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Ligue Féminine 2 - Interview

« Mes progrès sont certainement plus visibles »

Juliette Servant/FFBB
16/04/2024
Dans sa (déjà) quatrième saison complète en LF2, la combo Fatoumata Toure (20 ans, 1,72 m) a fait preuve d’une étonnante maturité de jeu dans l’effectif niçois pour s’adjuger le trophée de meilleure jeune du championnat.

En 2023, sous le maillot de Monaco, vous étiez déjà une candidate très sérieuse au trophée de meilleure jeune (8,8 points, 3 rebonds et 2,8 passes). Cette récompense était-elle un objectif personnel cette saison ?

Pas spécialement. J’étais davantage concentrée sur mes performances individuelles et le travail que je devais accomplir pour m’améliorer. Je ne m’attendais pas à gagner ce trophée, c’est un vrai bonus.

Vos statistiques à Nice (9,7 points, 3 rebonds et 2,9 passes) sont finalement assez similaires à celles compilées la saison dernière. Qu’est-ce qui a fait la différence cette année dans l’esprit des votants ?

Peut-être le fait que je joue beaucoup plus au poste 1 cette année. C’était mon ambition en arrivant à Nice, le club est le seul à m’avoir proposé ce projet de double poste. Très clairement, j’avais tout à apprendre des subtilités du rôle de meneuse. C’est aujourd’hui la position où j’évolue le plus et comme ma marge de progression est importante, mes progrès sont certainement plus visibles.

Votre quatrième saison en LF2 est-elle, selon vous, la plus aboutie ?

Je l’ignore, je sais simplement que je progresse et que j’évolue constamment depuis mes débuts en LF2. Je suis encore en apprentissage. Je suis arrière de formation, j’essaie vraiment d’être performante sur les deux postes car cette polyvalence me servira pour la suite de ma carrière.

La défense, c’est également une qualité naturelle qui vous a permis d’obtenir immédiatement des minutes au niveau professionnel ?

Mes missions sont très bien définies. Je dois apporter de l’énergie, de la vitesse et du jeu rapide. C’est vrai, je suis aussi quelqu’un qui aime beaucoup défendre (2,1 interceptions en moyenne). Je me repose sur ce secteur quand l’attaque marche moins bien et que je ne suis pas en réussite. Je peux me servir de mes jambes pour voler des ballons, ça me permet de me projeter plus facilement vers l’avant.

Offensivement, le tir à trois points (7/48 cette saison) semble être le secteur où vous pouvez progresser le plus rapidement…

Oui, absolument. Le shoot, ma lecture de jeu et les changements de rythme sont les trois secteurs du jeu que je travaille le plus actuellement.

Au regard de vos performances, peut-on avancer que vous avez aisément franchi le cap du monde professionnel après votre parcours au Pôle France ?

Ça n’a pas été si facile quand je suis sortie de l’INSEP car je devais assumer un nouveau rôle et respecter des exigences complètement différentes. Avec Monaco puis Nice, j’ai réellement découvert la pression du résultat, qui est naturellement moins forte à l’INSEP. C’est un autre monde, j’ai plus d’autonomie mais également plus de responsabilités sur mes épaules. J’ai eu besoin de quelques mois pour m’adapter complètement.

Comment imaginez-vous la suite immédiate de votre jeune carrière ?

Franchement, je laisse les choses venir à moi. A terme, jouer en LFB est un objectif, c’est certain.