Un feu d'artifice | FFBB

Vous êtes ici

Equipe de France masculine - Tournoi de Paris

Un feu d'artifice

19/08/2007
L'Equipe de France a livré une superbe prestation pour terminer le Tournoi de Paris en pulvérisant la Russie 92-56. Une démonstration rassurante à deux semaines du coup d'envoi de l'EuroBasket, particulièrement dans le domaine de l'adresse à trois-points : 16/31 au final. Claude Bergeaud a ensuite annoncé les 12 joueurs retenus pour le Championnat d'Europe.

C'est un test sérieux que passait l'Equipe de France face à la Russie lors de la dernière journée du Tournoi de Paris. Et à affiche de qualité, invités de marque. Le XV de France au grand complet a ainsi rallié Coubertin quelques heures seulement après leur brillant succès contre l'Angleterre au Stade Vélodrome de Marseille. Et les rugbymen ont été accueillis par des Tricolores éblouissants dès le coup d'envoi avec un Tony Parker au sommet de son art. Ceux qui doutent encore de la qualité du shoot du meneur des Spurs auraient dû se donner rendez-vous du côté de la Porte de Saint-Cloud pour un festival d'adresse de TP. En cinq minutes il fait chavirer une salle pleine à craquer en enchaînant les tirs de loin et les pénétrations tranchantes. Tous ses coéquipiers sont à l'unisson et l'intensité défensive souhaitée par Claude Bergeaud est bien au rendez-vous, de même que le contrôle du rebond défensif, un point noir face aux Tchèques. Les Russes ne trouvent aucune ouverture et le premier quart-temps vire rapidement au cauchemar. Ils encaissent un terrible 17-2 en cinq minutes. Andrei Kirilenko est invisible alors qu'en face l'avitation française a reçu l'autorisation de décoller à l'image d'un gigantesque alley-oop de Florent Pietrus. La question est désormais de savoir si à l'ouverture du banc l'écart créé va se maintenir. C'est le cas et mieux même. La différence augmente (28-9, 10e) grâce notamment à la remarquable efficacité de Cédric Ferchaud.

Officiellement encore en balance avec Michel Morandais pour le poste de tireur d'élite de la maison bleue, le Palois remplit parfaitement sa mission. Sans hésitation ni état d'âme il dégaine derrière la ligne à 6,25 m. Sa mire est idéalement règlée et le massacre se poursuit. Les drives français créent des trous béants dans la défense russe et les shooteurs enfilent les tirs ouverts comme des perles. Kirksay se joint à la fête et Parker renvoie de nouveau Pietrus dans les étoiles. Sublime (46-17, 17e). Les chiffres sont éloquents à la pause : 54,5% de réussite contre 25,0%. 27 rebonds à 16 et 53-21 au tableau de marque avec un Parker à 12 points, 4 rebonds et 4 passes décisives. Une authentique démonstration de force. C'est donc dans une ambiance de fête que Boris Diaw et Raphaël Ibanez, les capitaines du basket et du rugby, s'échangent leurs maillots.

Dans ces conditions, difficile de rendre une copie aussie aboutie en deuxième mi-temps, d'autant plus que les Russes font preuve d'un peu plus d'agressivité pour compenser une adresse de loin toujours aux abonnés absents. Kirilenko se décide à sortir de sa réserve et signe quelques mouvements dignes de son talent. Mais Ferchaud veille au grain. La France continue de faire la passe supplémentaire (parfois à l'excès) et le sniper, caché dans les coins, en profite pour exploser son record de points sous le maillot bleu. Et si le sélectionneur avait encore des doutes sur l'identité du joueur à emmener en Espagne, Michel Morandais ne va pas lui simplifier la vie en signant à son tour une excellente entrée en jeu. Si déçu de ses prestations à Strasbourg l'ancien étudiant de Colorado s'était promis de montrer sa vraie valeur à Paris. Le début du quatrième quart-temps lui appartient. Le pensionnaire du championnat d'Italie passe 13 points en six minutes pour donner à l'écart des proportions surréalistes (84-44, 34e). Les dernières minutes sont anecdotiques et les Bleus ont bien mérité quelques jours de repos après le superbe spectacle offert au public à Coubertin pour terminer le tournoi.

France bat Russie : 92 - 56

Déclarations
Claude Bergeaud : "On peut classer cette rencontre de "surmatch" dans le sens où tout réussit parfaitement. On ne peut que se réjouir d'un match comme ça contre une Russie qui a de la potentialité et cela me fait plaisir parce que les joueurs font des efforts pour corriger ce qui n'allait pas hier. Mais attention, ce n'est pas un match référence. La référence c'est dans la normalité."

Annonce des 12 joueurs sélectionnés pour l'Euro :
Pape Badiane, Boris Diaw, Yakhouba Diawara, Cédric Ferchaud, Joseph Gomis, Aymeric Jeanneau, Tariq Kirksay, Tony Parker, Florent Pietrus, Yohann Sangare, Ronny Turiaf, Frédéric Weis.

Le commentaire de Claude Bergeaud
"Il y a toujours une part de subjectivité dans une sélection. Les critères de sélection étaient connus des joueurs. Sur le poste 2 il s’agissait de rentrer dans un moule défensif et montrer de l’efficacité dans le tir. Michel Morandais a un vrai statut en Europe et avait pris une petit avance au début de la préparation. Mais à partir du moment où nous avons attendu six matches et deux tournois avant de trancher, les statistiques parlent. Cédric Ferchaud et Michel ont été mis dans des conditions similaires et notre choix s’est porté sur Cédric qui s’est montré plus adroit.
Concernant le dernier joueur sélectionné, nous avons aujourd’hui un doute sur le statut physique de Fred Weis qui souffre du genou droit. Pape Badiane possède une envergure d’un joueur de 2,10 m et il est impossible d’imaginer disputer un Euro sans un joueur de très grande taille.
C’est émouvant d’annoncer ces désisions aux joueurs car nous venons de passer un formidable mois ensemble. Mais les joueurs respectent les choix qui ont été faits. Nous gratifions Michel et Sacha de toute notre affection même si j’insiste sur le fait que l’on ne peut pas encore leur dire merci car en cas de blessure ils seraient les premiers remplaçants sur les postes 2 et 4."

Service de Presse FFBB