Laura Savasta | FFBB

Laura Savasta

Que sont-ils devenus ?
Laure Savasta toujours à fond
Alors qu’elle a pris sa retraite des parquets professionnels il y a 15 ans, Laure Savasta, fidèle à son image, est toujours à fond dans tout ce qu’elle fait. Récemment intronisée à l’Académie du Baske...

Laure Savasta toujours à fond

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Comment avez-vous réagi lors de votre entrée à l’Académie du Basket français en octobre dernier ?
Cela m’a émue car je ne m’y attendais pas. J’ai arrêté de jouer il y a une quinzaine d’années, tout est remonté : toutes les émotions, tout ce que j’ai vécu. Maintenant j’ai un autre rythme de vie, une autre vie et c’est vrai que ça m’a beaucoup touché. Ça m’a aussi fait ressentir cette sensation de la page qui se tourne, avec une forme de consécration pour moi. Il restera une trace de mon petit parcours dans la grande histoire du basket. Et ça, ça m’a beaucoup touchée.

 A travers votre parcours atypique vous avez su marquer votre sport ?
Je ne sais pas pourquoi j’ai été un peu atypique, mais c’était comme mon jeu. Je pense que j’étais à l’image de ce jeu mais avec des valeurs, j’ai toujours cherché ça. Quand je suis partie aux Etats-Unis, pour moi c’était la solution qui me permettait d’avoir le basket et les études. La WNBA ça été le prolongement, comme une suite logique. Après mes choix de clubs en France et notamment Tarbes c’était pour des valeurs qui m’étaient propres. Des valeurs de cœur, d’équipe,… qui me permettaient moi de fonctionner au quotidien.

La notion de valeurs semble très importante pour vous ?
Aujourd’hui le fait d’avoir créé une académie ici à Tarbes, en toute modestie, en disant que le sport peut être un vecteur éducatif. Cela peut aussi être fait avec des valeurs, ce n’est pas réussir à tout prix, c’est réussir en étant soi-même avec ses valeurs et d’être fière de ça. J’ai toujours voulu être fidèle à moi-même. J’ai toujours fait les choses comme je le pensais avec ma façon de voir et mes valeurs. Au final, j’ai toujours eu beaucoup de respect autour de moi parce que les gens voyaient que j’étais sincère.

Cette différence vous a-t-elle servie dans votre carrière ?
En équipe nationale, je me souviens d’Alain Jardel qui me disait que je n’avais pas un rôle majeur mais par contre il me prenait à part pour m’expliquer comment cimenter le groupe, comment être, l’importance que j’avais dans ce groupe et pourquoi il me prenait. J’ai accepté ça, car je trouvais que c’était bien, ça me permettait de vivre des choses superbes. Je pensais que techniquement j’avais le niveau mais qu’il y avait une hiérarchie à respecter. Je n’ai jamais été rebelle par rapport à ça. J’ai toujours accepté et su tirer mon épingle du jeu.

Après votre carrière, c’est pour transmettre ces valeurs que vous vous êtes mises au coaching ?
C’était par hasard, ce sont vraiment des concours de circonstance.L'Union Tarbes Lourdes, c’était à côté, moi je ne voulais pas déménager. Je ne me suis jamais mise sur le marché du coaching, le club est venu me chercher parce qu’ils étaient coincés… Ils sont venus me chercher deux fois. La première fois j’ai dit non. La deuxième, ils m’on demandé de leur rendre service, au début pour deux mois après ils ont voulu me garder. De mon côté, c’était risqué car j’ai quand même une société, j’avais aussi mon académie, ça me faisait un troisième job. C’était sûr que je partais sur la difficulté mais pour rendre service j’ai accepté. J’ai pris beaucoup de plaisir à coacher. Les Equipes de France c’était super, ce n’était pas les seniors mais les jeunes, il y avait encore de la formation. Sandrine Gruda et Isabelle Yacoubou étaient, à l’époque, en U21, ensuite il y a eu Allison Vernerey et Diandra Tchatchouang sur les U18, U19 avec qui nous avons disputer un Championnat d’Europe puis un Championnat du Monde. J’étais dans la formation, ça me plaisait beaucoup car y’a encore cette notion de valeurs. Après les garçons, dans le monde professionnel, je m’y suis moins sentie, parce que certains adhéraient, d’autres moins. J’ai pu y goûter voir ce que c’est, ça m’a fait grandir je pense en tant qu’entraineur et ça m’a fait prendre conscience que ma place est plutôt sur de la formation. Ce que je retrouve avec mon Académie où des Pauline Astier, Sara Roumy sont sorties de cette formation avec des valeurs. Je suis très contente de pouvoir transmettre au quotidien pour des "gens lambdas", pas forcément que du potentiel mais des enfants qui ne sont pas forcément dans le maillage fédéral mais qui pourront ensuite le retrouver ou pourquoi pas même le haut niveau pour certains. En étant passé entre mes mains je leur inculque des valeurs pour qu’ils n’aient pas peur d’être eux même. Et quand on voit tout ce qui se passe dans notre monde, notre société c’est plus qu’important.

