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Euro U18 masculin

Les choses se compliquent

par Julien Guérineau, sur place à Hagondange - 27/07/2009
Bien revenue dans le match après un premier quart-temps raté, la France a pris l'eau au retour des vestiaires et n'a jamais pu revenir à hauteur de l'Espagne (69-75). Une défaite qui complique la tâche des Français dans la perspective des quarts.

Deux victoires pour passer en quarts, c'est le pari que doit tenir la France dans la deuxième phase de poule de l'Euro. Avec comme premier adversaire l'Espagne, au même bilan comptable.

La mise en marche est particulièrement poussive pour les Bleuets. Bousculés par la vitesse d'exécution des Espagnols, ils prennent un éclat d'entrée. Les Ibères jouent vite et bien, les passes lasers fusent et après 13 minutes la France pointe à -10 (18-28, 10e).

Problème déjà identifié depuis bien longtemps, l'absence de danger intérieur est plus palpable que jamais. Cairo (0/4), Paschal (0/1), Renon (0/1) ne parviennent pas à trouver le chemin du cercle et seule l'activité d'Henri Kahudi permet de limiter la casse.

Mais en pianotant sur son banc, Philippe Ory va trouver des solutions. Comme dimanche, l'explosif Maël Lebrun apporte du punch mais surtout Fabien Paschal commence à régner sous le cercle. L'espoir havrais au potentiel évident déplie ses immenses segments pour scorer de près ou offrir des deuxièmes chances à ses coéquipiers.

La défense se durcit et l'agressivité tricolore permet de provoquer des fautes. La France, en difficulté, renverse la vapeur et signe un 22-6 qui la propulse en tête à la pause (40-34).

Le match est placé sous le signe des séries puisque, alors que les Bleuets ont maintenu leur avance (47-40, 23e), ils vont encaisser un terrible 14-0 en cinq minutes. Les Espagnols profitent parfaitement des mismatches Jodar-Paschal, Pourchot-Llovet. La balance des fautes s'est cette fois inversée et le cours du match également (50-57, 30e). "Quand on dit que les Français sont forts en défense.... Nous n'arrêtons pas les un contre un", regrettait Philippe Ory. "Je ne pouvais pas continuer sans reposer Paschal et Renon mais les rotations ne sont pas performantes. Nous sommes capables de faire une belle mi-temps mais l'équipe manque de maturité tactique pour garder le bon rythme."

Dominée la France va pourtant réussir un rapproché alors que les Espagnols se précipitent. Sur un shoot difficile de Nikola Stojilkovic, l'espoir renaît (56-59). Mais le retour de Josep Franch, le successeur de Ricky Rubio et Pau Ribas à Badalone remet de l'ordre dans la maison blanche. Il sert parfaitement le musculeux Nacho Llovet et le lévrier Joan Tomas. La France ne reviendra pas et les quarts de finale s'éloignent un peu. "Je ne suis pas abattu", positive cependant Philippe Ory. "Il faut se relancer demain, battre l'Allemagne ensuite et passer en quarts."