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Preview LF2 - Saison 2023-2024 [2/5]

Un été de tous les changements pour Feytiat, Montbrison et la Tronche-Meylan

BC Montbrison Féminin
Léo Gouttenoire - 30/09/2023
La saison 2023-2024 de l’antichambre de la Ligue Féminine de Basket reprend très bientôt. L’occasion de faire un tour d’horizon des 12 équipes qui tenteront d’accéder à la première division nationale, dès le 07 octobre 2023 prochain. Direction aujourd'hui Montbrison, Feytiat et la Tronche, trois clubs qui ont vécu une période estivale mouvementée.

À Montbrison, on repart à zéro. Au niveau des joueuses d’abord, avec neuf nouvelles recrues, mais aussi au niveau du club entier avec une nouvelle présidence et une nouvelle salle. Une saison pleine d’incertitudes qui ne semble pas effrayée Corinne Benintendi, la coach à la tête du club depuis onze ans. « C’est un vrai challenge, un vrai défi à relever pour moi. Mais c’est quelque chose de très excitant. C’est comme si nous étions un tout nouveau club. C’est la première fois que j’ai autant de mouvements de joueuses en une intersaison. Qui dit autant de changements, dit énormément de travail. Pour mettre en place un collectif et proposer un basket cohérent, il faut qu’on soit patiente ».

Pour performer, la technicienne ligérienne va s’appuyer principalement sur son axe 1-5, avec Justine Soulard (Feytiat, LF2) à la mène et l’américaine Kendall Cooper (Ifs, NF1) à l’intérieur. « En termes de recrutement, on voulait se concentrer sur cet axe en priorité. C’est quelque chose d’essentiel pour nous ». Autour, le club a pu rajouter quelques filles expérimentées comme la Portugaise Laura Ferreira (Sarrelouis, Allemagne), Ludivine Marie (CO Trith, NF1) et Emma Villas-Gomis (Feytiat, LF2). Pour compléter l’effectif, Corinne Benintendi a fait confiance à de jeunes joueuses à potentiel comme Ysaline Saulnier (18 ans, Pôle France Basket), Elsa Louveton (17 ans, Saint Chamond), Dieyneba Niang (20 ans, Montpellier) et Inès Sequeira (Calais). « Ce sont des joueuses qui ont tout à apprendre et tout à prouver. Après, ce n’est pas une question d’âge, c’est une question de posture », estime la coach ligérienne qui espère terminer dans la première partie de tableau. « L’objectif premier, c'est de rester en Ligue 2. Ensuite, on espère faire les playoffs. Mais le plus important, c’est qu’on soit épargné par les blessures. Elles nous ont tant fait souffrir les saisons précédentes, ce sera déterminant ».

Du côté de Feytiat, l’été a aussi été mouvementé avec l’arrivée de sept nouvelles joueuses. « Avoir autant de changements, c’est quelque chose de particulier et qui n’est absolument pas voulu. On est dans l’inconnu. On recrute des joueuses en ayant vu des vidéos ou d’après ce qu’on nous a dit mais en fait, on ne les connait pas réellement ». Troisième l’an dernier, le club de Cyril Sicsic aborde cette nouvelle saison avec prudence. « On est toujours le petit poucet en entamant notre deuxième saison à ce niveau. On va encore essayer d’exister dans ce championnat. L’année dernière, notre troisième place, on est allé la chercher sportivement et on a aussi profiter des contre-performances d’équipes qui étaient annoncés bien plus haut ».

MVP de LF2 la saison passée, Alexa Middleton a quitté Feytiat pour rejoindre Voiron. Un départ compensé par plusieurs joueuses complémentaires. « L’année dernière, quand Alexa passait à côté, on avait du mal à prendre le dessus », explique le meilleur coach de la saison 2022-2023. « Aujourd’hui, le groupe est beaucoup plus homogène. Aucune joueuse ne ressort et tout le monde peut sortir son épingle du jeu, à n’importe quel moment ». Cyril Sicsic est d’abord allé chercher des joueuses à potentiel, à l’image de d’Ilona Hattab et Inès Salahy, championnes d’Europe U20 cet été, mais aussi Axelle Mikorek (20 ans, Le Havre) et Sirine Mehadji (23 ans, Montbrison). Trois joueuses un peu plus expérimentées complètent le recrutement du club. Carla Bremaud arrive elle aussi de Montbrison, Julia Chandler de Monaco et Octavia Jett-Wilson du PAOK Thessalonique, en Grèce. « On est allé chercher des joueurs qui correspondaient au profil de jeu qu’on souhaitait mettre en place », poursuit Cyril Sicsic. « D’abord une équipe disciplinée avec beaucoup de complémentarité. Chaque joueuse a un potentiel. Maintenant, c’est à nous d’en faire quelque chose ».

