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Equipe de France masculine - Tournoi de Paris

Une victoire avec Boris Diaw

17/08/2007
Bien plus que la victoire sur le Portugal (86-64), la grande nouvelle de la soirée à Coubertin aura été le retour sur le terrain de Boris Diaw. Le capitaine de l'Equipe de France a en effet obtenu le feu vert pour enfin évoluer aux côtés de ses coéquipiers et a participé activement au succès des Tricolores.

Le match face au Portugal était placé sous le signe des retours. Celui de Tony Parker dans son ancienne salle de Coubertin. Celui de Tariq Kirksay remis de sa blessure au genou. Et celui enfin, plus inattendu, de Boris Diaw, autorisé à la dernière minute à fouler enfin les parquets après de longues semaines à attendre que son problème d'assurance ne se résolve. Une rentrée de la star des Suns saluée comme il se doit par les supporteurs franciliens. Alors est-ce l'émotion de retrouver toutes se forces vives mais la France a totalement manqué, offensivement, son début de match. Après deux paniers près du panier signés Kirksay puis Parker, les Bleus ont mis plusieurs minutes avant de retrouver le chemin du cercle. Fort heureusement les Portugais n'existent que par quelques flèches lointaines (4-9, 4e), étouffés par la pression défensive des Tricolores. Des efforts qui portent leurs fruits avec plusieurs possibilités de jeu rapide où Parker sert d'éclaireur. Résultat des courses un 9-0 et le Portugal bloqué pendant près de six minutes, jusqu'à un nouveau tir de loin de Santos qui renvoie les deux équipes dos à dos après un quart-temps particulièrement laborieux (13-12).

La lumière va venir de Yakhouba Diawara. Celui pour qui la ville de Tremblay a mis à disposition trois cars pour acheminer ses fans vers la Porte de Saint-Cloud ne déçoit pas les siens. Bien en rythme le Nugget fait apprécier toutes les qualités qui l'ont mené quelques mois de Dijon à Bologne puis à Denver. Deux de ses tirs à trois-points puis un dunk monumental d'un Ronny Turiaf très actif dans la raquette creusent un premier écart (23-16, 13e). Les Lusitaniens vont cependant s'accrocher en faisant preuve d'une belle agressivité et en profitant d'une incroyable maladresse aux lancers-francs des hôtes des lieux (8/19 en première mi-temps). La mire est en revanche mieux réglée au-delà des 6,25 m pour préserver un avantage relativement modeste après un dernier shoot primé au buzzer de Simao (37-31).

Dès le retour des vestiaires, Tony Parker va se charger de donner un peu d'air aux siens (44-32, 22e). De loin comme de près le meneur des Spurs fait mouche mais on comprend rapidement comment le Portugal est parvenu à se qualifier pour l'Euro (en éliminant au passage Israël ou la Bosnie) et à longtemps tenir tête à l'Espagne mardi dernier. Ce pays, peu référencé sur la scène internationale, dispose de shooteurs de grande qualité et récite un basket bien léché et efficace. Insuffisant toutefois pour réellement bousculer la France lorsque cette dernière parvient à lâcher les chevaux. Après un bref rapproché (50-45, 26e), Michel Morandais, malheureux au tir à Strasbourg, brise sa mauvaise série en faisant mouche à trois-points. Puis Parker trouve Boris Diaw pour un somptueux alley-oop arrière qui fait se lever la salle (58-48, 28e).

On pense que le plus dur est fait mais le poids des fautes, quelques imprécisions en attaque et le Portugal est à nouveau à portée de fusil (61-56, 31e). Ses joueurs affichent un enthousiasme et une rage de vaincre impressionnantes pour un match de préparation. Le coach Melnychuck fait les cent pas sur sonc banc et le petit poucet de l'Euro continue de surprendre. Claude Bergeaud décide de renvoyer au feu un quatuor majeur (Diawara, Gomis, Diaw, Parker) pour gérer au mieux le money-time. Opération parfaitement réussie avec notamment un Joseph Gomis tour à tour shooteur d'élite et sangsue défensive. L'Equipe de France, enfin au complet, fait craquer son adversaire et peut regarder vers l'Euro avec un peu plus d'optimisme.

France bat Portugal 86-64

Déclarations
Boris Diaw : "Eh bien ça fait plaisir de jouer. C'est un grand soulagement même si j'étais persuadé que j'allais finir par jouer. Il était important d'enfin rentrer dans le collectif. J'ai vécu tout ce temps avec le groupe et j'ai appris à connaître mes coéquipiers en les regardant évoluer au quotidien."

Tony Parker : "Tout le monde était très content de voir Boris sur le terrain. C'était frustrant car c'est une pièce maîtresse de notre jeu et j'espère qu'avec lui notre attaque sera plus fluide. Personnellement je suis à 70% de mes possibilités par rapport à ma cheville."

Claude Bergeaud : "Tout d'abord je voudrais saluer l'équipe du Portugal qui nous a proposé un jeu que l'on pourrait retrouver à l'Euro avec l'Italie qui vit et meurt par les shoots à trois-points. Demain on devrait présenter tous les joueurs valident et c'est un immense plaisir que de se retrouver au complet."

Yvan Mainini : "Cela me ravit de voir tous ces joueurs heureux d'être ensemble. C'est la fin de 50 jours de difficiles négociations. Nous avons reçu le mail des Suns autorisant à faire jouer la police d'assurance pour Boris à 10 minutes du coup d'envoi. C'est un suspense dont on se serait passé mais désormais cela est derrière nous."

L'autre match du jour

Russie bat République Tchèque 83-80

Longtemps dominée, la Russie a complètement retourné la situation lors d'un quatrième quart-temps à sens unique. La République Tchèque avait pourtant bien mené sa barque en faisant preuve d'une belle adresse et en s'appuyant sur son duo de stars, Jiri Welsch (18 pts) et Lubos Barton (19 pts, 7 rbds, 6 pds). Mais les deux pensionnaires de la Liga ACB n'ont pas pu faire grande chose lorsque les Russes ont soudainement été touchés par la grâce à longue distance. Tandis qu'Andrei Kirilenko remplit la feuille de stats (11 pts, 6 rbds, 4 pds, 5 ints, 5 blks), Sergey Monia et Zakhar Pashutin voient le cercle grand comme l'océan et combinent un étourdissant 7/8 à trois-points. De quoi passer un décisif 31-16 à des Tchèques dépassés.

Service de Presse FFBB