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Equipe de France masculine - Mondial 2010

Forces françaises intérieures

Par Julien Guérineau, à Izmir - 30/08/2010
Le rendement des intérieurs tricolores étaient un point d’interrogation avant le début du Mondial. Pour l’instant leur rendement est irréprochable. Le point avec Ian Mahinmi et Ali Traoré.

Ian Mahinmi

9,5 points à 72,7% de réussite, 7,0 rebonds de moyenne en deux matches. Vos performances doivent vous faire plaisir ?

Le plus important c’est que collectivement on démarre parfaitement ce Mondial. Après mon cas personnel importe peu même si le fait que cela se passe bien pour moi aide l’équipe. Je ne fais rien d’extraordinaire. Je suis dans mon registre de défenseur-rebondeur et je saisis ma chance en attaque. Après je me sens plus à l’aise dans le jeu NBA qui est plus aéré. Là il y a moins d’espace et les aides arrivent très vite. Donc quand je suis arrivé au début de l’été j’ai dû tout reprendre à zéro. Vincent Collet m’explique beaucoup de choses tous les jours. Il faut s’adapter.

Comment avez-vous ressenti les doutes qui entouraient le potentiel intérieur de cette Equipe de France ?

Je ne fais pas trop attention à ça. Je ne vais pas inventer des choses que je ne sais pas faire. Avec les autres intérieurs nous sommes toujours restés dans la même optique, dans la même logique de travail et aujourd’hui tout commence à prendre forme. Le collectif commence à prendre. Mais cela fait un mois que l’on s’entraîne. Avec les Spurs depuis trois ans la philosophie était de dire que ce n’est pas le résultat final qui compte mais tout le chemin que l’on a suivi pour y arriver. C’est également vrai en Equipe de France. Il faut toujours garder confiance en soi. Nous avons des valeurs de courage et de fierté qui sont particulièrement importantes dans un groupe.

Ali Traore


Pensez-vous que l’Equipe de France peut se laisser griser par son début de Mondial ?

C’est impossible. En plus nous avons des piqures de rappel à chaque match. Dès qu’on commence à s’enflammer, à ne plus trop défendre et à faire du basket champagne, le score nous montre que ça ne fonctionne pas. En plus Vincent Collet est là comme garde fous et les "vieux", Florent Pietrus et Boris Diaw, jouent les rabat-joie. Avant le début du match contre le Liban ils trouvaient qu’il y avait trop de sourires et Boris est venu nous dire d’être sérieux.

Individuellement vous avez eu du mal à vous exprimer jusqu’à présent. Comment le ressentez-vous ?

Moi je ne suis pas inquiet par rapport à mon jeu. Hier quand je suis rentré j’ai mis mes paniers. Comme d’hab’. Mais je n’ai pas pu jouer plus de six minutes (5 fautes, comme la veille contre l’Espagne). Finalement je suis serein et puis on gagne les matches. Donc je suis content. Tout ce que j’espère c’est que je serai là quand on aura besoin de moi. Pour l’instant Alain Koffi et Ian Mahinmi assurent comme des bêtes.

Pouvez-vous parler de la philosophie de jeu de la France envers ses intérieurs : leur offrir des ballons en mouvement pour conclure près du cercle…

C’est ce que veut Vincent Collet. Pour lui nous avons un déficit dans le jeu posté. Mais peut-être qu’il plane complètement (il explose de rire). Nous sommes des intérieurs très mobiles et il souhaite qu’on en profite par rapport aux bourrins que l’on rencontre. C’est adapté à nos profils.

Pas trop frustré de faire partie d’un groupe d’intérieurs qui souffre de ce déficit ?

(il sourit) En début de préparation, je me suis dit : mais qu’est-ce qu’il raconte ? Passe moi la balle en post-up, on va voir s’il y a un déficit ! C’est le boss, on joue en mouvement. Mais il m’énerve quand même (il explose de rire).