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Equipe de France masculine

Ne penser qu’à mercredi

Julien Guérineau (service de presse FFBB) - 15/09/2013
Dominée dans l'intensité et dans le jeu, l’Equipe de France a conclu sur une note décevante son deuxième tour de l’EuroBasket face à la Serbie (65-77). Elle termine à la troisième place de la poule et disputera son quart de finale mercredi.
On peut se lancer dans des calculs sans fin alors que la dernière journée de la phase de poule aura lieu demain à Ljubljana. Croatie, Slovénie, Espagne, qui sera l’adversaire de la France ? Rien n’est certain. Mais une chose est sûre, les Bleus devront montrer un tout autre visage que celui présenté dimanche soir contre la Serbie s’ils veulent espérer rallier le dernier carré de la compétition. Dans l’intensité et l’agressivité, les Serbes ont surclassé leur adversaire et décroché la première place de la poule, un positionnement inespéré pour cette jeune formation privée de très nombreux cadres.
La France a souffert mille maux en première mi-temps face aux grands gabarits serbes. Nenad Krstic tout d’abord a délivré un clinic sur le jeu de pivot. Démarquage ligne de fond, post up, tir à quatre mètres, tout l’attirail du parfait centre y est passé. Et même si Alexis Ajinça lui a souvent rendu la pareille de l’autre côté du terrain, le joueur du CSKA Moscou a parfaitement lancé ses jeunes partenaires. Inspiré, le massif Vladimir Stimac, quasiment pas utilisé par Dusan Ivkovic depuis le début de l’EuroBasket, a poursuivi ce travail de sape. Les Lettons avaient transformé la rencontre en un concours de tirs débridé vendredi soir, la Serbie, elle, a durci le ton, coupé les contre-attaques et imposé le rythme (et son envie) sur demi-terrain. "Ils ont été dominants à l’intérieur et même leurs arrières allaient au rebond", remarquait Johan Petro. "Ça nous a posé pas de problèmes et on a rapidement connu des problèmes de fautes. Leur intensité était plus importante que la nôtre. Maintenant il faut passer à autre chose. Est qu’inconsciemment on a tendance à se relâcher parce qu’on est qualifié ? Je ne pense pas mais c’est certain qu’ils ont été bien plus agressifs."
Bousculée par les intérieurs serbes, la France a partiellement trouvé la parade au retour des vestiaires, atteint avec 7 longueurs d’avance par les troupes d’Ivkovic à la faveur d’un 1-12 lors des quatre dernières minutes. "Leur domination dans la raquette nous a obligé à prendre beaucoup de risques pour essayer de les arrêter. Quand nous avons réussi à le faire, cela a été au détriment du tir de loin", regrettait Vincent Collet. Si le premier acte avait appartenu aux grands, ce sont les arrières qui ont porté le coup de grâce. Les athlétiques Bogdan Bogdanovic et Nemanja Nedovic ont ainsi démontré que leur shoot pouvait se mettre au diapason de leur verticalité. Leurs 27 points à 6/8 derrière la ligne primée ont fait la différence. Une réussite qui contrastait avec le triste bilan tricolore à longue distance (2/14) et qui ne pouvait être contrebalancé par l'attaque du cercle de Tony Parker, pas vraiment protégé, doux euphémisme, par le corps arbitral (2 lancers-francs tentés).
Troisième de la poule E, l’Equipe de France a désormais moins de 72 heures pour se remettre la tête à l’endroit. Joueurs comme coach ne voulaient d’ailleurs penser qu’au rendez-vous des quarts de finale plutôt qu’épiloguer sur la défaite du jour. "La compétition commence mercredi et tout ce qu’on a fait ne voudra plus rien dire mercredi soir", insistait Florent Pietrus. "Pas une équipe n’arrive en quart avec 100% de certitudes. On a prouvé qu’on pouvait bien jouer au basket. Il faut juste se rappeler pourquoi on le fait : parce que nous sommes agressifs, en rythme. Il reste deux jours pour que chacun fasse son autocritique et arrive les idées bien claires."
Malgré le suspense qui règne encore dans la poule F, l’Espagne (double championne d’Europe) et la Slovénie (qui évolue à domicile) semblent les adversaires les plus probables des Bleus. Une opposition bien supérieure à celle que la France a matée dans cet EuroBasket (Grande-Bretagne, Israël, Ukraine, Belgique, Lettonie). Si victoire éclatante contre un gros bras il doit y avoir, ce sera pour mercredi… ou jamais. "Nous avons été dominés dans la dureté. Et nous avons semblé surpris. Pourtant il faudra avoir ce même niveau mercredi soir", prévenait Vincent Collet. "Cette défaite m’ennuie et on ne sait jamais comment on va réagir. Cela peut être très positif ou nous impacter négativement." Il n’y a plus qu’à attendre pour avoir un début de réponse.
Les groupes du deuxième tour (les quatre premiers qualifiés en quarts de finale)
Poule E
Serbie* 4 v – 1 d
Lituanie* 4 v – 1 d
France* 3 v – 2 d
Ukraine* 2 v – 3 d
Belgique 1 v – 4 d
Lettonie 1 v – 4 d
*qualifiés
Poule F
Croatie* 3 v – 1 d
Slovénie* 3 v – 1 d
Italie* 2 v – 2 d
Espagne 2 v – 2 d
Finlande 1 v – 3 d
Grèce 1 v – 3 d
*déjà qualifiés
Quarts de finale
Mercredi 18 septembre
F2-France
Serbie-F4
Jeudi 19 septembre
Lituanie-F3
F1-Ukraine
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