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Equipe de France masculine

Le second tour en poche

Julien Guérineau (service de presse FFBB) - 08/09/2013
En battant l’Ukraine (77-71) grâce à une accélération décisive dans les six dernières minutes du match, l’Equipe de France a assuré sa qualification pour le deuxième tour de la compétition. Tony Parker (28 pts) a régné sur le money-time.
En s’effondrant une troisième fois consécutivement lors du premier match de la journée, l’Allemagne a rendu un double service à l’Equipe de France. Une seule victoire suffisait désormais aux Bleus pour se qualifier pour le deuxième tour et la perspective de voir leur défaite initiale effacer des compteurs devenait une réalité palpable.

L’occasion était belle et la France l’a saisie. Avec difficulté certes mais les résultats démontrent chaque jour, et dans chaque poule, que rien ne sera facile dans cette compétition. Avant le début de match, la France était tout simplement la meilleure attaque de l’EuroBasket (81,3 pts), la deuxième équipe la plus adroite (54,8%) et celle faisant le plus de passes décisives (18,0). Tout le contraire de ce qu’ont proposé des Bleus peu inspirés lors de la première mi-temps contre l’Ukraine. L’attaque, stagnante dans un premier temps, trouva ensuite un peu de rythme et des positions de tirs ouvertes, mais sans aucune réussite. Seule la propension des Ukrainiens à faire des fautes, notamment en tentant de contrôler le rebond, aura permis à la France d’alimenter la marque sur la ligne des lancers-francs.

Après dix minutes les Bleus présentaient ainsi un vilain 0/7 à trois-points, à l’image d’un Nicolas Batum très présent dans les autres compartiments du jeu mais en difficulté niveau adresse (4/20 sur le tournoi au-delà des 6,75 m). "Je continue de faire du tir à l’entraînement et ça rentre. Là c’est une période où ça ne va pas donc à moi de me rapprocher du cercle car je me repose un peu trop sur le tir", reconnaissait l’ailier des Blazers, déjà projeté vers le dernier match du premier tour. "A nous de ne pas louper notre chance d’éliminer ce qu’on a fait contre l’Allemagne."



Cette opportunité leur sera offerte grâce notamment à un bel effort défensif sur le danger numéro des Ukrainiens, le shooteur Sergii Gladyr, rayé de la carte ou presque par ses deux chiens de garde du soir, Batum et Mickaël Gélabale : "Nicolas et moi nous étions mis d’accord pour changer sur tous les croisements entre ailiers afin de ne pas le lâcher. C’est ce qu’on a fait et ça a marché puisque ses tirs étaient souvent contestés. Avec nos envergures ça l’a gêné. Défensivement le match a vraiment été intéressant." Vincent Collet se montrait très satisfait de l’efficacité du plan anti-Gladyr mais soulignait également la capacité des Ukrainiens à trouver des solutions alternatives, Pooh Jeter terminant à 20 points : "Nous avons stoppé leur meilleur marqueur mais les autres ont rentré leurs tirs et ils étaient parfois difficiles." Le reste de l’équipe de Mike Fratello s’est en effet fendue d’un spectaculaire 12/19 au-delà de la ligne primée, lui permettant de rester constamment dans la roue : 14-16 (10e), 35-36 (20e), 51-51 (30e).

Mais alors que le match se cherchait encore un vainqueur, Tony Parker prit les choses en main : 28 points au final dont 15 à 6/8 aux tirs dans le dernier quart-temps. Il fut le principal responsable d’un 16-2 décisif en l’espace de 7 minutes, faisant passer le score de 54-57 à 70-59. "On a lutté. Et au quatrième quart-temps on a trouvé des solutions. Mickaël Gélabale a mis des paniers très importants auparavant pour nous redonner confiance et Florent Pietrus a été très fort défensivement", estimait Parker qui disputait dimanche son 50e match dans un EuroBasket, devenant l’international le plus capé dans la compétition continentale, devant Hervé Dubuisson (49 matches). "J’essaye de mener mon équipe et d’aider les jeunes. Quand il y a des matches à pression il faut être disciplinés, sérieux. Tous les détails sont importants. Et le niveau ne va faire que monter au deuxième tour."

En conférence de presse, Mike Fratello ne pouvait que féliciter son bourreau et sourire aux demandes des journalistes de commenter la performance de Parker : "Vous voulez que je vous dise quoi à part qu’il a mis tous ses shoots et pris toutes les bonnes décisions ?" Vincent Collet, de son côté, affichait sa satisfaction d’avoir vu son leader survoler la fin de match mais également d’avoir pu trouver sur le banc des joueurs capables d’apporter sur de courtes séquences : "Il fait des actions de très grande classe. C’est Tony et c’était important pour lui qu’il ait ce type de séquences. Jeter l’a un peu chambré… Il n’aurait pas dû… J’ai aussi beaucoup apprécié le relais de six minutes de Thomas Heurtel qui a permis à Tony de refaire du jus pour donner le coup de grâce à la fin. Au même titre que l’apport de Johan Petro dont c’est le meilleur match depuis qu’il est dans ce groupe." 

Avec trois victoires consécutives et des résultats qui servent ses intérêts, la France a vécu un dimanche positif et cherchera à finir le travail demain lundi face à la Belgique.