organisera sur ses terres. Mais la troupe de Boscia Tanjevic est totalement passée au travers dégageant parfois une désagréable impression de manque d'intérêt et de motivation.

Eliminée de la course aux quarts de finale, quel visage affichera la Turquie contre la France ? Et quel sera le degré de motivation des Bleus pour cette rencontre ? Certains semblent partisans de lever le pied pour "reposer les joueurs qui ont beaucoup donné" comme Florent Pietrus. D'autres, comme Boris Diaw insistent sur la nécessité de "travailler" et donc "de se donner à fond". "On ne doit pas laisser trop d'énergie mais en même temps on ne peut pas avoir des leaders qui gèrent en pensant au lendemain. Notre jeu n'est pas assez sécurisé pour pouvoir se le permettre", estime pour sa part Claude Bergeaud.

Le sélectionneur aura sans doute l'esprit déjà tourné vers la Russie, l'adversaire qui attend la France pour le quart de finale de tous les dangers jeudi. Des Russes qui impressionnent et qui n'ont plus grand chose à voir avec le groupe pulvérisé lors du tournoi de Paris à Coubertin (92-56). L'influence du coach américain David Blatt, en place depuis un an, est évidente et les choix tactiques douteux qui plombaient la sélection par le passé ne sont plus d'actualité. L'ancien technicien du Maccabi et de la Benetton a également relancé les vétérans Zakhar Pashutin (33 ans) et Nikita Morgunov (32 ans) et semble parvenu à garder sous contrôle le feu follet JR Holden. Oublié sur le banc en NBA l'ailier Viktor Khryapa (10,5 pts, 7,7 rbds) est aussi à créditer d'un bon tournoi. Des soutiens intéressants pour le génial Andrei Kirilenko, au four et au moulin : 18,3 points, 9,7 rebonds, 2,7 passes décisives, 1,5 interception, 1,3 contre. Bref une Russie qui n'a jamais été aussi proche de retrouver son lustre d'antan (finales à l'Euro 97 et au Mondial 94 et 98) et qui constitue un obstacle de taille sur la route de Pékin.

Par Julien Guérineau, Service de Presse FFBB, sur place à Madrid (Espagne)