Comment avez-vous créé cette académie ?
Quand j’ai monté l’académie, je suis allé voir toutes les instances fédérales et François Gomez (coach de Tarbes) aussi pour leur expliquer ce que j’allais faire et être en soutien avec un vecteur éducatif et compétition, entrainement de haut niveau. Tendre vers le haut niveau avec l’entrainement mais aussi les notions nutritives, le repos, l’hygiène de vie ou encore l’organisation de son emploi du temps. Tout mener de front, l’école et l’exigence des entrainements, pour permettre aux meilleurs de rejoindre les pôles et/ou les centres de formation. Le but est de donner le meilleur de soi, l’objectif n’est pas de mettre tout le monde au même niveau mais c’est d’aller chercher chacun individuellement pour atteindre ses propres objectifs.

Vous restez donc très impliquée dans le basket ?
J’ai quatre voir cinq entrainements par jour mais j’ai aussi une société. Une boite en objet publicitaire et sérigraphie, j’ai toujours été fan du graphisme, je suis complètement autodidacte. J’ai acheté, par hasard un fonds de commerce. L’ancienne propriétaire m’a dit : « Voilà les clés, voilà comment il faut faire. » et elle m’a laissée devant mon ordinateur. Maintenant, nous sommes une structure de quatre personnes. A 8h je suis à ma société jusqu’à 11h. De 11h à 14h00 j’entraine les gamins et ensuite je repars à ma société de 14h00 à 16h30 puis de 16h30 à 19h30 voire 20h30 j’entraine les gamins. Voilà mon quotidien du lundi au vendredi soir.

Laure Savasta en bref
Née le 18 mars 1974 à Marseille (13)
Meneuse
90 sélections et 313 points en Équipe de France de 1994 à 2002
- 1 Jeux Olympiques
- 1 Championnat du Monde
- 1 Championnat d’Europe

 Carrière joueuse :
1990-1993 : Pôle France
1993-1994 : Nice
1994-1997 : Seattle (NCAA)
1997 : Sacramento (WNBA)
1997-1998 : Aix-en-Provence
1998-2000 : Valenciennes
2000-2008 : Tarbes

Palmarès en Equipe de France :
Championne d'Europe 2001

Distinctions individuelles :
MVP jeunes 1994
MVP All Star Game LFB 2001
Elue à l’Académie du Basket 2024

Carrière entraineur :
2007 : Assistante Equipe de France U21 féminine
2008 : Assistante Equipe de France U18 féminine
2009 : Assistante Equipe de France U19 féminine
2018-2019 : Union Tarbes-Lourdes (NM1)
2020-2021 : US Orthez (NF1)

Catégorie: 
Surtitre: 
Que sont-ils devenus ?
Date d’écriture: 
Mercredi, 29. Novembre 2023
Vignette: 
Chapeau: 
Alors qu’elle a pris sa retraite des parquets professionnels il y a 15 ans, Laure Savasta, fidèle à son image, est toujours à fond dans tout ce qu’elle fait. Récemment intronisée à l’Académie du Basket français, l’ancienne meneuse tricolore mène de multiples vies dans son sud-ouest d’adoption où le basket n’est jamais très loin.
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