"La seule règle est de ne pas avoir de regrets" | FFBB

Vous êtes ici

Nationale Masculine 1 - Interview

"La seule règle est de ne pas avoir de regrets"

AS Loon Plage - Fabrice Cocquet
Thomas Puentes - 09/06/2023
Encore sur les bancs de NM2 il y a quelques mois, le trouble-fête Loon-Plage s'est hissé en finales de playoffs face à Poitiers, défiant les pronostics à chaque fois que les Toon's foulent le terrain. De petit poucet à cador de la division, entretien avec l'homme aux commandes de la formation nordiste à quelques heures du choc contre le PB86, Thibault Wolicki.

Personne ne vous attendait à ce niveau de compétition dès votre première saison. Mais, vous avez tour à tour déjouer les pronostics au point de vous imposer comme l'un des cadres de Nationale Masculine 1 sur l'exercice 2022-2023. Un niveau, vous en conviendrez, inattendu qui a fait parler de Loon-Plage partout en France comme une révélation et très certainement la plus belle histoire sportive de la saison. Quel bilan tirez-vous à l'instant T ?

Bien sûr que c'est une satisfaction tout ce que l'on a accompli cette année. On a essayé de construire une équipe cohérente avec les forces en présence. On a rajouté 5 joueurs dont 3 qui étaient expérimentés en Nationale Masculine 1 et on a eu la chance que la mayonnaise prenne tout de suite, avec l'enchaînement de victoires et toujours autant de bienveillance comme cela a été le cas lors des années précédentes. 

Vous qui avez déjà goûté à ce niveau avec notamment Boulogne-sur-Mer, vous attendiez-vous à une telle réussite en début de saison, avec une équipe très peu renouvelée avec qui plus est, un changement de coach dans une division aussi intense et dense en termes de rencontres que la Nationale Masculine 1 ?

Une surprise, pas tellement que ça quand on voit sur nos rencontres ce qu'on a été capable de produire. Quand il y avait des matchs serrés, on a senti une solidité dans les têtes qui est assez rare pour être soulignée. On a gagné rapidement en début de saison des matchs très serrés, ce qui fait que le groupe s'est encore plus soudé. Et puis, on a cru en nos chances avec pour objectif le maintien, c'était évident. Puis, on s'est dit pourquoi pas la poule du milieu en deuxième phase pour assurer le maintien tranquillement. Puis étape par étape, on s'est dit pourquoi pas le Top 5. Et puis cela s'est enchaîné par la suite, en se disant "Est-ce qu’on ne peut pas regarder au-dessus encore ?" sans se fixer de limites. On sait très bien qu'avec une saison comme ça, il va y avoir des ajustements, il va y avoir des erreurs à droite à gauche, l'idée étant de se battre match après match pour que match après match, notre belle aventure continue encore ensemble. Et puis maintenant, on est en finale, on ne peut pas aller plus loin (rires) donc l'objectif fixé entre nous est atteint.

Au-delà de la réussite collective exceptionnelle, vous avez servi de scène d'expression et d'exposition à plusieurs jeunes talents de la division (Hannequin, Dauby, Rojewski ..). Était-ce une volonté de mettre la jeunesse au centre du projet entouré de joueurs d'expérience comme Housieaux, Saumont ou Cantinol ?

Evidemment, c'était voulu. On a eu Antoine (Rojewski) qui s'est rapidement acclimaté et est monté en puissance. Pierre (Hannequin) qui a eu un plus de mal mais qui était aussi là en NM2, que je connais depuis longtemps et je savais qu'avec les qualités de travail qu'il a, je savais qu'il y arriverait avec un peu de confiance. Christopher Dauby qui avait fait une première saison remarquable individuellement avec Dax-Gamarde maintenant au niveau collectif, il avait des choses à prouver. C’étaient des paris qui se sont avérés gagnants et nous en sommes évidemment fiers, il y a de quoi évidemment.

Vendredi, vous allez retrouver Poitiers qui vient de défaire Andrézieux-Bouthéon au terme d'une série dantesque. Cette saison, vous avez déjà croisé le fer deux fois avec le PB86. Deux joutes, dont vous sortez vainqueurs d'un écart minime (A : 66-69 / R : 70-65). Pour le moment, vous êtes la seule équipe invaincue face à Poitiers depuis la saison passée. Quel regard portez-vous sur votre adversaire ?

Je ne connaissais pas cette anecdote (rires). Un adversaire de qualité évidemment, qui nous a donné du fil à retordre sur nos deux premières rencontres. Après chaque match est différent, on sait que cela peut être un match très offensif parce qu'ils ont beaucoup de talents individuels à tous les postes. Mais cela peut être aussi un match très défensif, donc on essaye de se préparer du mieux possible. Et on espère surtout avoir beaucoup de monde à la maison pour nous pousser.

Quelles seront les clés selon vous pour finir l'année en beauté ?

Avant toute chose, notre défense. Il va falloir être prêts et connectés dans ce secteur, dans les rotations ... Ce sera vraiment la clé de voûte de ces deux voir trois matchs. Après il faudra aussi se faire plaisir en attaque, cela évident. Mais je n'ai aucun doute là-dessus. Mais la fraîcheur physique pour pouvoir défendre très dur et empêcher les joueurs adroits d'avoir des tirs grands ouverts.

Pour finir, l'anecdote cocasse de cette opposition est que le match aller se jouera dans une arena de 5200 places, très certainement à guichets fermés tandis que vous accueillerez le dénouement de cette série dans votre salle Léo Lagrange de 450 places. Comment on vit ce décalage et cette opportunité ?

Ce n'est que du bonheur, du plaisir. Nous, notre saison, elle est déjà réussie. Elle est remplie de bonus depuis quelques semaines. Peu importe, ce qui se passe, la seule règle est de ne pas avoir de regrets. Adviendra que pourra, mais la saison est déjà belle et historique, dans nos têtes et dans nos performances.