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Equipe de France masculine - Mondial 2010

Jackson, rookie sans peur

par Julien Guérineau, à Izmir - 27/08/2010
Edwin Jackson, pièce maîtresse des Equipes de France de jeunes, dispute à 20 ans sa première compétition chez les A. Sans appréhension et avec un discours empreint d’enthousiasme et d’ambition.

L’Equipe de France a toujours constitué un objectif pour vous. Quelles sont vos sensations après avoir été retenu dans la liste des 12 pour le Mondial ?

C’est évident que je bénéficie d’un concours de circonstances. Le fait qu’Antoine Diot ne soit pas là, que Rodrigue Beaubois se blesse, cela a été une opportunité pour moi en libérant des places sur les postes extérieurs. Je souhaite d’ailleurs un bon rétablissement aux deux parce que ce sont des amis proches. A haut niveau il faut savoir saisir ces opportunités. J’ai eu la chance de pouvoir m’exprimer dans cette équipe et je vais essayer, non pas d’être un joueur majeur puisque je ne le serai pas dans cette compétition, mais d’être un joueur qui est très bon dans ce qu’on lui demande. Quelle que soit la mission qu’on me donnera : défendre comme un chien, rentrer faire une faute…

Comme débutant est-il également important de ne pas se contenter de ce rôle mais également de ne pas oublier quelles sont ses forces ?

Bien sûr. Je pense que j’ai montré dans les matches de préparation que je n’avais pas peur de prendre mes responsabilités. Après je suis sans doute moins dans le drive que chez les jeunes mais à la base je suis agressif dans le jeu. Je ne joue pas avec la peur au ventre, je ne suis pas intimidé par l’évènement. C’est plutôt de l’excitation dans le bon sens du terme.

A quel point vos campagnes successives chez les cadets, juniors et espoirs vous aident-elles ?

Aujourd’hui quand je viens chez les A, mis à part le niveau de jeu sur le terrain, le reste est identique à ce que j’ai connu en jeunes. Je sais me préparer, récupérer, comment aborder les déplacements ou les matches jour après jour. C’est un avantage.


Comment appréhendez-vous la première rencontre face à l’Espagne ?

Il faut imposer de suite notre volonté d’avoir une défense très agressive. Ensuite avec un rebond propre, nous pouvons avoir du jeu rapide. Il ne faut surtout pas nourrir de complexe d’infériorité. C’est une grande équipe, on le sait mais il faut avoir de la spontanéité et de l’impertinence, comme le demandait Vincent Collet en début de préparation. Il faudra surtout montrer un visage convaincant pour se mettre en confiance.

Vous étiez habitué de débuter les compétitions de jeune sûr de votre force et des possibilités de victoire finale de l’équipe. Qu’en est-il chez les A ?

Je ne changerai jamais d’avis : quand je rentre dans une compétition, c’est pour la gagner. L’Espagne ou le Liban, c’est un match à gagner. Moi je vois 12 mecs contre nous et à la fin du match il faut avoir marqué plus de points qu’eux. On a déjà vu des équipes fortes se faire battre par des plus faibles. La France a perdu contre le Liban en 2006. Moi je respecte énormément l’Espagne. Juan-Carlos Navarro c’est sans doute le meilleur arrière européen mais si je dois lui mettre un taquet, je lui en mettrais un comme à n’importe qui d’autre.