Le collectif primera sur les individualités cette saison. Le leadership sera très réparti sur le terrain, mais dans le vestiaire, Feytiat pourra compter sur le retour de leur capitaine emblématique Caroline Misset Villéger, après son congé maternité. Un retour « d’une grande importance pour le collectif ». Concernant la philosophie de jeu, le technicien de 51 ans va mettre en place quelque chose de tout nouveau pour lui. « On a de vrais dangers sur les lignes extérieurs. Toutes les joueuses peuvent shooter, sans exception. D’habitude, le shoot a trois points, ce n’est pas quelque chose que j’aime particulièrement. Il va falloir s’adapter (rire) mais on est véritablement dangereux sur ce point-là ».

L’heure est aussi à la reconstruction du côté de La Tronche. Un groupe chamboulé avec 7 départs et un tout nouveau coach en la personne de Clément Sanchez. « C’est ma première saison en tant que coach principal mais ça fait plusieurs années que je suis assistant au club. Je n’arrive pas dans l’inconnu. Mais c’est vrai que c’est particulier, il faut changer de rôle, de statut. C’est une petite pression », sourit-il. Le staff a également changé cet été. Camille Cirque, capitaine l’an dernier passe du parquet au banc de touche en tant que seconde assistante. « J’ai besoin de travailler avec des gens de confiance. Camille est une amie avant tout », explique Clément Sanchez. « Elle va nous apporter sa connaissance de la division. Parfois, le staff met en place des choses depuis le banc mais on ne sait pas comment ce sera perçu par les joueuses sur le terrain. Camille va apporter sa vision de joueuses pour éviter ces décalages, c’est super important ».

Durant l’intersaison, le staff est allé chercher des joueuses expérimentés comme Tina Jakovina (Belgrade, Serbie), Margot Bienvenue (Chartres, LF2), Jade Philipps mais surtout Laure Mercier, sur le poste 1 en provenance de Voiron. « Laure va nous apporter un véritable contrôle dans le jeu », poursuit le technicien isérois. « Elle se détache par un leadership naturel que ce soit à la mène mais aussi sur tout le groupe. Elle sera co-capitaine de l’équipe cette année avec Tilise Boisseron ». Pour compléter l’effectif, le club a recruté deux jeunes joueuses « talentueuses et opérationnels ». D’abord Oumou Diarisso (Chartres, LF1) sur le secteur intérieur, puis Maroussia Droguet sur le poste arrière, en provenance d’Ifs. Elle remplace en quelque sorte sa sœur, Camille Droguet, parti à Tarbes en Ligue Féminine cet été. A noter que Henda Koita, qui était chez les espoirs jusque-là, va intégrer pleinement le groupe professionnel cette saison.

Avec ce nouvel effectif, Clément Sanchez reste prudent, conscient que la concurrence se renforce d’années en années. « On sort de deux belles saisons mais il ne faut pas oublier qu’on devait descendre il y a trois ans », analyse-t-il. « On veut rester dans la première partie de tableau mais le championnat se densifie. Il y a deux ou trois ogres qui peuvent prétendre à la montée. On n’en fait pas partie, ou du moins pas encore. Les deux équipes promues sont dangereuses aussi. Tout peut se passer. Les pronostics sont justes impossible. En tout cas, on a hâte que ça commence. Mais pas trop vite quand même parce qu’on n’est pas encore prêt (rires) ».

La saison 2023-2024 reprendra officiellement le samedi 07 octobre 2023. Pour découvrir le calendrier de la prochaine saison, cliquez ici.