Suivez le jeune guide

 

Si Rueil n’est pas parvenu à décrocher une place dans le groupe A de la deuxième phase à l’occasion de la dernière journée de NM1, le club francilien réalise malgré tout une saison au-delà des espérances. L’un des micro-budgets de la division a déjà le maintien en poche et peut donc avec décontraction se projeter vers un objectif playoffs. Il le doit notamment aux excellentes prestations d’un meneur de jeu de 20 ans qui vit sa première expérience professionnelle. Elian Benitez est l’une des révélations du championnat (13,8 pts, 7,0 pds lors de la première phase) et marche dans les pas de son frère Hugo, l’international de la JL Bourg. "C’est incroyable de s’être déjà maintenu, même si on ne se fixe pas de limite", estime-t-il. "On est le plus petit budget de N1. On joue à sept, ça tire sur les joueurs mais c’est logique. L’équipe est bien constituée avec un beau mélange d’anciens et de jeunes. On a un super groupe qui s’entend très bien. Surtout, on est une équipe qui ne lâche rien. C’est ce qui nous a permis de réaliser beaucoup de braquages."

 

Rueil a ainsi remporté cinq matches sur un écart de 4 points ou moins avec une marque très équilibrée et un solide apport de ses vétérans. Steven Ricard (33 ans) et Jean-Frédéric Morency (34 ans). Pour sa 12e saison de NM1, Ricard demeure un scoreur métronomique et fait office de gardien du temple alors qu’il enchaîne son sixième exercice consécutif à Rueil, le club avec qui il avait lancé son expérience dans la division en 2012/13. Morency met de son côté son expérience de l’élite (11 saisons de Pro A) au service du collectif de Nenad Papic (38 ans), qui a parfaitement réussi la transition depuis la Nationale 2.

 

Le coach rookie a notamment su séduire Benitez, auteur de trois buzzer-beater pour la gagne et solide directeur du jeu malgré ses 20 ans : "J’ai eu pas mal de propositions", explique le meneur. "C’était un feeling à Rueil. J’ai senti que le coach voulait vraiment m’avoir et me donner les clés de l’équipe. C’est vraiment ce qu’il me fallait à ce moment-là pour continuer à me développer car j’aime bien avoir la balle et avoir la confiance du coach et de mes coéquipiers."